Jeudi 13 septembre : (suite)
La prochaine visite intéressante est le musée des arts martiaux "Hui Wu Lin", tout simplement parce que dans la dernière cour carrée de cette demeure, un homme se filme en pratiquant du "Taiji Rou Li Qiu" sur une musique révolutionnaire. Mais quésaco, ce "Taiji Rou Li Qiu" ? On pourrait dire qu’il s’agit d’une forme d’art martial qui consiste à danser le "Tai Chi" en manipulant une raquette munie d’une membrane souple en guise de cordage, et en maintenant sur cette membrane, une balle, sans la faire tomber ! Le résultat est assez harmonieux. C’était notre dernière visite de résidences traditionnelles car elles se ressemblent toutes (et en plus, on n’a pas le droit de faire des photos des intérieurs qui se résument souvent à des maquettes avec des petites figurines pour montrer ce qu’il se faisait dans ces résidences ; et interdire les photos, ça nous frustre). Nous continuons ensuite notre découverte de Pingyao en remontant la rue du nord et nous visitons alors le temple "Er Lang" qui peut se résumer par des pavillons, une scène, des cours et des statues de Bouddha ou de Bodhisattvas... D’accord, ce temple est tout de même joli et vaut le coup de s’y arrêter quelques dizaines de minutes, mais il sera la dernière visite de la journée, même si nous sommes loin d’avoir fait les 18 points du billet forfait.
Nous rejoignons alors l’hôtel car à 18 heures, nous avons réservé au restaurant de l’hôtel qui possède une longue carte... Anne-Marie commande du bœuf de Pingyao (du bœuf confit, juste passé au wok) avec des frites saupoudrées de sésame, mais Christophe, qui préfère éviter les frites, commande un plat de bœuf avec des morceaux de poivron vert et du riz. Les deux plats ne sont pas gras, ce repas (arrosé par deux Tsingtao, la bière chinoise mondialement connue mais moins bonne que les bières locales que nous avons bues les derniers jours) est plutôt bon (dans le top 5 des meilleurs repas du voyage).
Nous repartons ensuite faire des photos de nuit, des lampions éclairant les devantures des boutiques de vinaigre. Anne-Marie achète alors un petit flacon de vinaigre de riz (vide) en céramique avec trois petites coupelles à vinaigre. En demandant combien cela coûte, nous avons du mal à comprendre l’anglais de la vendeuse. Est-ce 80 yuans ? Elle part alors chercher une calculatrice où elle affiche 18 yuans, soit environ 2 euros. Nicolas 6, notre guide de Datong, avait fortement insisté sur le fait qu’il fallait négocier à Pingyao, mais avec un tel prix, nous pourrions gagner au mieux deux yuans, soit 20 centimes d’euros : ça ne vaut pas le coup de nous prendre la tête (tant pis si nous faisons grimper le coût de la vie à Pingyao, parce que nous avons acheté un flacon de vinaigre 10 % plus cher que le prix normal). Nous n’avons d’ailleurs pas négocié non plus, pour les 6 petits gâteaux au sésame que nous achetons ensuite : les 6 pour 10 yuans (mais il y a fort à parier que si nous en avions acheté 10, le prix aurait aussi été de 10 yuans). Quoiqu’il en soit, ces petits gâteaux (faits dans la rue) sont très bons !
Météo de la journée :
Gris, gris, gris, un gris un peu plus clair le matin, mais gris quand-même ! Et comme les bâtiments de Pingyao sont de couleur sombre, ça donne des ciels blancs sur les photos ... Le soir, quelques gouttes de pluie.
Vendredi 14 septembre : La résidence !
Comme convenu hier avec notre guide, Doma, qui nous avait appelés au téléphone, nous l’attendons à 9 heures devant la réception de l’hôtel où il ne tarde pas de nous rejoindre. Il y a juste un petit hic car Doma ne connaît pas le programme prévu pour cette excursion. Heureusement, Anne-Marie l’avait téléchargé sur son smartphone avec l’application de l’agence de voyage.
La première visite se déroule à quelques kilomètres à la sortie de la ville, au temple Shuanglin (ou temple des deux forêts), un temple entouré d’un petit rempart. L’intérêt de cette visite sont les 2.000 statues d’argile peintes du temple. Malheureusement, l’intérieur des pavillons est très sombre (et le soleil est caché par une importante couche de nuages), nous distinguons donc à peine ces statues, même si Doma essaie de les éclairer avec son smartphone (sans grand succès ; il aurait fallu prévoir une bonne lampe torche). Nous nous contentons donc d’admirer les quelques statues que des étudiants sont en train de restaurer (au jour). Quoiqu’il en soit, les explications de Doma sont très claires, c’est déjà ça.