Nous avons surtout payé le côté chic de ce restaurant (avec la serveuse qui dépose la serviette sur nos genoux en début de repas et tout le protocole de ces restaurants chics). C’est anecdotique mais nous avons été placés à une grande table de 8 personnes (où nous n’étions que tous les deux), table munie d’un plateau central tournant, l’ustensile indispensable lors des repas de groupe en Chine, pour permettre aux convives de partager facilement les différents plats.

Météo de la journée :
Pluie, pluie, pluie, un peu moins l’après-midi (enfin, juste une courte accalmie pendant la visite du quartier musulman).

Lundi 17 septembre : La première (et dernière) impératrice !

Le réveil sonne à 5 heures et demie du matin, c’est difficile alors de se lever. La fin de ce voyage est tout de même un peu rude. A la réception de l’hôtel, nous récupérons nos pique-niques de petit-déjeuner : par personne, une pomme, un œuf dur, un yaourt, un pain au chocolat, un croissant et une petite bouteille d’eau. On est loin de la qualité du buffet... A 6h30, le chauffeur arrive en retard. Ce n’est pas le même qu’hier (nous savions que nous devions changer de véhicule car Xi’an pratique la circulation alternée pour tenter de limiter le flot de véhicules et la pollution, même si les centrales au charbon se retrouvent aujourd’hui au milieu de immeubles, du fait de la croissance sans limite de la ville). Le chauffeur d’aujourd’hui a une conduite bien plus sportive qui n’est pas spécialement à notre goût. Mais ainsi, nous rejoignons la gare en moins de 40 minutes (même si nous avons eu peur pendant quelques instants qu’il nous amène à l’aéroport et non pas à la gare, car il prenait la direction de l’ouest alors que la gare est au nord de Xi’an).

Au début, nous avons eu peur de ne pas trouver la porte d’embarquement de notre train, le G1896 de 8h40, car les grands panneaux d’affichage de la gigantesque gare de Xi’an sont rédigés en chinois, mais il a suffi de demander à un agent de la compagnie de train (qui parlait anglais) pour obtenir l’emplacement de porte. Puis, sur le panneau d’affichage de la porte, c’était traduit en anglais. Aujourd’hui, nous ne sommes pas assis en première classe, mais seulement en seconde, ce qui ne pose pas de problème car les sièges, 6 par rangée contrairement aux 4 de la première classe, sont toute de même confortables. Par contre, l’obsession du steward reste la même qu’en première classe : aucune courroie ne doit dépasser des étagères porte-bagages où sont posés les sacs ! Après 4 arrêts et des pointes à plus de 300 km/h, nous arrivons à la gare de Luoyang vers 10 heures et demie du matin. Nous découvrons alors la guide qui nous accompagnera pour cette journée. Seul petit hic de rien du tout, elle est anglophone (alors qu’elle aurait dû être francophone d’après le devis de l’agence de voyage). Mais le chauffeur conduit très bien, nous n’avons donc aucune raison valable de nous plaindre (ainsi, nous allons pouvoir augmenter notre vocabulaire anglais de termes sur l’histoire du bouddhisme ).

La première visite de la journée est consacrée au temple du cheval blanc, construit à l’emplacement où un cheval blanc, portant depuis l’Afghanistan les premiers soutras, s’arrêta net en 67 après J.C. et refusa d’aller plus loin. Le temple fut alors fondé quelques années plus tard à cet emplacement et c’est donc de ce fait le plus vieux temple de Chine, même si les pavillons du temple ne datent pas tous de cette époque (car ils ont été détruits durant les guerres et reconstruits ensuite). La partie la plus impressionnante de ce temple est le magnifique portail fortifié, tout peint en rouge. Les pavillons abritent comme dans tous temples bouddhiques, des statues de Bouddha Shakyamuni, plus ou moins anciennes, ou de Bodhisattvas (les explications en anglais de la guide ne nous posent pas trop de problème car nous avons déjà entendu cela plusieurs fois). Après la partie chinoise du temple, la plus jolie, nous traversons des extensions qui permettent aux touristes chinois qui ne voyagent pas en dehors de leur pays, de découvrir le monde : un temple du bouddhisme thaïlandais (tout blanc, très bling-bling), un temple du bouddhisme birman et un temple du bouddhisme indien... Bof !