Mercredi 6 septembre : (suite)
Après la visite de la grande place, nous repartons en direction du nord de l’île, en traversant les cultures en terrasses. Nous nous arrêtons alors dans un restaurant où ils venaient de dresser des tables à l’extérieur sous une grande bâche. Ce repas n’est pas prévu dans le prix de l’excursion mais il ne coûte que 30 soles par personne, pour un menu qui nous rappelle quelque chose... Après une soupe de quinoa (un peu plus épicée que celle d’hier midi), nous avons le droit à un filet de truite avec des légumes, du riz et des pommes de terre frites, avec un bol d’infusion à la muña comme boisson ! Christophe trouve son filet de truite meilleur que celui d’hier, mais celui d’Anne-Marie sent un peu la vase. Nous rejoignons ensuite le bateau qui nous attendait au petit port au nord de l’île, pour revenir à Puno après 2 heures 40 de navigation (sous les nuages gris).
Nous sommes de retour à 3 heures de l’après-midi à l’hôtel. Sebastian nous avait dit que nos sacs étaient déjà dans notre chambre au 3ème étage mais quand nous sommes arrivés devant la porte, celle-ci est grande ouverte et nos sacs ne sont pas là ! Nous retournons donc à l’accueil et heureusement, nos sacs sont encore à la consigne en train de nous attendre sagement. Nous repartons aussitôt faire un tour en ville et nous passons par le supermarché pour casser un gros billet de 100 soles en achetant un Coca-Cola. Au moins, les caissiers du supermarché ne se mettent pas à la recherche de la monnaie dans tout le voisinage. Après avoir acheté un alfajores et une viennoiserie au fruit dans une petite pâtisserie, nous cherchons des cartes postales. Nous finissons par en trouver mais il nous faut passer à la poste (Serpost) pour acheter des timbres et ceux-ci sont très chers : 6,50 soles pour envoyer une carte portale en Europe ! Et pour ce tarif, ce ne sont que des autocollants imprimés avec le prix et le poids (10 gr), sans aucun dessin. Pour 4 timbres, nous en avons pour 26 soles, c'est-à-dire presque le prix du repas de ce midi (pour une personne). Anne-Marie paye alors un billet de 100 soles et la guichetière demande si nous pouvons lui donner 6 soles en pièce, ce qui est le cas. Elle part alors chercher la monnaie, certainement très loin car nous avons attendu longtemps avant qu’elle revienne avec 80 soles en main. Mais elle ne nous rend que 70 soles... C’est quoi ce micmac ? Il a fallu réclamer et insister un peu pour qu’on obtienne les 80 soles (c’était un comportement un peu surprenant que nous n’avons pas constaté ailleurs au Pérou ; certes, les Péruviens sont un peu déconcertés avec les gros billets de 100 soles mais ils n’essaient jamais de rouler quelqu’un).
Nous retournons ensuite à la chambre refaire nos sacs de voyage, avant de partir manger au restaurant Hacienda (situé dans la rue Lima, à deux pas de la "Plaza de Armas") que nous avait recommandé Sebastian. À 7h10, le restaurant est déjà quasi plein et un groupe de musique péruvienne (flûte de paon, "El Condor Passa" et tout le reste...) est à l’œuvre avec un volume sonore assez important. Nous aimons bien la musique, même péruvienne, mais c’est trop fort, on ne s’entend plus... Heureusement, le groupe repart assez vite, en proposant au préalable leur CD à la vente : 20 $US, euh, c’est un peu cher, non ? Ce n’est quand-même pas l’intégrale de "Simon & Garfunkel" ! Le musicien baisse aussitôt le prix à 10 $US et accepte une notre offre à 30 soles (soit un tout petit moins que 10 $US). Ca fera la musique du film (privé) qu’Anne-Marie montera après le voyage.
La carte du restaurant propose un nombre invraisemblable de plats : ce n’est pas ici que nous ferons notre meilleur repas mais les plats d’alpaga aux champignons et au cognac (même si on ne sent pas trop le goût du cognac), accompagnés de légumes et de pommes de terre, ne sont pas mauvais du tout. Nous attendons ensuite un long moment avant qu’on vienne nous débarrasser, attente pendant laquelle le restaurant s’est vidé de ses clients mais aussi de ses serveurs (qui ne faisaient qu’entrer et sortir du restaurant dans un étrange manège). Nous pensons que le propriétaire de cet établissement possède aussi d’autres restaurants dans le quartier et que les serveurs font l’aller-retour entre ces différentes adresses. Cela est d’autant plus confirmé quand nous passons commande d’un seul dessert pour deux (Anne-Marie avait repéré qu’ils étaient énormes) : aussitôt après avoir pris notre commande, le serveur est sorti du restaurant et il est revenu 10 minutes plus tard avec une part de tarte dans un sachet en plastique. Il est aussitôt allé aux cuisines avant de revenir avec le morceau de tarte dressé dans une assiette avec deux boules de glace nappées de chocolat fondu. Pour payer la note, 71 soles (soit 20 euros pour deux plats, un dessert et une bouteille d’eau gazeuse : le rapport qualité/prix n’est finalement pas mauvais), re-belotte : le serveur est sorti du restaurant avec notre billet de 100 soles avant de revenir avec la monnaie (nous avons laissé 9 soles de pourboire).