Dimanche 9 septembre : (suite)
Après une nouvelle salve de photos autour du temple du Bonheur Extrême, nous faisons demi-tour pour rejoindre le côté est du lac et l’île de Qiongdao dominée par le "Bai Ta", le grand monument blanc qui ressemble à un stupa. Anne-Marie aurait voulu emprunter le "dagron boat" pour éviter de marcher (nous aurions aussi pu louer un pédalo en forme de fleur de lotus ou de canard jaune), mais Christophe préférait la marche à pied pour découvrir les activités auxquelles s’adonnent les nombreux Pékinois venus se détendre dans le parc en ce dimanche matin (même si c’est parfois de manière bruyante : un panneau lumineux affiche d’ailleurs le niveau de bruit ambiant en décibels, qui n’est pourtant pas si excessif que ça ). Certains dansent le rock (en costumes) ou la valse, alors que d’autres chantent ou jouent de la musique. Des groupes d’adultes pratiquent le tai-chi alors que les enfants pratiquent la boxe Thaï (ou l’équivalent). Bref, beaucoup de personnes bougent dans ce parc et l’atmosphère y est plutôt sympathique (beaucoup de français devraient en faire autant, au lieu de râler en commentant les articles de journaux en ligne, dans leur canapé).
Le fait de marcher nous permet aussi de découvrir progressivement la partie sud du parc, situé derrière l’île Qiongdao, entre le pont Douschan et le pont Yong’an. Au premier plan, le lac, couvert de lotus, des gondoles (enfin presque, on n’est quand même pas à Venise), puis des saules pleureurs, des portiques, des ponts, le tout surplombés par le "Bai Ta" en arrière-plan : bref, c’est plutôt joli ! Pour preuve, les visiteurs du parc, majoritairement venus en famille, se prennent en photo devant les balustrades au bord du lac, les perches à selfie chauffent ! Nous traversons alors le pont Yong’an et nous montons au "Bai Ta" par un escalier assez vertigineux. Malheureusement, la vue depuis les terrasses au pied de la stupa blanche est décevante : on aurait pu imaginer voir la Cité Interdite mais les arbres bouchent la vue. La grimpette au sommet de l’île de Qiongdao ne permet de jouir que de la vue vers le lac (ce qui est déjà bien).
Après être redescendu du "Bai Ta" et fait le tour de l’île de Qiongdao, nous nous mettons à la recherche de quoi manger. Nous trouvons alors une sorte de self-service dont la salle à manger est bombée... Nous essayons quand-même, ce qui est sportif car il faut passer la commande aux caisses (les noms des plats sont écrits en chinois sur un grand tableau derrière les caisses... mais il y a tout de même quelques plats dans des vitrines situées à proximité des caisses, au moins, nous pourrons montrer ceux-là), payer, puis attendre que les plats soient servis à un comptoir pris d’assaut par les clients... Heureusement, en nous voyant, la caissière nous donne un menu en anglais, ouf ! Nous commandons alors des sortes de beignets qui ressemblent vaguement à des nems (ils ne sont pas cylindriques, mais un peu aplatis), une assiette de tranches de porc en gelée (froid et finalement pas très bon) et des raviolis qu’Anne-Marie attendra au comptoir pendant que Christophe ressort du restaurant surpeuplé avec un premier plateau (car vu notre corpulence, aggravée par les sacs photo, il est certain que nous ne trouverons pas de place assise dans la salle à manger de ce restaurant). Par manque de chance, les raviolis sont le plat pour lequel il faut attendre le plus. Anne-Marie finit cependant par être servie et prend alors au passage un sachet de sauce qu’elle pense être de la sauce soja mais il s’agit en fait de vinaigre... Nous en mettons quand même sur les raviolis et ce n’est pas mauvais (nous ne le savions pas encore mais c’est bien avec du vinaigre de riz que se mangent ces raviolis). Les beignets ne sont pas mauvais non plus. Quoiqu’il en soit, pour 54 yuans, c’est raisonnable ! Pour conclure ce repas, Christophe achète deux yaourts au snack contigu au restaurant. La caissière insiste bien sur le fait qu’il faudra ramener les pots car ils sont consignés.