Rorqual
Dimanche 14 septembre : (suite)
Après le débarquement, nous prenons la direction des Grandes Bergeronnes, là où Christophe avait été voir les baleines, 5 ans auparavant. Mais tout à changé, il ne reconnait plus rien. Nous suivons les panneaux pour le quai mais il n'y a que les croisières Essipit. Tant pis ! Ils ont quand même des petits zodiacs avec de gros moteurs. Après s'être déguisé avec les combinaisons isothermes prêtées par Essipit, nous nous prenons en photo lorsque l'appareil allume le voyant "Fin de pile" ! Christophe cours en combinaison chercher la pile de rechange (en fait, une pile échangée lors des problèmes avec l'appareil l'année précédente) mais celle-ci est morte ! Zut et re-zut et en plus, avec la combinaison isotherme, Christophe a vu sa température monter sérieusement ! Nous espérons que la pile de l'appareil photo tiendra suffisamment le temps de la "croisière".
14h00 : embarquement sur le zodiac ! 16h00 : débarquement sur le quai mais entre ces deux heures, que d'émotions ! Première émotion : "décollage" en zodiac ! Il faut bien s'accrocher aux cordes, nous ne sommes jamais allé aussi vite sur l'eau. Après 15 minutes de courses folles, nous arrivons enfin sur le site où sont les baleines. C'est simple, c'est là où sont tous les bateaux : des promènes-couillons, des voiliers, des "faux" zodiacs (coque rigide décorée en zodiac) et aussi d'autres zodiacs ! Nous avons de la chance car nous ne sommes que 8 à bord et nous pouvons bouger, nous retourner pour prendre des photos sans trop gêner ou être gêner.
Deuxième émotion : la première baleine ! Un petit rorqual mais sa taille est déjà impressionnante ! Nous l'observons un certain temps lorsque le pilote du zodiac est averti par radio que l'on peut voir un rorqual à bosse. Re-manette enfoncée à fond, nous fonçons en direction de ce rorqual. Troisième émotion : il est gigantesque ! Nous n'en voyons que la partie immergée mais c'est très impressionnant. Il est en phase de repos, il reste donc en surface, émettant quelques souffles de temps en temps. Nous le laissons faire sa sieste.
Avec le zodiac, nous continuons à nous déplacer pour aller voir dans le désordre : un groupe de bélougas que nous ne pouvons approcher car c'est une espèce très protégée (le tintamarre fait par l'hélice du hors-bord est très stressant pour ces animaux), rorquals en groupe (jusqu'à 4 individus) ou isolés. Nous en verrons de très près : un des rorquals plonge juste derrière notre zodiac à l'arrêt, passe dessous et remonte juste devant. Nous sommes sur un zodiac assez large mais nous pouvons apercevoir les flans du rorqual dépasser de chaque coté ! Un autre nous montre sa queue, il parait que c'est assez rare pour un rorqual commun.
Pour les photos, ce n'est pas évident de déclencher au bon moment pour avoir le souffle ou la nageoire dorsale. Le polariseur est très utile pour éliminer le reflet de l'eau et apercevoir le ventre blanc des rorquals sous l'eau. A la fin, nous retournons vers le rorqual à bosse : il n'a toujours pas fini sa sieste. Après deux heures magiques, nous retournons au quai. A certains moments, nous aurions presque pu toucher les baleines, certaines faisaient facilement plus de 15 mètres de long.
Après ces émotions et après avoir fait une petite randonnée dans Tadoussac même depuis notre motel, il ne nous reste plus qu'à aller admirer la partie immergée de ces cétacés au Centre d'Interprétation des Mammifères Marins. Par chance, celui-ci est ouvert jusqu'à 20 heures. Le CIMM propose de très jolies cartes postales, posters, etc... Et les bénéfices servent aux recherches sur les mammifères marins. Le CIMM est très bien fait pour comprendre pourquoi les baleines viennent se regrouper autour de Tadoussac, comprendre aussi les problèmes de pollutions engendrées par les usines du Saguenay, etc...