Jeudi 5 avril : (suite)
Au syndicat d’initiative, nous espérons trouver un plan mais malheureusement une petite file d’attente s’est formée devant le comptoir. Tant pis pour le plan mais ça serait dommage de se faire rattraper par la foule alors que nous avons marché rapidement depuis la gare pour la distancer ! Nous reprenons donc notre marche dans la direction qui nous semble être celle de la "Quinta da Regaleira". Nous ne tardons pas à passer devant une grosse résidence bourgeoise mais le nom ne coïncide pas ? Pourtant, c’’est bien là, l’entrée de la "Quinta da Regaleira" se situe une centaine de mètres plus loin, après avoir contourné ce petit château (qui est bien la résidence d'été de la "Quinta da Regaleira").
Comme il n’y a pas encore grand monde, mais que la horde touristique est sur nos talons (le nombre de touristes à Sintra semble être décuplé par rapport à Lisbonne), nous décidons de traverser rapidement le début du jardin pour rejoindre au plus vite le "puits initiatique" que nous avons découvert par le biais de photos énigmatiques sur internet. Ce puits se trouve tout en haut du jardin et il est vraiment très surprenant. Un escalier en colimaçon, bordé tout son long d’arches en pierre, y descend au fond... Mais, encore plus étrange, au fond du puits, un tunnel s’enfonce alors sous terre dans le noir absolu... Nous aurions vraiment dû lire le Guide du Routard car il conseille de prendre une lampe de poche. Mais cela ne nous arrête pas car nous profitons de la lueur des lampes d’autres visiteurs pour avancer dans le tunnel. Celui-ci semble bifurquer mais nous préférons suivre la direction de la lumière et nous arrivons alors sous la cascade que nous avons vue au tout début du jardin ! Pour ressortir de là, trois solutions : 1- revenir sur nos pas pour remonter par l’escalier du "puits initiatique", 2- essayer de trouver un hypothétique nouveau tunnel dans le noir complet, sans savoir où il mènerait ou 3- passer par le bassin où se déverse la cascade, par des dalles affleurant à la surface de l’eau. L’option n° 1 ne plait pas à Anne-Marie, la seconde est incertaine et la troisième est hasardeuse pour Anne-Marie qui finit généralement les pieds dans l’eau dans de telles situations. Pourtant, c’est bien cette dernière option que nous choisissons (sans que ça se finisse mal).
Nous prenons ensuite un peu plus de temps pour repasser dans les endroits du magnifique jardin que nous avons survolé une quinzaine de minutes plus tôt : le "puits imparfait" qui ressemble un peu au "puits initiatique" mais en plus étroit (mais nous n’y descendons pas), le "portail des gardiens", la grotte de l’aquarium (une simple vitre donnant sous une petite marre), la "Fontaine de Regaleira" et la grotte de Leda ornée d’une statue de Leda, personnage de la mythologie grecque. Dans la grotte de L’Orient, nous retentons un nouveau tunnel obscur (en utilisant alors le téléphone d’Anne-Marie comme lampe de poche) et celui-ci débouche à nouveau sous la cascade (ce tunnel aurait pu être l’option n° 2, quelques dizaines de minutes plus tôt). Cette fois, inutile de repasser par les dalles à fleur d’eau, il nous suffit de faire demi-tour.
Le temps est passé trop vite pendant que nous nous amusions comme des gamins dans ces tunnels, puits et grottes, et il est déjà presque midi. Nous décidons alors de manger à la cafétéria du site (plutôt que revenir au centre de Sintra pour hésiter sur le choix du restaurant) : une brandade de morue avec un Coca-Cola feront bien l’affaire. En plus, elle n’est pas mauvaise du tout cette brandade. Pour 30 euros, c’est un peu cher (surtout les canettes de 33 cl à 3 euros pièce) mais ainsi, nous avons mangé rapidement sans avoir à finir au pas de course la visite du site. Cela dit, il nous reste seulement la chapelle qui se visite rapidement et la résidence d’été aux plafonds très, très boisés, qui se visite aussi assez rapidement car le second étage est en travaux et donc interdit aux visiteurs.
Après avoir passé 2 bonnes heures à visiter la "Quinta da Regaleira", nous reprenons la direction du centre-ville de Sintra. Petite déception pour Anne-Marie au premier arrêt de bus que nous croisons : le bus n° 434 ne s’y arrête pas ! Il nous faut donc revenir à pied jusqu’à l’entrée du centre-ville de Sintra en venant de la gare, car celui-ci est coupé à la circulation, même celle des bus. Il faut avouer que, sans le savoir, c’est assez judicieux de prendre le bus n° 434 à cet arrêt proche du palais national car le bus est encore vide, alors que l’arrêt suivant est celui de la gare où une longue file d’attente s’est formée... Après la gare, le bus bondé entreprend alors un périple assez surprenant, plein de zigzags dans les ruelles étroites de Sintra. Nous nous demandons même un instant s’il rejoint bien le palais de Pena car sa route repasse à un moment tout près de l’arrêt où nous l’avons pris. Après l’arrêt au château des Maures, le bus s’arrête finalement bien devant l’entrée principale du palais de Pena, ouf !