Samedi 9 septembre : (suite)
Anne-Marie a alors l’idée de manger dans l’un des restaurants qui dispose d’un balcon sur la "Plaza de Armas". Il n’y a que l’embarras du choix parmi les rabatteurs des restaurants qui accourent à notre rencontre. Nous optons pour celui situé au coin nord de la place, le restaurant "Los Balcones" (de toute façon, ils doivent tous se valoir pour la médiocrité de leur cuisine). Depuis le balcon où nous nous sommes installés, nous jouissons alors d’une magnifique vue sur la place où un groupe de motards vient d’arriver, escorté par des policières en moto, très sexy dans leur uniforme de police (il doit y avoir de la discrimination car les policières à moto sont toutes très jolies). Les motards stationnent alors leurs grosses motos devant la cathédrale, le temps d’une photo (avec un drone), avant de défiler autour de la place (les pavés et les bandes blanches des passages piétons, les trucs inutiles au Pérou, glissent beaucoup : l’un des motards se renverse avec sa grosse Harley ; il jouait moins des mécaniques en repartant).
Dans un sens, heureusement qu’il y avait de l’animation car nous avons attendons une heure et demie, le service était ultra-lent ! Nous avons fini nos boissons bien avant que les plats, des "palta a la reina" (plat, bien copieux, figurant dans les entrées), ne soient servis. Les avocats étaient bons et la farce, une salade de pommes de terre avec des carottes des brocolis, des croûtons de pain et un peu de volaille, n’était pas trop mauvaise (la sauce était bonne). Puisque c’était plutôt bon, nous avons quand même commandé un dessert pour deux : des pancakes à la banane et au chocolat qui ont fini de nous caler. Nous en avons eu pour 66 soles, c’était donc raisonnable mais sans la vue sur la place, ça aurait été lamentable (de plus, l’intérieur du restaurant était enfumé par quelques chose qui avait dû cramer en cuisine).
Nous retournons ensuite faire des photos de la rue Loreto et des fondations en demi-rond de l’église "Santo Domingo". Nous essayons aussi de photographier l’arche située près du marché "San Pedro" mais celle-ci est déjà toute à l’ombre. Nous continuons alors nos visites des musées de Cusco par celui d’art précolombien situé sur la magnifique (et super-luxueuse) "Plaza Nazarenas". Les magnifiques œuvres exposées dans ce musée, sont parfaitement mises en valeur par un bel éclairage dans des vitrines où figurent des explications en français (pas partout, mais il y a au moins toujours des explications en anglais). C’est vraiment le musée le plus intéressant de Cusco, loin devant les autres, grâce à sa collection très diversifiée. S’il n’y a qu’un musée à visiter à Cusco, c’est bien celui-ci !
Le musée possède aussi deux boutiques, l’une de poteries et l’une de tissages où Anne-Marie repère une belle petite pochette, pas chère, à "23 S"... Mais elle se retrouve alors toute bête quand la caissière lui demande 23 $US (le S était barré, ce n’étaient pas des soles). Elle l’achète quand-même car il faut bien faire marcher l’artisanat comme nous l’avons fait chez le potier de Nasca !
Dans une boutique de souvenirs de la "Plaza Nazarenas", Christophe trouve enfin une carte postale avec la photo d’un cuy (au fait, ça se prononce couille) dans une assiette. Cette carte est pour un collègue et ami de Christophe, Titi, qui a eu, quelques mois auparavant, une réaction épidermique à la vue d’une photo de cochon d’Inde grillé (il voulait connaître les spécialités culinaires du Pérou, il a été servi ). Quand Christophe explique cela à la vendeuse de la boutique, elle ne comprend pas pourquoi ! Elle émet même l’hypothèse que ce collègue a eu un cochon d’Inde comme animal de compagnie quand il était petit (et vu comment il a réagi en regardant notre vidéo de lion et lionne du parc Kruger an Afrique du Sud, il a même, certainement, eu un couple qui l’ont marqué à vie quand ces petites bestioles se reproduisaient) ! Après ce petit intermède, nous remontons au "barrio San Blas" en empruntant la petite ruelle qui part de la "Plaza Nazarenas" et qui continue par un grand escalier, bien rude. Après une petite balade dans les ruelles du quartier, nous retournons nous reposer un peu à l’hôtel. Nous avons encore bien marché aujourd'hui !
A 5 heures et demie, nous redescendons au centre-ville avec l’objectif de boire un bon "Pisco Sour" et l’endroit est finalement tout désigné : la musée du Pisco, comme celui d’Arequipa ! Le "Pisco Sour" y est vraiment très bon, pas donné (26 soles) mais très bon et bien tassé ! Un seul (chacun) suffit pour nous tourner rapidement la tête, même si le serveur nous ramène sans cesse des graines de maïs grillées qui ont un pouvoir addictif incroyable. Une fois fini notre cocktail, nous rejoignons l’Incato, situé à proximité de la "Plaza de Armas", qui est un restaurant italien proposant des plats revisités façon péruvienne. Anne-Marie choisit une délicieuse pizza, poulet, avocat et roquette alors que Christophe tente les pâtes au ragoût de cochon d’Inde. Les morceaux de cochon d’Inde sont rares mais au moins, la sauce des pâtes est très bonne. Pour deux plats, avec une grande bouteille d’eau gazeuse, nous en avons pour 90 soles ce qui est un peu cher (mais nous recommandons tout de même ce restaurant pour le cadre car il partage avec l’hôtel "Casa Andina", un magnifique mur inca, visible dans la salle du restaurant).