Sacsayhuamán, la forteresse inca de Cusco

Jeudi 7 septembre : Tourisme express !

Nous descendons prendre le petit-déjeuner à 5h45. Un groupe de touristes français arrivent alors en ordre dispersé dans la salle à manger de l’hôtel : au revoir le petit-déjeuner en toute tranquillité ! A 6 heures et demie, c’est à dire avec une demi-heure d’avance, nous descendons nos sacs à l’accueil où nous attendons le guide qui doit nous amener au terminal de bus. Nous faisons bien attentions que nos sacs ne soient pas mélangés à ceux des membres du groupe qui ne savent pas se débrouiller par eux-mêmes, sans l’aide de leur guide. Heureusement, notre guide arrive avant le bus du groupe. Nous n’avons ensuite qu’une petite dizaine de minutes pour rejoindre le terminal du bus touristique (ce n’est pas celui où nous sommes arrivés lundi dernier) où nous attendaient nos tickets pour cette journée "all inclusive / VIP" (comprenant le repas, les boissons à bord et les entrées dans les sites visités) de voyage de groupe (un groupe multinational, composé entre autres, d’italiens et d’espagnols... ouf, il n’y avait que nous comme français).

Le programme de cette journée peu enthousiasmante (mais bien plus divertissante qu’une journée en bus régulier) comprend 5 arrêts avant Cusco. Première visite de la journée : le petit musée Lítico à Pucará, situé à côté d’un site archéologique que nous ne visiterons malheureusement pas... Le musée expose dans de petites pièces ,de grandes pierres monolithiques gravées par une civilisation pré-inca. Les commentaires de la guide (difficiles à suivre car elle passe de l’anglais à l’espagnol sans cesse) sont très mythiques...

En ressortant du musée, nous faisons un petit tour dans le quartier. L’église du village est assez impressionnante et nous remarquons un détail amusant : sur le haut des poteaux de la clôture entourant l’église, se trouvent des taureaux de terre cuite, tirant la langue. Nous demandons alors à la guide quelle est la signification de ces taureaux et elle nous dit qu’elle nous répondra dans le bus quand nous aurons repris la route. En fait, Pucará est connu pour ces "Torito de Pucará", une poterie d'origine pré-inca, bien que les taureaux aient été représentés après l’arrivée des conquistadors. Un couple de ces taureaux en terre cuite, se trouve souvent sur les toits des maisons péruviennes pour apporter la prospérité et la protection au foyer.

Second arrêt : le col de la Raya à 4.300 mètres d’altitude, col qui marque la fin de l’altiplano et le début de la vallée qui mène à Cusco. Nous avons 5 minutes pour prendre la photo du lama accroché derrière les étals de souvenirs divers pour touristes, car la guide a peur que des passagers du bus aient le mal de l’altitude. De toute façon, cet arrêt n’avait pas grand intérêt. Troisième arrêt pour la pause repas dans un restaurant très touristique, avec étals d’artisanat et alpaga (vivant) à prendre en photo (et zut, nous n’avons pas fait la photo ). Le buffet du restaurant n’est pas trop mauvais : ragoût d’alpaga (la viande est un peu dure), poulet grillé, salades et riz au lait avec des morceaux de banane en dessert. Par contre, nous faisons une excellente découverte en fin de repas : l’infusion "muña-menta" qui est délicieuse !

Quatrième arrêt au site le plus intéressant de la journée : le site archéologique de Raqhi, un temple inca dont il ne reste qu’un grand mur tout haut en adobe, avec des fondations en pierre. Après avoir rappelé à l’ordre des "serial-selfiers" montant sur les pierres du temple, la guide nous fait asseoir dans l’herbe pour que l’on ressente l’énergie de la Terre... Euh, il n’y a pas de phénomène géothermique dans les parages ? Ah, c’est de l’énergie mystique... Désolé, nous ne l’avons pas ressentie . Les vestiges du temple sont entourés d’habitations rectangulaires en adobe (avec des fondations en pierre) mais aussi de petits bâtiments circulaires entièrement bâtis en pierre. D’après la guide, il s’agissait d’endroits à usage spirituel mais ce n’étaient que de simples greniers d’après d’autres sources. Malheureusement, nous sommes arrivés sur le site alors qu’il faisait tout gris et après une visite trop rapide (nous serions restés au moins deux heures), nous remontons dans le bus au moment où les éclaircies reviennent... Pas de chance ! Cela illustre bien que les voyages de groupe ne sont pas notre tasse de thé (ou de "mate de coca").