Dimanche 9 septembre : (suite)
Après avoir passé plus de 3 heures dans le parc Beihai (et avoir loupé la visite de la ville circulaire, à l’entrée sud du parc, tant pis), nous ne savons pas trop où nous rendre ensuite. Anne-Marie pense alors descendre la rue Beichang qui longe la Cité Interdite par l’ouest (mais nous ne verrons rien de la cité depuis cette rue), pour rejoindre ensuite l’opéra de Pékin, un bâtiment moderne qui ressemble à une grosse boule aplatie. Mais finalement, nous nous arrêtons au parc Zhongshan situé contre les douves de la Cité Interdite, à proximité de la Porte du Midi (3 yuans l’entrée, par personne), d’où l’on peut admirer les remparts rouges de la cité. Nous découvrons alors un spectacle assez surprenant que nous surnommons le marché aux bestiaux, même s’il ne s’agit pas d’animaux mais d’humains, d’un mètre soixante de haut en moyenne d’après les fiches papier (avec parfois, des photos) posées au sol, fiches qui indiquent aussi le poids et l’année de naissance (entre 1976 et 1980) de la "marchandise". Les "vendeurs" sont plus âgés car il s’agit des parents qui tentent de caser leur progéniture ! C’est hallucinant car ils échangent des informations sur leurs enfants (qui sont absents car au travail) pour les marier. Alors que la grande majorité des Chinois que nous croisons, se déplacent avec le smartphone collé à l’oreille, personne n’a pensé à développer une application pour cela ?
Nous nous reposons quelques instants sur un banc du parc, devant les douves et les remparts de la Cité Interdite mais derrière nous, le marchandage va bon train (nous aimerions bien parler le chinois pour comprendre ce qu’il se dit ). Ce brouhaha endort Anne-Marie mais Christophe a plus en plus mal à la tête. A 2 heures et demie, il réveille Anne-Marie pour repartir...
Nous abandonnons alors totalement l’idée de rejoindre l’opéra et nous repassons devant la Porte de Midi, toujours aussi grandiose. Nous nous contentons de faire le tour complet de la Cité Interdite (par l’extérieur) pour rejoindre au plus vite le parc Jingshan (où se trouve la colline du charbon). Dans la rue Beichizi, Anne-Marie achète pour 10 yuans, un vélo... en fil de fer et de 5 cm de haut. Il est à peu près 15 heures quand mon arrivons au sommet de la colline du charbon où la foule est encore plus dense que mercredi dernier. En plus, aujourd’hui, un loueur de costumes s’est installé sur la terrasse du sommet, chacun y va donc de sa photo, déguisé en noble de la période impériale. Contre les balustrades de la terrasse, les selfies s’enchaînent alors à une vitesse inimaginable. C’est de la folie ! Nous attendons plus d’une heure et demie que les conditions de soleil soient les meilleures possibles pour faire plusieurs séries de photos, mais c’est tout de même un peu brumeux à l’horizon, tant pis ! C’était notre dernier essai pour faire des photos depuis cette colline qui offre un magnifique point de vue sur le Cité Interdite, mais aussi sur toute la ville de Pékin.