Le lac Titicaca et l'île de Taquile
Lundi 4 septembre : "Highway to Hell !" bis...
A 7 heures et demie du matin, le chauffeur de "Terres Magiques" passe nous chercher à l’hôtel pour nous amener au terminal de bus. Il a procédé de la même manière que Saul hier : il s’est garé un peu plus loin. A cette heure, la circulation est un plus difficile car c’est le premier jour d’école depuis un long moment puisque les enseignants étaient en grève (nous avions vu une manifestation à Nasca). Heureusement, le temps passe vite car notre chauffeur est très bavard et un peu râleur (il doit avoir des gènes français). Tout y passe : le scandale du lait Gloria (qu’on retrouve partout au Pérou) fabriqué sans lait alors qu’une vache est représenté sur les boîtes de lait ou les 35 heures en France alors que les Péruviens triment comme des bêtes de somme, sans gagner beaucoup d’argent... Seul problème de son raisonnement : sans 35 heures, nous n’aurions pas de jours de RTT et nous ne pourrions pas voyager autant, donc dépenser de l’argent au Pérou et au passage, lui donner du travail (sans les 35 heures, nous travaillerons plus mais ça serait les grosses multinationales qui profiteraient de notre argent dépensé dans des objets consuméristes comme d’onéreux smartphones derniers cris) !
Nous arrivons à 8 heures du matin au terminal de bus où règne un joli bordel devant le comptoir de "Cruz del Sur". Pendant que notre chauffeur part payer la taxe de départ, nous attendons dans la file d’attente pour déposer nos bagages à mettre en soute. Mais d’un seul coup, alors qu’il ne restait plus que quelques personnes devant nous, les employés de "Cruz del Sur" décident de stopper l’enregistrement des bagages, pour livrer ceux de voyageurs qui venaient d’arriver. Et cela se fait au même endroit que l’enregistrement, dans le bordel le plus absolu, ce qui permet à notre chauffeur de râler contre les employés de la compagnie de bus (c’est certain, il a des gènes français ). Quand l’enregistrement des bagages reprend enfin, il est déjà 8h25, pour un départ du bus prévu à 8h30. Nos sacs seront donc embarqués dans les tous derniers.
Nous passons ensuite le contrôle de sécurité, ce qui fait penser que normalement, nous n’avons pas le droit d’avoir un couteau (même suisse) dans nos bagages à main. Mais ce contrôle, une rapide inspection visuelle du contenu des sacs, n’est qu’une simple formalité et l’employé de la compagnie n’a aucune chance de trouver nos couteaux derrière les appareils photos. Nous nous installons au second niveau du bus, tout devant, juste au dessus du conducteur qui, malgré tous ces contretemps, enclenche la marche arrière pour quitter le terminal à 8h35 !
La sortie d’Arequipa est un peu difficile à cause de nombreuses déviations qui obligent le bus à passer dans d’étroits passages au bord d’un canal d’irrigation. De notre perchoir tout à l’avant du bus, nous avons l’impression que celui-ci va tomber dans le canal. Mais ce n’est malheureusement que notre première (petite) frayeur car les Péruviens conduisent mal et nos chauffeurs (qui se relaient toutes les 2 ou 3 heures) ne dérogent pas à la règle. Ils doublent sans visibilité dans les virages (peut-être ont-ils un radar pour repérer les véhicules qui arrivent en face... Ah, non ?), ne se laissent pas doubler par un autre bus et pire, décident même de retenter de doubler ce bus qui avait quand même fini par nous dépasser. Et ils l’ont redoublé... No comment ! Cela dit, si on fait abstraction de ces petites frayeurs, le paysage que nous traversons est splendide et nous retraversons même une zone où les vigognes sont nombreuses (dommage que l’on ne puisse pas s’arrêter car hier quand nous avons traversé cette zone, le ciel était tout gris alors que ce matin, le soleil brille). Pour le déjeuner, nous avons droit à un sandwich au poulet (avec un sachet de mayonnaise à côté), un petit gâteau sec et un verre de Coca-Cola. Nous mangerons mieux ce soir !