Mardi 11 septembre : (suite)

Après ce temple, nous nous rendons en voiture au mur des neufs dragons, qui a comme particularité assez ennuyeuse d’avoir été déplacé pour laisser passer la route. D’ailleurs, en face de ce mur, les travaux vont bon train pour sortir (ou ressortir) de terre un Disneyland façon, empire du milieu. Comme dans d’autres quartiers de Datong, tout a été rasé, pour être reconstruit à neuf. Pour en revenir au mur des neufs dragons, il est certes intéressant, mais exposé nord. Le ciel, de plus en plus gris, vire même au noir. Les couleurs resplendissantes du mur ne ressortent donc pas, cela gâche donc un peu la visite (alors il n’y avait personne pour prendre des selfies devant ce mur, ça aurait pu être parfait pour les photos).

Nous nous rendons ensuite au temple Huayan, situé à l’ouest de la ville fortifiée de Datong (au sud du quartier reconstruit à neuf et au nord de celui en destruction). Celui-ci est bien plus impressionnant que le premier temple que nous avons visité, les pavillons principaux sont vraiment magnifiques (même si les sculptures de faîtage des toits ne sont plus les originales que nous avons vues au musée). La haute pagode en bois du temple est elle aussi impressionnante et, cerise sur le gâteau, les visiteurs peuvent même monter au dernier étage par d’étroits escaliers. Malheureusement, pour nous, c’est à ce moment précis que l’orage s’abat sur la ville. Sous des trombes d’eau inimaginables, les éclairs zèbrent le ciel tout autour de nous. Espérons que les paratonnerres de la pagode sont en bon état. Cela dit, nous aurions peut-être dû commencer par le sous-sol de cette pagode où nous aurions été à l’abri de la foudre, comme dans une cage de Faraday. En effet, les murs, le plafond et le sol de cette pièce sont entièrement recouverts de feuilles de cuivre (pour le visiter, il faut d’ailleurs enfiler des surchaussures). Les murs dorés sont aussi couverts d’alcôves abritant des statues de Bouddha et au milieu de ce sous-sol, protégée par des vitres, se trouve une sorte de modèle réduit de stupa qui ne doit pas être en cuivre mais en or et pierres précieuses. C’est vraiment étonnant, nous ne nous attendions pas à découvrir un tel endroit. Après avoir attendu que la pluie se calme un peu, pour finir la visite, Nicolas 6 nous dirige vers un pavillon qui abrite la bibliothèque du temple, c’est à dire le pavillon où sont stockées, sous forme de cylindre, des "bibles" bouddhiques.

Quand nous ressortons du temple, il nous faut franchir un véritable torrent qui traverse la ville de part en part. La chaussée est inondée sous 5 bons centimètres d’eau ! Nicolas 6 nous montre alors le restaurant où nous pourrons manger ce soir (entre 17 et 18 heures), avant de revenir avec nous vers l’hôtel où il nous laisse son numéro de téléphone, au cas où nous aurions un problème (Nicolas 6 nous met bien en garde pour Pingyao, une ville où le danger semble guetter le touriste à chaque coin de rue). Nous aimerions bien lui laisser un pourboire mais nous n’avons plus que des gros billets (de 100 yuans). Anne-Marie lui propose donc de l’inviter à manger ce soir mais il n’est pas disponible, tant pis !

Nous attendons alors une heure dans notre chambre que la pluie se calme, avant de repartir, vers 15 heures, à la recherche de quoi grignoter. Le centre de Datong est cependant tout désert, on dirait une cité fantôme. Le quartier a été reconstruit mais il semble que les travaux ne sont pas totalement finis et que les bâtiments sont encore vides. Quelques portes sont ouvertes mais nous ne savons pas s’il s’agit de magasins ou d’espaces privés, c’est vraiment très déstabilisant. Nous prenons alors la direction du temple Huayan où il nous semble que nous aurons plus de chance, mais là encore, difficile de savoir ce que proposent les quelques snacks situés dans les parages (nous n’avons pas trop envie de recommencer l’expérience des saucisses de la Cité Interdite, ni le thé glacé en gelée du Palais d’Eté à Pékin). Nous finissons cependant par en choisir un au hasard et, heureusement, nous pouvons y manger (ce n’était pas gagné d’avance) ! La serveuse parle même bien anglais. Elle nous propose des nouilles, c’est parfait ! Elle n’a cependant pas de Coca-Cola mais elle passe chez sa voisine prendre des Pepsi. Pour deux plats de nouilles, bonnes, avec des morceaux de viande, et deux Pepsis, nous en avons pour 24 yuans (c’est à dire, environ 3 euros), c’est très économique !