Le train : (suite)
Un couple d’occidentaux, certainement des Allemands, juste devant nous au contrôle de la gare grande vitesse de Pingyao, était à deux doigts de se faire confisquer leur couteau. Les agents de sécurité nous ont aussi demandé si nous avions des couteaux dans un de nos sacs (alors qu’ils étaient dans l’autre, mais nous n’allions pas corriger leur erreur) mais nous avons joué aux cons en leur montrant le coupe-ongles qui était dans le sac incriminé et nous avons utilisé le bordel généré par les Allemands (qui ne voulaient pas perdre leur couteau) pour passer sans demander notre reste.
Cela dit, il faut se rendre dans les gares une heure avant de départ du train pour passer le contrôle de sécurité, puis un contrôle d’identité et du billet, et attendre quelques dizaines de minutes dans une grande salle d’attente. L’accès au quai n’est possible qu’une dizaine de minutes seulement avant le départ du train, après avoir passé une porte d’embarquement où les billets sont scannés, un peu comme dans un aéroport (d’ailleurs, la gare grande vitesse de Xi’an est tellement grande qu’on se croirait être dans un immense terminal d’aéroport ; penser à bien préciser l’endroit du rendez-vous dans cette gare si quelqu’un doit venir vous y chercher, car cette gare possède deux sorties, bien éloignées l’une de l’autre).
Les trains à grande vitesse chinois (au look extérieur très proche de ceux des Shinkansen japonais), les CHR, sont silencieux, confortables, ponctuels, rapides (vitesse de 250 à 340 km/h), etc... Bref, aucun reproche à faire sur ces trains au détail près que, vu le niveau de finition des gares à grande vitesse, pourtant relativement récentes mais présentant déjà des signes de vieillesse, on espère que les voies et les rames à grande vitesse sont mieux finies . A noter que dans ces trains à grande vitesse, les agents de la compagnie de train veillent de manière presque obsessionnelle à ce que les bagages soient bien rangés.
Les trains locaux sont aussi ponctuels mais ils sont cependant, très, très lents (à 50 km/h en moyenne, il faut 6 heures pour parcourir 300 km) et au design quelque peu vieillot. Si dans les trains à grande vitesse, le nom du prochain arrêt est affiché en anglais dans les rames, avec le train local, on se sent un peu seul quand celui-ci s’arrête dans des gares sans la moindre indication en anglais sur le quai, voire sans indication tout court. Heureusement, une hôtesse est passée dans le compartiment peu avant notre gare de destination pour nous indiquer de descendre (c’était aussi le terminus du train, aucun risque de se tromper ).
En avion :
Chine + espace public = contrôle de sécurité, très poussé dans les aéroports ! Il ne faut pas avoir d’électronique dans ses bagages en soute, ni de briquet (ou allumette). Il faut donc avoir avec soi, en cabine, tous ses équipements électroniques potentiellement alimentés par des batteries lithium qui sont furieusement contrôlées... Si, lors de l’embarquement du vol de Xi’an à Pékin, nous avons passé le contrôle de sécurité les doigts dans le nez, le contrôle de sécurité à Pékin, pour embarquer sur le vol Lufthansa à destination de Munich, a été le pire et le plus délirant que nous ayons connu depuis la nuit des temps ! Il a fallu tout sortir des sacs cabine pour le passage aux rayons X, y compris les objectifs photo qui ne possèdent pas de batterie. Le moindre appareil équipé de batteries (sauf les batteries de rechange des appareils photo ?), a été soigneusement contrôlé. Nous avons même dû abandonner un chargeur de batterie équipé d’un petit panneau solaire car ce petit chargeur solaire ne possédait pas la mention qu’ils attendaient (vu son âge, la batterie de ce chargeur n’était pas au lithium ; mais c’était un chargeur "Made in China", nous comprenons leur méfiance dans leur production, nous avons la même ).
Hébergements :
Tout d’abord, il faut savoir que nous avions demandé des petits hôtels, typiques (quand cela était possible bien évidemment). Deux hôtels correspondaient parfaitement à nos attentes, les deux autres moins car c’étaient des hôtels très occidentaux (les prestations étaient haut de gamme, aucun souci de ce côté, mais ce n’est pas ce que nous recherchons habituellement). Cela dit, à Datong, c’était difficile de faire autrement car l’offre hôtelière de cette ville ne semble pas très diversifiée.
➔ Le "Beijing Ron Yard" à Pékin : hôtel très calme situé à 400 mètres de la station de métro Ping'anli (station desservie par deux lignes), au cœur d’un Hutong. Cet hôtel était parfait pour nous (même s’il n’y avait pas trop de choix au buffet du petit déjeuner, ça suffisait largement ; les petites boules blanches vapeur, jaunes à l’intérieur, sont très bonnes).
➔ Le "Garden Datong Hôtel" à Datong : hôtel d’inspiration très occidentale, sans charme... La chambre était relativement petite (et le lit aussi) mais tout de même confortable et calme. Cependant, magnifique buffet au petit déjeuner avec un large choix de plats européens (mais les croissants ne sont tout de même pas au top) et chinois.