Fous de Bassan
Jeudi 11 septembre :
6h30 : la montre sonne ! Mais il faut trois quarts d'heure pour qu'Anne-Marie se réveille doucement et pose enfin les deux pieds hors du lit. Nous arrivons à Percé juste à temps à 8 heures, pour avaler un bon chocolat chaud avant d'embarquer sur une petite coquille de noix pilotée par le capitaine Igloo (tellement le pilote ressemble au portrait de la pub). Petit tour du rocher Percé et de l'île Bonaventure. Le capitaine Igloo stoppe 2 fois son moteur pour nous permettre d'entendre le tapage des fous de Bassan et le cri (de désespoir) des phoques.
Nous débarquons finalement sur l'île pour y être accueilli par un naturaliste du parc. Après 45 minutes de marche pour traverser l'île par le chemin des colonies (de fous de Bassan), nous commençons par sentir puis entendre ces volatiles avant, d'enfin les apercevoir. Ils sont des centaines serrés les uns contre les autres. Beaucoup de petits facilement reconnaissables : alors que les parents sont blancs avec une tête jaune et le bec gris, les petits sont aussi gros que leur parents mais avec un duvet gris-noir. Les pellicules photos défilent à toute vitesse : en vol, à l'atterrissage (très maladroit), en train de se béquotter, la tête en gros plan, etc...
Nous continuons ensuite notre route sur le chemin du Roy, toujours en longeant les colonies de fous de Bassan. Nous montons sur une tour d'observation pour avoir une vue sur toute la colonie. Puis, nous continuons à travers la forêt : nous découvrons de gros champignons de toutes les couleurs : bruns, rouges, blancs, violet, orange, jaune... des tous petits et des très gros. Arrêt en haut d'une falaise pour observer les phoques près d'une plage : ils poussent des cris qui déchirent le cœur. Un peu plus loin, nous nous arrêtons sur un banc pour contempler la vue : Christophe croit avoir aperçu quelque chose : c'est bien une baleine au loin ! Nous continuons un peu le long du chemin pour nous approcher de la mer, mais c'est trop tard, nous avons perdu de vue la baleine. La première baleine pour Anne-Marie.
Nous visitons les petites maisons abandonnées avant de retourner à l'embarcadère pour reprendre le traversier. En l'attendant, l'éclaircie tant attendue arrive enfin pour éclairer le rocher Percé ! De retour à Percé, nous profitons de l'éclaircie pour remonter au centre d'interprétation pour faire quelques photos du rocher.
Au repas du soir, vin de bleuet et "caribou" en apéro et bien sûr, homard au menu. Nous avons le droit à un bavoir spécial en plastique avant que le serveur nous montre comment s'attaquer à cette bête : 1- la mettre sur le dos, 2- enlever les grosses pinces, 3- arracher la queue, 4- enlever les nageoires du bout, 5- prendre la fourchette et l'enfoncer dans queue et pousser la chair. 6- Sur le corps, enlever les pattes, ouvrir le thorax avec le pouce, manger ce qu'il y a à l'intérieur des branchies (quoi au juste ?). 7- Enlever les articulations pour ne garder que la grosse pince, enlever la partie mobile et boire le jus de cuisson. Utiliser la pince en métal pour casser la coquille et extraire la chaire. Idem pour la chaire des articulations... En trois mouvements, le homard d'Anne-Marie est prêt à être consommé et Christophe doit se débrouiller comme il peut ! Au dessert : tarte au sucre, faite maison, puis tisane présentée dans une boite en bois, style boite à cigare. C'est là que le petit spectacle commence : "la légende du vaisseau fantôme" ! Texte enregistré sur une cassette avec jeux de lumière et "zouaveries" des deux serveurs. Sympathique, sans prétention et rigolo.