La rue du temple des Dieux de la ville de Pingyao
Mercredi 12 septembre : Sur la route de Pingyao !
A 7 heures et demie, le chauffeur nous attend comme prévu. La sortie de Datong est des plus embouteillées et l’accès à l’’autoroute est tout bloqué. Nous sommes scotchés devant une centrale au charbon et notre chauffeur, visiblement bien énervé par ces conditions de circulation épouvantables, essaie de se faufiler d’une file à l’autre, avant de changer de direction pour tenter de rejoindre une autre entrée d’autoroute. C’est alors parti pour 6 heures de stress (Christophe a vraiment eu peur quand le pare-chocs d’un gros camion s’est retrouvé à 20 cm de sa portière, alors que nous roulions à très vive allure...), à slalomer à 120 km/h, entre les camions sur les voies centrales et de droite et les véhicules lents squattant la voie de gauche, en oubliant toute notion de distance de sécurité. Le tout est bien évidement ponctué de grands coups de klaxon !
Nous arrivons vers 10 heures et demie à la grande pagode en bois Sakyamuni du temple Fogong (ou pagode de Yingxian). Le chauffeur se stationne dans une contre-allée mais ne parlant pas anglais, ni français, il se contente de nous montrer la direction du site touristique (ce n’est pas trop dur, la pagode est suffisamment haute pour la voir de loin). Nous essayons alors de couper au plus court mais quand nous arrivons devant le contrôle des billets (et contrôle de sécurité, n’oublions pas que nous sommes en Chine, même si ce contrôle est juste pour la forme), nous découvrons que la vente de billet ne se fait pas devant cette entrée. Il nous faut retourner jusqu’à la grande rue qui passe devant la pagode pour acheter les tickets.
L’entrée est à 50 yuans, une fortune par rapport aux sites de Pékin. En plus, on ne peut même pas monter dans les étages de la pagode (il semble que cela était possible avant, mais aujourd’hui, les escaliers sont bloqués). Malgré ces considérations quelque peu enfantines, la pagode est toutefois impressionnante : 67,31 mètres de haut, tout en bois, sans utilisation de clous, juste un assemblage par tenons et mortaises ! De plus, il s'agit de la plus vieille pagode en bois de Chine (même si depuis la date de sa construction, au milieu du XIème siècle, des morceaux de bois ont forcément été changés, mais elle a résisté aux tremblements de terre et aux guerres). Après une trentaine de minutes de visite du site qui ne comprend que la pagode et quelques pavillons (et après avoir acheté deux petites bouteilles de Coca-Cola chaud car, bien que nous ayons tenté plusieurs boutiques, il ne semble pas que le Coca-Cola froid soit apprécié à Yingxian), nous retournons à la voiture pour reprendre notre périlleuse route jusqu’à Pingyao.
Vers midi, alors que nous sommes sur l’autoroute contournant par l’est Taiyuan (capitale de la province de du Shanxi), au niveau d’une aire de repos, notre chauffeur nous demande si nous avons faim. Au fait, pourquoi lors d’une opération chirurgicale, les patients doivent-ils être à jeun ? Il faudrait peut-être mieux que nous ne mangions pas, si jamais nous devions subir une opération chirurgicale suite à un accident de la route, non ? Nous commençons d’ailleurs à comprendre pourquoi les autorités chinoises réclament une attestation d’assurance rapatriement lors de la demande de visa. Oui, c’est un peu exagérer les choses, mais sans sensationnel dans nos récits, sans essayer de faire le buzz, personne ne les lirait... D’accord, c’est surtout parce que nous avons bien mangé ce matin, que nous n’avons pas faim (mais aussi parce que nous avons envie que la journée de voiture se termine au plus vite).