Jeudi 13 septembre : (suite)
Nous visitons ensuite les prisons de cet ancien siège du gouvernement avant de faire le tour du complexe qui est assez différent des autres résidences historiques de Pingyao, comme la "Bai Chuan Tong", une maison traditionnelle composée d’une enfilade de cours carrées, que nous visitons ensuite. L’agence d’escorte armée "Tong Xing Gong" que nous visitons dans la foulée, est du même acabit, des cours les unes derrière les autres, mais nous y apprenons tout de même un aspect historique important de la ville de Pingyao où les transferts interbancaires d’argent ont été inventés. Il fallait donc des gardes armés pour escorter ces transferts d’argent bien réels !
Pour déjeuner ce midi, nous faisons une nouvelle fois confiance au hasard en choisissant un restaurant dans la grande rue commerçante, ou presque, car ce sont les raviolis en préparation devant ce restaurant qui nous ont attirés dans cet établissement. Malheureusement, ces raviolis ne figurent pas sur la carte du restaurant mais nous les montrons à la serveuse qui semble surprise. Elle utilise alors son smartphone pour traduire ce qu’elle dicte et nous montre le résultat "dumplings are vegetable" ! Que vaut cette traduction ? En tous cas, nous la comprenons par "les raviolis sont aux légumes", ce qui nous va très bien. Arrivent alors deux assiettes creuses, avec un petit emplacement rempli de vinaigre de riz. Nous n’avons pas de mal à comprendre qu’il faut tremper les raviolis dans ce vinaigre noir avant de les manger. Ils sont plutôt bons, même si ça manque de parmesan et d’une bonne sauce tomate (les Italiens peuvent dire merci aux Chinois et à Marco Polo). En plus, avec deux petites bouteilles de Coca-Cola, nous en avons pour 64 yuans, c’était très économique (mais nous n’avons mangé que des légumes, pas de viande).
Après ce repas rapide, nous continuons notre périple par la visite de la très courue banque "Xie Tong Qing" qui se révèle assez intéressante (même si c’est encore une résidence traditionnelle faites d’une enfilade de cours). La partie qui nous marque le plus sont les sous-sols de la banque qui abritent les salles des coffres contenant des lingots d’or de forme particulière (forme que nous avions déjà vu sur des devantures de magasins, sans nous douter de quoi il en retournait). Bien évidemment, il s’agit de faux lingots... En sortant de la banque par une petite ruelle, le regard d’Anne-Marie est attiré par un souvenir fait d’anciennes pièces de monnaies trouées et reliées entre elles par une ficelle rouge et de savants nœuds (ça ressemble un peu aux pendentifs que nous avions assemblés à l’aéroport d’Incheon en Corée du Sud, un pays qu’il nous faudra visiter). En revanche, la visite suivante, le musée de la maison "Tian Ji Xiang", n’est pas spécialement intéressante. Ça ressemble beaucoup à ce que nous avons déjà vu depuis ce matin.
Nous retournons ensuite à l’hôtel pour faire une pause avant de reprendre notre périple vers 3 heures de l’après-midi. Nous commençons toutefois par acheter de quoi reprendre des forces. Au coin de la rue où se situe notre hôtel, nous achetons un premier petit gâteau sec (à 2 yuans) pour le goûter (il est bon) avant d’en acheter deux autres (plus petits, mais au même prix) dans une boutique un peu plus loin. Nous descendons alors toute la rue de l’est pour rejoindre le temple taoïste "Qing Xu Guan" mais celui-ci est fermé pour travaux de restauration. Nous déambulons ensuite dans Pingyao, au hasard des ruelles (en passant par des rues où ça ne sent pas la rose) et des impasses (et non, la résidence du troisième âge, située derrière un parc, ne se visite pas). De retour dans la rue du sud (la grande rue touristique et commerçante de Pingyao), où nous avons déjà presque tout visité ce matin, nous reprenons la direction de la rue de l’est pour visiter le musée de la chambre chinoise du commerce, qui est encore une fois une résidence traditionnelle à cours carrées (mais au premier étage d’un des pavillons de cette chambre du commerce, se trouvent des pièces de musée anecdotiques comme une carte de "France, Belgique et Luxembourg", rédigée en Chinois).