Vendredi 8 septembre : (suite)

Météo de la journée :
Gris, quelques gouttes de pluie de temps à autre, jusqu’à 3 heures et demie de l’après-midi. Puis, magnifique ciel bleu (ou presque car il y avait encore quelques nuages) !

Samedi 9 septembre : Fenêtres trapézoïdales sur cours !

Christophe est réveillé tôt et en profite pour descendre jusqu’à la rue "Hatun Rumiyoc" pour faire des photos sans personne mais avec du ciel bleu (et pas mal d’ombre, à 7 heures du matin, c’est encore un peu trop tôt). Pendant ce temps, Anne-Marie finit sa nuit. Ce n’est qu’à 8 heures moins 10 que nous rejoignons la salle du petit déjeuner de l’hôtel qui est bondée (déjà qu’elle est petite et peu pratique, c’est vite le bordel). A 8h25, le chauffeur de taxi arrive, il s’est garé dans la cours du petit marché situé un peu après l’hôtel. Il nous propose alors de débuter par le site le plus loin de Cusco mais nous pensons qu’il est préférable de commencer par le site de Sacsayhuamán, le plus proche mais aussi le plus spectaculaire et donc celui qui attire le plus les foules. De cette manière, nous pourrons profiter du ciel bleu et surtout de l’heure matinale pour éviter qu’il y ait trop de monde !

Ce site se trouve à même pas 2 km de la "Plaza de Armas" (on peut même y accéder à pied en empruntant des escaliers depuis le "barrio San Blas"). Cette citadelle, composée de trois remparts superposés, en zigzag, est vraiment extraordinaire car les blocs monolithiques qui constituent ces fortifications sont gigantesques. Le plus grand mesure 9 m de haut, 5 m de large et 4 m d’épaisseur ! De même, les portes et escaliers permettant d’accéder à l’intérieur des remparts sont monumentaux. Par contre, tout en haut de la citadelle, il ne reste qu’un cercle de (petites) pierres, la tour ronde de Muyomarca, qui abritait l'Inca pendant ses périodes de méditation, c’est presque décevant. Le site, perché au dessus de Cusco (à proximité du "Cristo Blanco"), offre de plus une magnifique vue sur la ville et la "Plaza de Armas". Après être monté sur la colline avoisinante où se trouve le trône de l’inca (un rocher taillé, formant une sorte de siège) pour avoir une vue d’ensemble des fortifications et avoir découvert rapidement d’autres vestiges circulaires au pied de cette colline, nous retournons au taxi. Nous avons galopé pendant une heure à travers le site mais ça fait un peu court, nous n’aurions pas dû donner d’heure au chauffeur de taxi.

Le second site archéologique est tout proche de Sacsayhuamán. Il s’agit de Q’enqo, ce qui signifie le labyrinthe. Cela dit, aucun risque de s’y perdre car ce site est petit, il ne s’agit que d’un gros rocher coupé en deux par une faille sous laquelle a été taillé un autel de sacrifice. Ce n’est pas très spectaculaire (les Incas nous avaient habitué à mieux) et nous faisons le tour de ce rocher en même pas 20 minutes. Pour rejoindre le site suivant, "Puca Pucará", une citadelle inca, il faut parcourir une petite dizaine de kilomètres. Ce site, bien plus intéressant que Q’enqo, ressemble un peu à un château fort Cathare perché au sommet d’une colline. Les pierres des fortifications ne sont pas aussi remarquables que celles de Sacsayhuamán, il faut donc se contenter de la forme des fenêtres trapézoïdales des quelques habitations et de la belle vue sur les montagnes avoisinantes depuis la terrasse située au sommet de la citadelle.

Le dernier site de la matinée, Tambomachay, est à même pas 3 minutes (temps de montée et de descente de la voiture inclus) de "Puca Pucará". Après une petite grimpette à pied le long d’une étroite rigole, nous arrivons près d’un édifice assez singulier car il s’agit de murs percés de niches trapézoïdales, au pied desquels coulent des fontaines sacrées. Bien que ce site soit surnommé les bains de l’Inca, ce n’étaient pas des bains à proprement dit, comme des thermes Romains, mais d’un endroit où l’Inca venait se purifier spirituellement. Nous grimpons alors sur un éperon rocheux situé en face de ces murs, pour avoir une vue d’ensemble. C’est le second site le plus intéressant de la matinée, après Sacsayhuamán, qui vaut largement le détour (Q’enqo et "Puca Pucará" ne sont pas spécialement captivants mais puisqu’ils sont sur la route, autant y consacrer quelques minutes).

Pour le retour vers Cusco, nous demandons à notre chauffeur de taxi de nous laisser sur le parvis de l’église "San Cristobal" car nous allons continuer à pied (il est surpris par notre pourboire, il ne s’y attendait vraiment pas). Nous restons alors une demi-heure sur le parvis de l’église (où un mariage est en préparation, les mariés n’ont pas choisi la plus vilaine église du quartier ) à contempler la magnifique vue sur la "Plaza de Armas". Cusco, du moins, le centre historique, est vraiment une bien jolie ville. Il ne nous reste ensuite plus qu’à suivre l’escalier (dans ce sens, c’est facile ) pour rejoindre la place. C’était une belle petite balade.