Vendredi 8 septembre : (suite)
Comme le ciel est encore et toujours couvert, nous décidons ensuite de remonter à l’hôtel mais à peine y sommes-nous arrivés qu’une belle éclaircie fait son apparition et la tendance va vers le beau ! Du coup, nous redescendons presque aussitôt sur la Plaza de Armas" pour faire des photos. Nous décidons ensuite de retourner de l'église "Santo Domingo" pour visiter les vestiges du temple du Soleil. L’architecture inca est vraiment très impressionnante, les pierres sont taillées au millimètre près et l’alignement parfait des fenêtres trapézoïdales est aussi exceptionnel. Quant aux fondations de l’église, en demi-rond, que l’on contemple bien mieux depuis la rue à l’extérieur, c’est presque surnaturel ! Certes au XVI siècle, les Incas étaient bien en retard par rapport aux Romains ou aux Khmers (Cambodge), mais la grosseur des blocs de pierre utilisés, par un peuple ne connaissant pas la roue, est tout de même remarquable. Dans la partie musée de cette église, on y retrouve les explications sur la mythologie et les croyances incas que l’on trouve partout : le soleil, la lune, la croix du sud, la terre, Pachamama, la mer (les eaux), Mamacocha, etc... Dans la collection d’artefacts catholiques où nous découvrons une pièce surprenante : une statue de Sainte Vierge à l’enfant, aux traits indiens et revêtue d’habits traditionnels péruviens, avec une grosse épingle pour retenir les pans de tissus (comme celle des Incas) orné d’un soleil et d’un croissant de lune... Ne serait-ce pas des symboles mythologiques incas ?
De retour sur la "Plaza de Armas", nous remontons alors en direction le marché "San Pedro". Dans les rues y menant, se déroule une manifestation depuis le milieu de l’après-midi mais nous ne nous y sommes pas rendus plus tôt car les gros attroupements signifient souvent "open bar" pour les pickpockets. Heureusement, nous trouvons un endroit plutôt tranquille devant lequel passent des groupes de carnaval (en tous cas, ça ressesmble beaucoup aux groupes de carnaval que l’on trouve aux Antilles), avec des danseurs affublés de costumes de couleurs très vives, suivis de musiciens ayant leur propre chorégraphie. Les danseurs ont tous des gros grelots accrochés aux bottes et dansent au rythme des coups de sifflet. Des groupes viennent de tout le pays, comme par exemple de Puno, mais aussi de Bolivie comme ce groupe de La Paz. Nous apprendrons plus tard qu’il s’agissait des festivités de la Vierge de la Nativité.
Après avoir regardé passer 3 ou 4 groupes, nous remontons au soleil couchant vers l’hôtel. Au coin de la rue "Hatun Rumiyoc", Anne-Marie est soudainement en panne d’énergie... Ne serait-ce pas une excuse pour visiter le musée du chocolat (qui est en fait une fabrique et une boutique de chocolat) ? Nous goûtons alors du chocolat blanc nature, du chocolat blanc parfumé à la feuille de coca, un autre parfumé au piment (second effet "Kiss Cool" assuré), du chocolat au lait et du chocolat noir. Puis, nous goûtons des confitures au chocolat : chocolat-banane, chocolat-cacahuètes et chocolat-mangue-maracuja ! Et comme si cela ne suffisait pas, il y aussi des liqueurs à base de Pisco et de chocolat : chocolat-menthe et chocolat-maracuja. Nous prenons finalement une tablette de chocolat toute simple (puisqu’Anne-Marie n’avait plus d’énergie pour affronter les marches de la prochaine ruelle ; mais nous n’entamerons cette tablette que bien plus tard) et une petite flasque de Pisco-chocolat-maracuja (à 16 soles).
En passant devant le restaurant Pachapapa, recommandé par "Terres Magiques" et situé à deux pas de notre hôtel, nous réservons une table pour 19 heures. De retour à l’hôtel, nous en profitons pour réserver un taxi pour demain matin à 8 heures et demie, pour faire le tour des 4 sites incas situés à proximité de Cusco. Nous nous reposons ensuite un peu de cette longue journée de visite de Cusco, car d’après le podomètre d’Anne-Marie, nous avons fait 19 km de marche aujourd’hui, presque un semi-marathon, à 3.400 mètres d’altitude !
A 19 heures donc, nous nous rendons au restaurant où nous commandons un plat péruvien typique et délicieux : le "aji de gallinas", c’est à dire, pour ce restaurant, du blanc de poulet cuit dans une bonne sauce aux poivrons jaunes (absolument pas épicée) avec des pommes de terre, servie avec du riz (et d’autres pommes de terre car on est au Pérou, mais elles sont bonnes leurs pommes de terre, surtout dans ce restaurant). Ce soir, pas de Pisco ! Anne-Marie prend une limonade maison (jus de citron) et Christophe teste avec succès la "Cusqueña negra", la bière brune brassée (originellement) à Cusco. En dessert, nous goûtons les biscuits (à la farine) de quinoa servis avec du quinoa au lait (comme du riz au lait, mais avec du quinoa à la place de riz) et un granité au Pisco (quand même ). C’est excellent ! Demain, nous passerons certainement réserver dans ce restaurant, pour notre dernier soir à Cusco après le séjour au "Machu Picchu" car il nous faut absolument y goûter le "cuy al horno", le cochon d’Inde cuit dans un four traditionnel à bois (qui ressemble un peu à un four à pizza) !