Mercredi 5 septembre : (suite)
Notre visite de la Cité interdite continue ensuite par l’opéra, un bâtiment composé de trois scènes superposées où les acteurs passaient de l’une à l’autre par des escaliers et des trappes dérobées. Nous prenons alors le temps de faire quelques photos des toits, où plutôt des décorations des tuiles de faîtage, c’est à dire les alignements d’animaux qui indiquaient l'importance du pavillon, ou la puissance de celui qui vivait en dessous. En l’occurrence, comme l’empereur vivait ici, le nombre d’animaux décorant les faîtages des toits est important ! Quand nous quittons le palais de Qianlong, nous débouchons juste derrière les remparts de la cité. Nous sommes alors proches de la porte de sortie mais nous ne comptons absolument pas quitter si rapidement la Cité Interdite. Nous revenons donc vers le centre de la cité en empruntant la porte qui mène au jardin impérial, à côté du pavillon de la Perspective Impériale, perché au sommet d’un amas rocheux d’une dizaine de mètres de haut, la montagne de l'Elégance Accumulée... Nous commençons (depuis un certain temps déjà) à nous perdre dans tous ces noms, l’Harmonie Suprême, la Neige Pourpre, l'Extension de la Grâce, etc... Espérons que nous saurons retrouver le nom de ce que nous avons pris en photo grâce au GPS de la montre connectée d’Anne-Marie (qu’elle a oublié de mettre en route à l’entrée de la cité, mais sa montre a ensuite enregistré presque 14 km de déambulations dans les différents palais de la Cité Interdite, même si, lorsque nous étions assis pour nous reposer un peu, la montre continuait d’enregistrer des déplacements).
Après une petite pause Coca-Cola dans le jardin impérial, nous enchaînons par la visite des 6 palais de l’est, avant de revenir vers le sud de la cité pour monter au sommet des remparts. Nous découvrons alors que les interdictions du matin sont maintenant levées. Nous passons donc près du pavillon de l'Harmonie Préservée, celui de l'Harmonie du Milieu et du pavillon de la Suprême Harmonie. Il n’est pas possible de visiter l’intérieur des pavillons, on peut seulement les voir au travers de grandes ouvertures, à condition de jouer des coudes pour se faire une place entre les milliers de visiteurs de la cité qui veulent tous faire une photo des trônes impériaux (au moins, voilà un jeu des trônes où les seules armes utilisées sont la perche à selfie et le smartphone ; et ici, les dragons ne sont pas en images de synthèse ).
Après ce détour par les pavillons de la cour extérieure, nous accédons au sommet du rempart par l’escalier situé à l’ouest de la porte du midi et nous suivons alors le chemin de ronde vers l’ouest. Dans cette direction, seule une petite section du rempart est ouverte aux visiteurs, mais la vue sur les toits jaunes de la cité est vraiment très intéressante. Il nous faut donc faire demi-tour, traverser le pavillon de la porte du midi, pour suivre ensuite le chemin de ronde jusqu’à une tour de guet située sur le rempart est de la cité, peu après le coin sud-est des remparts. Cette tour de guet abrite un fort intéressant musée de l’architecture que nous recommandons de visiter à nos très chers lecteurs qui se rendront dans la Cité Interdite.
Comme nous commençons à avoir faim, nous retournons au nord de la cité, en passant par l’ouest de la cour extérieure. Les policiers semblent chasser les visiteurs de la partie ouest de la cité, mais nous accédons tout de même sans problème au jardin impérial où, d’après Nelly, la greeter, se trouve un restaurant de nouilles que nous ne trouvons pas. Du coup, nous nous rabattons sur un snack où nous achetons des saucisses que nous pensons être des saucisses à hot-dog, jusqu’au moment où le vendeur les empale sur un petit pic en bois. Les petits pains longs vendues dans ce snack ne servaient donc pas à faire des hot-dogs... Nous en achetons quand-même un, avec un paquet de chips, deux bouteilles de 50 cl de Coca-Cola et une bouteille d’eau. Nous en avons pour 48 yuans, soit environ 5 euros, ce n’est vraiment pas cher mais le rapport qualité/prix est tout de même déplorable car les saucisses ont un goût sucré, très chimique et le pain est très étouffe-chrétien (même un moine bouddhiste pourrait s’étouffer avec ). On apprend de ses erreurs et c’est certain que nous ne recommencerons pas cette expérience !
Pour pique-niquer, nous nous étions tout d'abord assis sur un banc au soleil mais nous comprenons rapidement pourquoi celui-ci était libre : le soleil tape fort aujourd’hui ! Nous déménageons donc à l’ombre d’un des pavillons du jardin impérial. Quand nous avons fini de manger nos victuailles infernales, Anne-Marie cherche alors des toilettes mais les policiers sont en train de tendre des cordes jaunes pour restreindre à nouveau l’accès à certaines parties de la cité... Nous espérons bien qu’ils ne sont pas en train de chasser les visiteurs du matin pour faire de la place pour ceux de l’après-midi, mais en revenant des toilettes, Anne-Marie se trouve tout de même dirigée par les policiers vers la sortie, alors que Christophe l’attend dans le jardin impérial (heureusement, elle finit par trouver un passage qui lui permet de rejoindre Christophe).