Samedi 8 septembre : (suite)
Nous comptons donc en racheter pour finir notre pique-nique mais Anne-Marie cherche avant des toilettes. Nous marchons alors vers le sud du lac de Kunming pour en trouver des libres (mais les toilettes sont prises d’assaut, les files d’attente sont longues), avant de revenir vers le porte d’entrée car les snacks sont rares dans la partie sud du parc. Nous rachetons alors 3 "empanadas vapeur" avec un yaourt qu’Anne-Marie veut tester (nous aurions bien aimé aussi acheter deux bouteilles de Coca-Cola, mais la serveuse parlant à peine anglais, est complétement perdue : elle comprend au départ que nous voulons deux yaourts, puis deux pailles pour un seul yaourt... Le plus simple était d’abandonner les Coca-Cola). Ce yaourt est vraiment très bon : le pot en verre, bien lourd (et normalement consigné ), ne contient pas trop de yaourt, mais c’est tout de même une expérience à renouveler.
Après avoir mangé nos "empanadas vapeur" et fait un point sur ce qu’il nous reste à visiter à Pékin et dans le parc (c’est à dire, plein de pavillons, ponts ou autres tours, mais pas forcément d’un grand intérêt touristique, surtout avec les 35.000 visiteurs prévus aujourd’hui par l’administration du palais, sachant que plus de la moitié de ces visiteurs sont seulement en train d’arriver, en grands groupes bien compacts et bien bruyants), nous décidons finalement de sortir du Palais d’Eté pour rejoindre le temple des Lamas. Dans le quartier des restaurants situés près de la station de métro, nous passons alors devant une boutique qui propose des thés (glacés) aux fruits, dont l’un aux délicieux petits citrons verts que nous avons découvert aux Philippines... C’est tentant, nous en prenons donc deux (à 15 yuans le grand verre) mais la serveuse prépare alors deux boissons à grand renfort de poudres et d’eau chaude ou froide... Bye-bye les citrons verts des Philippines, bonjour la chimie ! Ces boissons sont assez particulières car la gelée qui flotte dans les gobelets est tout de même étrange. Ces "thés" sont cependant bien frais et nous les finissons rapidement pour éviter d’avoir à passer le contrôle de sécurité du métro avec les gobelets.
Il nous faut un peu plus d’une demi-heure de métro pour rejoindre la station Yonghegong par la ligne n° 4, puis la ligne n° 2. Il est alors 15 heures passées de 5 minutes quand nous empruntons la sortie de la station de métro, sortie qui n’est malheureusement pas (bien que presque située dans le temple) près de l’entrée du temple de Lamas. Nous avons encore 500 mètres à marcher pour la rejoindre car l’entrée est située tout du sud du complexe bouddhique.
Croyant que le temple ferme à 16 heures, nous commençons à stresser un peu mais heureusement, le temple est ouvert jusqu’à 16h30, il nous reste donc du temps pour la visite ! Le complexe se constitue d’une enfilade de plusieurs pavillons abritant des statues de Bouddha, ou de bodhisattva, de plus en plus grandes. La dernière statue, abritée par le pavillon des Dix Mille Bonheurs, le plus au nord du complexe, est très impressionnante : 18 mètres de haut ! Nous nous posons alors quelques instants sur les marches d’un pavillon pour profiter de l’atmosphère particulière des lieux et observer les croyants qui allument trois bâtons d’encens pour faire leur prière ponctuée de courbettes, avant de les jeter dans de grands brûleurs en bronze situés devant les pavillons. En pourcentage, il y a peu de croyants en Chine, mais pourtant nombreuses sont les personnes venues priées aujourd’hui dans ce temple...
Après la visite du temple des Lamas, nous empruntons la rue Guozijian (celle qui passe devant le temple de Confucius) pour rejoindre la rue "Goulou Est" et à partir de là, visiter la ruelle piétonne et très commerçante "S Luogu", ruelle commerçante que nous avait indiquée Nelly, la greeter. C’est la rue branchée où toute la jeunesse pékinoise semble s’être donnée rendez-vous pour manger tout un tas de trucs improbables (mais pas aussi bizarres que les insectes de la ruelle d’hier au soir) : petites pommes d’amour en brochette (des fruits de la taille d’une prune mais qui ressemblent quand-même à des petites pommes), des glaces bizarres, des macarons, etc... Les boutiques longeant cette ruelle sont aussi parfois improbables comme cette boutique "My Peiti Paris" (la faute d’orthographe est d’origine). Les boutiques à touristes, vendant du papier, des figurines, de la soie ou encore des "chinoiseries" (c’est à dire tout un tas de souvenirs de pacotille) sont aussi nombreuses dans cette longue rue, très longue, où la foule est compacte... Apercevoir la station de métro Nanluoguxiang est une véritable délivrance pour Christophe !
Nous rentrons alors à l’hôtel par la ligne n° 6 pour prendre une douche et nous reposer un peu avant de repartir vers 6 heures et demie. Nous retournons au restaurant "Yun hai yao" ("Cloud South") où nous sommes déjà allés mercredi soir. Au menu : nouilles dans une soupe épicée (avec du porc, plutôt rare, ce n’était pas une sauce bolonaise mais le grand bol de nouilles ne coûtait que 20 yuans), poulet au citron vert et gingembre (plat que nous avions beaucoup apprécié la première fois) et excellant riz gluant à l’ananas, servi dans un ananas évidé (riz que nous mangeons à la cuillère car c’est trop difficile pour nous aux baguettes).