Samedi 8 septembre : Un été impérial !
Hier au soir, Anne-Marie s’est rebellée contre l’heure matinale à laquelle nous mettons nos réveils. Nous les avons donc retardés d’une demi-heure pour ne les faire sonner qu’à 7h30. Ce matin, c’est donc presque grasse matinée . Mais finalement, comme Anne-Marie a bien dormi cette nuit (une première depuis le début du séjour, le décollage horaire vers l’est, est tout de même difficile à rattraper), elle ne traîne pas pour se lever et nous sommes prêts à partir à 8 heures.
Au programme de ce matin : le Palais d’Eté que nous rejoignons par la ligne de métro n° 4. C’est la première fois à Pékin que nous avons un trajet en métro aussi long car il y a 11 stations entre celle de Ping’anli où nous sommes montés dans la rame et la station Xiyuan où nous en descendons. Ce qui nous fait débourser 4 yuans (heureusement que Christophe a mis 80 yuans sur les cartes "carte + Pékin" ). Comme avant-hier, nous optons pour les tickets "tout inclus" à 60 yuans. Nous laissons alors de côté la visite des pavillons les plus proches de l’entrée car Christophe préfère se diriger au plus vite vers le lac pour jouir d’une magnifique vue sur le lac de Kunming au premier plan, avec la colline de la Longévité en arrière-plan, celle où sont érigés le palais des Nuages Ordonnés et l’impressionnant pavillon des Fragrances Bouddhiques, les bâtiments les plus emblématiques du Palais d’Eté. Nous longeons ensuite la rive du lac vers le sud, en direction du pont aux 17 arches. Nous croisons alors des personnes qui calligraphient des idéogrammes sur le sol en pierres, à l’aide d’énormes pinceaux et d’eau. Leur calligraphie est donc éphémère et disparaît dès que l’eau sèche... Cela a un aspect peu magique ! Au niveau du magnifique pont aux 17 arches, en marbre blanc, sous un grand préau, une énorme chorale est en train de chanter (fort). Un papy (édenté) d’un âge certain, nous aborde alors pour savoir d’où nous venons ? Il semble content que nous visitions son pays. S’il savait depuis combien d’années nous rêvons de faire ce voyage, il serait encore plus fier (mais à l’époque, il n’aurait peut-être pas osé nous aborder).
Nous traversons ensuite le pont aux 17 arches pour visiter les pavillons de l'île Nanhu. On peut certes visiter leurs intérieurs mais il faut dire que souvent, il s’agit de boutiques où l’on peut acheter des souvenirs, un peu comme à Disneyland. C’est un peu dommage mais ça reste tout de même authentique (car à Datong, nous découvrirons la vraie Disneylandisation des certains sites historiques chinois : ils ont tout rasé et tout reconstruit à neuf, dans le style ancien certes, mais c’est quand-même tout neuf...).
Après un petit tour de l’île à pied, nous prenons le bateau pour traverser le lac (une fortune, 20 yuans par personne, soit, 2,50 euros, c’est à dire 4 bouteilles de Coca-Cola de 50 cl ). Celui-ci nous amène alors nonchalamment au débarcadère tout près du bateau de la Clarté et du Confort, autrement dit, le bateau de marbre qui est un pavillon, en marbre blanc, construit sur la rive du lac (il ne flotte donc pas et ce n’est donc pas vraiment un bateau). De là, nous sommes tout proche du pavillon des Fragrances Bouddhiques auquel l’on accède normalement par un immense escalier. Comme les panneaux de signalisation ne sont pas vraiment légion dans les parages, nous empruntons alors un sentier qui semble monter vers ce pavillon mais nous tombons rapidement dans un cul-de-sac, même des touristes chinois se sont fait avoir. Nous n’avons donc plus qu’à redescendre jusqu’à la rive du lac où nous trouvons l'entrée du palais des Nuages Ordonnés (où se situe le contrôle des billets).
Quand nous passons la porte d’entrée de ce palais, notre réaction est unanime : "c’est wahouuu" ! L’ensemble en impose beaucoup. L’immense escalier qui mène au pavillon des Fragrances Bouddhiques qui surplombe les toits jaunes du palais des Nuages Ordonnés, est vraiment très impressionnant. Il ne nous reste donc plus qu’à l’escalader, pour admirer de plus près la grande tour ronde du pavillon des Fragrances Bouddhiques qui domine majestueusement cet ensemble architectural hors pair. Après cette visite, alors que nous ressortons du palais presque au sommet de la colline de la Longévité, nous suivons les panneaux indiquant un point de vue mais nous ne le trouvons pas. Peut-être que celui-ci se situait près des rochers où tout le monde se faisait prendre en photo, là où un panneau interdisait l’accès à ces rochers ?