Vendredi 14 septembre : (suite)

Il nous faut ensuite environ une heure et demie pour rentrer à Pingyao où nous arrivons à 3 heures de l’après-midi (le chauffeur roulait doucement, certes scotché sur la voie de gauche de l’autoroute, mais cela nous convenait tout de même bien mieux). Nous demandons alors à Doma de nous accompagner à la réception de l’hôtel où sont censés se trouver nos billets de train pour demain (ils sont très gentils et très serviables à l’hôtel, mais ils manquent parfois d’organisation et ils sont vite déstabilisés par l’absence de guide). Par chance, nos billets de train sont bien là. En revanche, comme demain matin, nous allons quitter très tôt l’hôtel, il nous faut commander aujourd’hui le petit déjeuner pour 7 heures du matin (car nous comptons reprendre du yaourt qui n’est pas compris dans le petit-déjeuner de base) et payer notre petite facture (le dîner d’hier au soir et 4 yaourts). Nous récupérons alors la caution de 200 yuans que nous avions laissée à notre arrivée.

Après ces petites formalités, nous repartons nous promener dans Pingyao. Cet après-midi, le but est de faire le tour des remparts par l’extérieur. Nous sortons des fortifications par la porte sud : les fanions multicolores ont été retirés, c’est bien mieux pour les photos d’autant plus qu’une timide éclaircie montre au même instant (bien que timidement), le bout de son nez. Bien évidemment, nous suivons les remparts vers l’ouest, pour profiter du meilleur éclairage possible avant de rentrer à nouveau dans la ville fortifiée par la porte sud-ouest. Nous revenons alors dans la grande rue commerçante car Anne-Marie veut faire les boutiques. Elle essaie de négocier le prix d’une écharpe en soie mais la vendeuse coupe-court à toute tractation : ce sont des prix fixes, déjà au plus bas ! C’est vrai que la même écharpe que celle qu’elle s’est achetée à la "Rue de la Soie" à Pékin est ici bien moins chère (sans négociation possible). Anne-Marie aimerait bien s’acheter une petite boîte laquée mais Christophe est contre : ces boîtes sont certes très jolies mais dans nos sacs de voyage souples, elles risqueraient d’arriver en petits morceaux en France.

Nous retournons ensuite à l’hôtel chercher une adresse de restaurant dans nos guides de voyage et sur internet. Anne-Marie trouve une adresse de restaurant assez chic mais vu la quantité de nourriture que nous avons avalée à ce midi, Christophe n’est pas spécialement partant (après le repas, nous sommes passés, juste pour voir, devant ce restaurant très huppé qui ne semble pas ouvert aux clients non résident de l’hôtel associé). Nous trouvons un autre restaurant mais quand nous arrivons à l’adresse indiquée par le guide et maps.me, ça ne correspond pas du tout !

Nous entrons quand-même, ce qui nous confirme que nous ne sommes pas à la bonne adresse (le restaurant recherché a sûrement changé d’adresse) mais nous y restons tout de même manger (de toute façon, nous ne savons pas où aller ailleurs). La serveuse ne parle pas anglais et le menu qu’elle vient de nous donner est entièrement rédigé en chinois, même s’il comporte des petites photos, peu explicites, des plats... Comment choisir ce que nous pourrions manger avec ce menu ? Un serveur parlant anglais nous passe alors un prospectus traduit en anglais mais ne proposant que quelques menus "types" composés de spécialités de Pingyao ou de la région, sous forme de snacks... Cependant, la traduction en anglais de ces spécialités nous laisse songeur. Par dépit, nous en choisissons un menu composé de 13 snacks : "Pingyao Steamed noodles" (les pâtes montagne de Pingyao, servie avec une sauce chaude, pas mauvaises du tout cette fois), "fried dumplings" (des raviolis frits, ça allait), "Pingyao beef" (des tranches de bœuf de Pingyao), 2 "bacon eggs" (impossible de savoir pourquoi le mot "bacon" est employé dans cette traduction car il s’agit d’œufs "noirs", cuits dans du vinaigre... déroutant mais pas mauvais, même si Anne-Marie n’y a pas goûté), "beef noddles" (des tagliatelles au bœuf et au piment fort, trop fort), 2 "green bean pancakes" (des petits pains garnis), "pork jelly" (de la couenne de porc en gelée, pas très bon), "Pingyao cold noodles" (des nouilles froides dans du vinaigre), "grain milk" et "grain drink" (deux boissons bizarres, des laits végétaux avec des épices, l’un n’était pas trop mauvais mais l’autre, où un couche plus claire flottait au-dessus d’un liquide assez épais, n’était pas terrible) et "cedar bacon rye meal" (une sorte de riz frit avec des morceaux de bacon). Nous ne finissons pas tout (car trop pimenté pour les nouilles, ou pas très bons comme les laits végétaux ou la couenne de porc en gelée) mais le repas ne nous a pas coûté trop cher : 78 yuans le menu (et 8 yuans pour les deux bières que nous avons pris en plus).

Météo de la journée :
Le matin, gris et léger crachin et le soir, micro-éclaircie (on pouvait presque deviner le ciel bleu derrière le voile de brume). Finalement, c'est le temps le moins pire qu’on ait eu à Pingyao (mais ce n'est pourtant pas terrible).