Jeudi 13 septembre : Ciel gris à Pingyao !

Réveil à 7 heures et demie, petit-déjeuner (à la carte mais que des plats occidentaux) à 8 heures du matin. Nous rejoignons ensuite la porte sud de la ville fortifiée en essayant de couper au plus court par des petites ruelles. Le temps est tout gris (un peu de soleil aurait été le bienvenu pour faire de belles photos de cette magnifique ville) et il y a peu de chance que ça évolue positivement. Malgré ce temps maussade, nous nous lançons quand-même dans la visite des remparts (au pire, si le soleil venait à montrer le bout de son nez, nous pourrions facilement nous repayer la visite des remparts sans que cela nous ruine). Malheureusement, on ne peut pas faire le tour complet des remparts de Pingyao. Depuis la porte sud, des travaux de restauration bloquent rapidement, le passage vers l’ouest et vers l’est, c’est un peu mieux mais là encore, une barrière de chantier bloque le passage avant d’arriver à la tour "Kui Xing" située au coin sud-ouest des remparts. Dans un sens, c’est un bien pour un mal car, en glissant l’objectif de l’appareil photo au travers des trous du grillage, ça permet de faire des photos sans personne sur les remparts, ce qui est loin d’être le cas sur la section ouverte au public car chacun y va de son petit selfie. D’ailleurs, nous n’y coupons pas car une famille chinoise nous demande de poser avec eux sur leurs photos (ils croient que nous sommes américains, et le mot "France" ne leur dit rien du tout). La visite des remparts est cependant intéressante car elle permet de contempler les enfilades de toits (gris) de la ville, mais elle permet aussi de découvrir la constitution du rempart qui n’est qu’une levée de terre, empierrées sur sa façade extérieure (d’ailleurs s’agit-il de pierres ou de briques ?). La façade intérieure n’est souvent pas maçonnée, laissant alors apparaître la terre brute (et parfois, d’horribles bâches en plastique protègent la terre du ruissellement de l’eau). Après plusieurs allers-retours sur le petit tronçon ouvert au public, nous finissons par redescendre des remparts en empruntant l’escalier de la rue "Beihai Ouest" (une rue bordée de restaurants, magasins de souvenirs et de bars à karaoké).

Nous visitons ensuite le temple de Confucius situé au sud du temple des Dieux de la ville, temple que nous avons visité hier au soir. Ce temple de Confucius est moins impressionnant que celui de Pékin (et comme il fait gris, ça n’arrange pas les choses, alors qu’à Pékin, nous avons eu du grand ciel bleu) mais on peut toutefois visiter le premier étage du dernier pavillon, depuis lequel on jouit d’une belle vue sur la rue du temple des Dieux de la ville. Ça fait très beauf de dire que le seul l’attrait de ce temple n’est que la vue depuis l’un de ses pavillons, mais c’est comme ça et puis c’est tout ! Puis, pour notre défense, notre guide de voyage comporte peu d’informations sur Pingyao et ce temple de Confucius, à l’instar de celui de Pékin, avait les mêmes fonctions : former les étudiants au concours d’administrateurs des provinces impériales (d’ailleurs profitons-en pour signaler qu’à Pingyao, on trouve assez souvent des panneaux explicatifs traduits en français car cette ville est jumelée avec Provins en France, le seul petit souci est qu’il s’agit de traductions automatiques et que le résultat est parfois très surprenant, voire carrément incompréhensible, ça fait presque mal aux yeux ).

Nous ressortons du temple de Confucius par sa porte nord qui donne dans la rue du temple des Dieux de la ville, au niveau du mur des neufs dragons de la ville. Nous n’avons donc plus qu’à suivre cette rue vers l’ouest et continuer dans la rue du gouvernement pour justement visiter l’ancien siège du gouvernement, celui qui possède une petite tour au milieu de la rue. Quand nous pénétrons dans la grande cour de cet ancien complexe gouvernemental, nous nous demandons bien ce qu’il se passe car des gardiens poussent les visiteurs en dehors des bâtiments ? En fait, une petite pièce de théâtre va avoir lieu sur la scène devant le tribunal. Bien évidemment, nous ne comprenons pas l’histoire car les acteurs parlent en chinois, mais la morale de cette pièce devait être que la justice pouvait condamner le riche noble face au pauvre paysan. En effet, l’acteur déguisé en paysan était entouré de gardes armés au début de la pièce et semblait être accusé par un noble portant un long sabre, mais à la fin de la pièce, c’est le noble, désarmé, qui a fini dans un carcan en bois (ça faisait très images d’Epinal, à l’instant des "Dupont et Dupond" dans "Tintin et le Lotus bleu"). La pièce devait être comique car tous les touristes chinois rigolaient.