Nounours en aquarium

Mardi 16 septembre :

Nous avons du retard sur l'horaire et en plus, la route est en travaux. La méthode Canadienne consiste à tout démonter dans la première phase et ... nous n'avons jamais vu la seconde phase . Nous n'arrivons au zoo de St Félicien qu'à 10 heures du matin. Le temps est grisâtre, avec parfois quelques trouées de bleu. Nous avons la possibilité d'emprunter gratuitement des jumelles ce qui sera chose faite.

Et c'est parti pour le découverte exclusif des animaux du Canada : phoques gris, carcajous (même famille que les loutres mais c'est un animal très rare et très méconnu, de nombreuses légendes sont attachées à cet animal, très discret et furtif, les blancs et les amérindiens l'ont souvent considérés comme une représentation du diable ou du mauvais esprit), castors, rats musqués, porc-épic, lièvres d'Amérique, loutres, mouflette, ratons laveurs et renard roux (seulement les oreilles). Pour les castors, on peut rendre visite à la famille dans leur hutte, via un tunnel et une vitre chauffée : trois petits étaient en train de téter leur mère tandis que des petits rats musqués ramassaient des brindilles dans la hutte même des castors. A Forillon, la naturaliste nous avait expliqué que souvent les castors et les rats musqués partageaient le même habitat.

Le porc-épic, quant à lui, est perché en haut d'un arbre. Le zoo offre la possibilité de rentrer dans deux volières : butor (charognard type vautour : ces volatiles n'ont pas de plumes sur leur cou et tête pour éviter de les salir lorsqu'ils dépècent un cadavre et ainsi éviter l'implantation des microbes et parasites), aigles à tête blanche, chouettes et autres échassiers.

Sur la seconde partie du zoo, nous découvrons des mouflons, des coyotes, lynx, grizzlis, couguars et antilopes d'Amérique (dans des enclos séparés). Nous assistons aux repas des phoques (poissons avec des cachets de sel), des grizzlys (pommes et pain de mie), des couguars (boulettes de viande hachée), des loutres et à la collation des ours polaires (repas composé de viande séchée).

Troisième partie du zoo : les sentiers de la nature que nous faisons deux fois dans la journée. Cette partie est aménagée en zone de semi-liberté (sauf les loups dont la meute, assez grande, pourrait mettre en morceau les troupeaux d'orignaux et de cerfs du canada, aussi appelés wapitis). Sur les sentiers de la nature, c'est l'homme qui est en cage, une cage tirée par un petit train. Ces cages sont équipées d'une ouverture pour permettre de passer l'objectif de l'appareil photo. En parlant d'appareil photo, celui-ci décide de se mettre en panne juste au moment où l'on passe devant une ourse noire et de ses deux petits oursons ! Ô rage, Ô désespoir !

Nous passons prudemment devant les bœufs musqués car l'un des mâles a une fois chargé le petit train pendant la période de rut. Dans la zone "plaine" des sentiers de la nature, un troupeau de bisons avec deux gros mâles à la tête plus foncée mais aussi un nouveau né dans l'année au pelage marron clair, paissent paisiblement au milieu des chiens de prairie prêts à bondir dans leurs terriers qui couvrent tout le sous-sol dans un véritable labyrinthe. Nous croisons aussi des chèvres des montagnes et des chevreuils. Pour le coté kitch : des reconstitutions historiques avec acteurs (le zoo est très bien mais ces reconstitutions sont vraiment très kitchs).

Après une journée bien chargée au zoo (nous n'avions prévu d'y rester que la matinée, mais nous y avons passé la journée), nous rejoignons le château Roberval : nom pompeux pour un gros hôtel moderne avec une piscine à bulle au milieu de l'hôtel. Histoire de découvrir l'horreur du voyage organisé en autocar (un groupe de papis-mamies...).