Vendredi 8 septembre : (suite)

Nous nous rendons ensuite au marché "San Pedro" qui est moins intéressant (et moins beau) que celui d’Arequipa. On n’y retrouve pas de grands étalages de fruits multicolores et les étals de souvenirs à touristes envahissent tout de même une bonne partie du marché. Heureusement, nous y retrouvons des vendeuses de jus de fruits frais et là, c’est peut-être mieux qu’au marché d’Areruipa car la vendeuse, choisie au hasard, presse devant nous les oranges alors que quelques jours auparavant le jus d’orange était déjà pressé (et il était assez clair). Aujourd’hui, nous avons tous les deux commandé le même jus. Plusieurs oranges, une mangue entière (bien découpée au plus près du noyau) et une grosse maracuja se retrouvent aussitôt dans le mixeur ce qui permet de remplir, après filtration, 4 grands verres de jus sans pulpe ni pépin de fruit de la passion. Nous en avons pour 14 soles, c’est vraiment le petit plaisir pas cher à se faire à Cusco ou Arequipa.

Pour déjeuner, nous ne testerons pas les petits restaurants du marché car ceux-ci sont situés près des triperies et l’odeur ne donne pas envie. Nous achetons donc des empanadas "queso y jamón" et de viande (tout mous car réchauffés au micro-onde) en dehors du marché et nous nous installons sur un banc de la place "San Franscico" pour les manger. Un Péruvien, ressemblant un clochard, nous aborde alors.... Il parle très bien français (il est en train d‘apprendre le russe avec un vieux livre en français qu’il sort de sa poche) et son niveau d’instruction semble élevé. C’est un bien curieux et insolite personnage qui a juste envie de discuter un peu !

Pour la suite de notre programme de visites, nous nous rendons à la cathédrale. Le billet d’entrée, comprenant la visite de la cathédrale, de l’église de la "Sagrada Familia" et du "Templo del Triunfo" (les trois sont contigus) est assez salé (25 soles) pour une visite moins intéressante que les deux musée précédents. Ces églises sont très chargées en dorures diverses, même si de l’argent (le métal) recouvre parfois les retables. Nous reconnaissons tout de même un point d’intérêt à cette visite (mais est-ce que ça valait 25 soles ?) : un tableau représentant la cène où trône au milieu de la table un cochon d’Inde grillé (et du maïs, céréale très connue dans la péninsule arabique au 1er siècle ).

Comme le ciel est toujours couvert (nous commençons à déprimer), nous nous rendons ensuite dans l’un des seuls musées de Cusco compris dans les "boletos turisticos" qui nous ont été remis hier lors de notre arrivée à Cusco (billets qui nous permettront surtout de visiter les sites de la Vallée Sacrée des Incas). Il s’agit du "Museo de Sitio de Qorikancha", un tout petit musée situé en sous-sol et comprenant 5 petites salles. Contrairement aux apparences, nous le trouvons intéressant (bien plus que la cathédrale) car nous pouvons y faire des photos (rien n’indique le contraire et d’autres visiteurs prennent des photos) et quelques pièces exposées sortent vraiment de l’ordinaire (c’est à dire en dehors des poteries et des morceaux d’os humain) comme un lot de 4 petites mais magnifiques statues de lamas en or ou un épi de maïs en or ! Nous avons juste un problème pour ressortir de ce musée : la sortie officielle nous fait déboucher au milieu d’une grande pelouse où les arroseurs sont en action ! Nous faisons donc demi-tour pour ressortir par l’entrée.

Nous sommes alors tout proche de l'église "Santo Domingo" bâtie sur les vestiges du temple du Soleil inca mais il n’y a justement pas de soleil et il commence même à pleuvoir (quelques gouttes). Nous continuons donc notre découverte de Cusco au hasard des rues, qui fait bien les choses car nous mène tout droit dans une ruelle faisant le tour du bâtiment colonial de la rue "Hatun Rumiyoc". De ce côté, les pierres des fondations incas sont aussi impressionnantes mais il n’y a pas de touristes et peu de magasins à touristes ! Finalement, c’est encore mieux que la rue "Hatun Rumiyoc" toute proche (les touristes sont vraiment très peu curieux, ni aventureux, même s’il n’y a aucune aventure à partir au hasard des rues d’un quartier historique). Nous remarquons alors un détail surprenant sur les plus grosses pierres des fondations : à quoi peuvent bien servir des deux cornes dépassant au bas des pierres ? Nous avons bien quelques hypothèses mais nous poserons la question au guide qui nous accompagnera dans la Vallée Sacrée des Incas.