Vendredi 7 septembre : (suite)

Malheureusement, l'horloge tourne, nous n’avons pas le temps de nous éterniser. Comme il nous a fallu une demi-heure pour accéder à la Grande Muraille depuis le terminal de bus, il nous faut déjà faire demi-tour pour revenir au téléphérique car vu le nombre de personnes arpentant le chemin de ronde (pas mal d’occidentaux, comparativement à la Cité Interdite), il nous faut prévoir une dizaine de minutes de marge si une file d’attente s’est formée avant de monter dans les télécabines ou avant de reprendre le bus (mais heureusement, il n’y avait pas plus de monde qu’à la montée). Après avoir passé 2 heures sur la Grande Muraille, nous sommes de retour à 12h30 au téléphérique où une petite file d’attente s’est tout de même formée (ce qui laisse le temps à Anne-Marie d’aller acheter deux petites bouteilles de Coca-Cola, à 35 yuans pièce, le record de prix cher pour cet article ; après, ça reste moins cher qu’aux Champs-Elysées et la Grande Muraille est tout de même bien plus exceptionnelle que cette avenue parisienne). A 13 heures, nous sommes donc de retour là où notre chauffeur nous attend. Il nous demande si nous voulons manger des raviolis mais nous n’avons pas vraiment faim, nous achetons juste une bouteille d’eau pour la route retour (mais nous aurions peut-être dû, car il s’agissait d’un des restaurants que nous avait recommandés Nelly, la greeter). En fait, nous aurions préféré passer un peu plus de temps en haut, sur le mur...

Pour le retour à Pékin, notre chauffeur semble emprunter des raccourcis, en pleine campagne. Sa conduite est presque assagie, jusqu’au moment où nous repassons sur l’autoroute. La valse, à droite, à gauche, reprend alors dans les bouchons occasionnés par un nouvel accident. Cette fois, une voiture est sur le toit ! Notre chauffeur semble maîtriser ces pas de danse mais ça ne nous rassure quand-même pas beaucoup. Notre danseur sur macadam nous dépose à l’entrée de la rue Hugosi (celle la plus éloignée de notre hôtel), ce que nous comprenons car parcourir cette rue quasi-piétonne en voiture est un véritable enfer, aussi bien pour les conducteurs de voitures, que pour les piétons, car les conducteurs de deux-roues motorisés (mais électriques : plus aucun moteur à explosion équipe les deux roues à Pékin, que ce soit les scooters ou les vélos qui filent silencieusement à une allure folle). Christophe lui tend alors un petit pourboire (40 yuans), en espérant que ça compense sa commission manquée sur la vente de poteries (que nous n’aurions pas achetées).

Quand nous arrivons à notre chambre, les employés de l’hôtel sont en train de nettoyer la moquette à grand coup de shampouineuse (c’est vrai qu'elle sentait un peu le moisi) avant d’aérer la chambre en grand et de faire sécher la moquette avec un gros ventilateur. Du coup, nous ne nous y reposons pas quelques instants comme nous l’avions prévu, mais nous partons à la recherche de quoi grignoter dans le quartier. Au croisement de la rue Hugosi avec la rue "Xinjiekou Sud", le café / boulangerie 85°C propose un large choix (appétissant) de pâtisseries sucrées ou salées. Il y a même des "Pasteis de Nata", ce qui nous rappelle notre petit séjour à Lisbonne en avril dernier. Nous en prenons deux pour goûter... Évidemment, ils ne sont pas aussi bons que les vrais "Pasteis de Belém" que nous tenons pour être une des meilleures pâtisserie eu monde (rien que ça ). Disons qu’avec des lardons, ces tartelettes pékinoises auraient fait de bonnes quiches lorraines. Nous tentons aussi une sorte de friand à la saucisse, malgré l’énorme échec avec les saucisses de la Cité Interdite, mais aujourd’hui, le test est plutôt réussi ! Nous avons aussi pris des petits pots de dessert mais ne trouvant pas de cuillère dans la boulangerie (et qu’il est déjà 15 heures passées), nous préférons les ramener dans le réfrigérateur de notre chambre, pour les manger ce soir (nous avons des cuillères en plastique dans nos bagages).

Comme le ciel est un peu nuageux, nous décidons d’aller visiter un lieu peu stratégique, photographiquement parlant, c’est à dire la rue commerçante Qianmen qui débute devant la porte Zhengyangmen, au sud de la place Tian’anmen. Nous prenons alors le métro pour rejoindre la station "Tian’anmen Est". Après avoir passé le contrôle de sécurité et d’identité, nous arrivons alors sur l’immense (voire gigantesque) place mondialement (et tristement) connue de Pékin où la relève de la garde, au pied de l’immense drapeau, planté en face de la porte de la porte de la Paix céleste (celle avec l’immense portrait de Mao), est en train de se finir. Quatre militaires aux uniformes de couleur différentes (bleu, blanc, kaki clair et kaki foncé) semblent alors plantés comme des statues, aux 4 coins du petit carré où est érigé le drapeau chinois (ces militaires ont quand-même droit à un parasol pour se protéger du soleil). Les "festivités" militaires semblent toujours un peu surnaturelles, quel que soit le pays...