Mardi 5 septembre : (suite)

Pour redescendre du belvédère, nous rebroussons chemin avant de continuer de suivre le sentier vers la pointe de la presqu’île. Nous passons alors à proximité de fermes en adobe. Elles sont plus typiques et plus jolies que les bâtiments du capharnaüm de Puno. Mais pourquoi les numéros des maisons sont peints en grand sur les façades ? La réponse est simple : la municipalité subventionne la construction de toilettes (et de fosses septiques) pour chaque maison du village et il y avait besoin de les identifier clairement. Nous abandonnons alors Sebastian qui se débrouille pour rejoindre au plus vite un poste de télévision : aujourd’hui, c’est le match Pérou - Uruguay, qualificatif pour le Mondial de football. L’affaire est donc sérieuse ! Nous rejoignons alors la rive du lac pour nous promener sur la plage (qui n’est pas vraiment de sable, ça ressemble plus à de la poussière, très, très fine) et faire quelques photos d’oiseaux. Nous revenons ensuite lentement vers la "Casa de Felix" où nous attendons le coucher du soleil (gâché par les nuages sur l’altiplano). Après avoir bu un thé pour nous réchauffer, nous remontons dans notre chambre pour attendre l’heure du dîner.

Quand nous redescendons pour manger, un gros orage est en train de sévir au dessus de Puno alors qu’à Llachón, il ne pleut pas encore. Peut-être, passera-t-il à côté ? Après avoir avalé la soupe au blé et avoir presque fini de manger le plat de poulet avec des pommes de terre et du riz, le grésille, accompagné d’un fort vent, commence à frapper la fenêtre de la salle à manger. Pour attendre que ça passe, nous buvons une camomille qui nous aidera peut-être à dormir... Quand ça commence un peu à se calmer, nous tentons la remontée dans notre chambre où il y a de l’eau sur le parquet ? Avec le vent, le grésille est poussé sous le faîtage et tombe au sol. Heureusement, ça ne mouille pas le lit mais la température dans la chambre a chuté à 10 °C. Nous nous dépêchons alors à rentrer sous les 5 ou 6 couvertures qui sont très lourdes (mais pas forcément très chaudes ; heureusement, avec nos sacs à viande en soie et nos polaires, nous n’avons pas froid mais l’étroitesse du lit nous gêne plus).

Météo de la journée :
Grand bleu le matin sur Puno (avec quelques nuages) et grand bleu toute la journée autour de Llachón (et sur le lac), mais gros orage le soir. Il n’a pas fait très chaud mais c’était supportable (une vingtaine de degrés Celsius l’après-midi, au soleil ; bien plus frais après le coucher du soleil).

Pas très chaude, l'eau du lac Titicaca

Mercredi 6 septembre : Tissages à Taquile !

Après une nuit un peu mouvementée (les couvertures sont quand-même bien lourdes et le lit bien étroit, mais nous n’avons pas eu froid) et un très rapide coup d’eau sur le nez (pas de douche ce matin, il fait trop froid, et ce soir, nous pourrons prendre une douche chaude à l’hôtel), nous descendons prendre le petit déjeuner qui se révèle très bon : petit pain plat, confiture mais aussi une bonne crêpe toute chaude et des très bons beignets. Ces derniers ressemblent aux petits pains non levés qu’on trouve un peu partout au Pérou, fabriqués à partir de farines de blé et de quinoa, mais ceux-ci ont été passés à la friture et le résultat, avec un peu de confiture, est excellent car ils ne sont pas trop gras (un petit peu quand même). La première fournée est vite avalée et Sebastian en redemande à Felix qui s’empresse de nous en ramener. Christophe en mange trois et pourrait même en manger un de plus par pure gourmandise !