Samedi 2 septembre : (suite)

Pour la suite du programme, nous ne savons pas quoi faire ? Monter au belvédère d’où l’on peut contempler la ville avec le volcan Misti en arrière-plan, n’est peut-être pas la meilleure option à cause du ciel un peu voilé, d’autant plus que demain, nous allons passer au pied du Misti. Nous décidons alors d’aller voir Juanita ! C’est une momie (si l’on veut) d’une jeune fille qui a été sacrifiée par les Incas, exposée au "Museo Santuarios Andinos" où une visite guidée en français va débuter à 15 heures (au fait, le guide précise bien qu’il est bénévole, non payé par le musée). Nous n’avons que quelques minutes d’attente, timing parfait. La visite commence par la projection d’un reportage du "National Geographic", traduit en français à partir de l’espagnol lui-même traduit de l’anglais. Les commentaires sont donc assez étranges (et pas vraiment en français). En résumé, d’autres momies d’enfants, comme Juanita, ont été découvertes en Argentine. Ces sacrifices servaient d’offrande à Apu, dieu des montagnes, quand un volcan entrait en éruption. Les Incas montaient alors sur les volcans, saoulaient les enfants à la chicha et les droguaient, avant de les sacrifier (même si Juanita est peut-être morte de froid).

Après la salle de projection, la visite guidée continue par les petites salles d’exposition du musée où sont exposés les artefacts retrouvés sur Juanita. Comme la momie, prise dans les glaces sommitales du volcan, a été libérée par une éruption et retrouvée par les archéologues dans le cratère du volcan, certains de ces artefacts sont abîmés (d’autant plus que la foudre a aussi frappé les objets métalliques qui étaient sur la momie). Mais, d’autres sont en très bon état de conservation, comme ces tissus de couleurs vives qui attestent du haut rang de la jeune fille, et donnent tout l’intérêt de cette visite car la momie en elle-même, conservée dans un petit congélateur (disposant de parois en verre), qui plus est, à l’abri de la lumière, n’est pas très intéressante.

Nous ressortons du musée à 16 heures et quand nous arrivons sur la "Plaza de Armas", c’est pile l’heure pour faire des photos avec la belle lumière. Nous avons bien fait de ne pas monter au belvédère, nous ne serions pas revenus sur la place à la bonne heure. Le timing était vraiment parfait ! Nous faisons ensuite des courses pour le pique-nique de demain midi : des empanadas et des antojitos qui sont une délicieuse spécialité d’Arequipa (des alfajores parfumés aux fruits de la passion, pour ceux que nous avons pris). Après être passé nous reposer un peu dans la chambre d’hôtel, nous décidons d’aller boire un Pisco sur une terrasse derrière la cathédrale. Après une très longue attente, arrivent enfin nos "maracuya sour" qui sont les pires cocktails du séjour : deux centimètres de liquide (Pisco et jus de maracuja) recouvert par quatre centimètres de mousse bien compacte qui a presque la consistance de la meringue (et qui est peut-être chimique, sans la moindre trace de blanc d’œuf). Mauvaise pioche !

Il est ensuite l’heure de rejoindre le restaurant recommandé par la guide, que nous avons réservé ce matin : le "Zig Zag" dont la spécialité est la viande cuite sur de la pierre de lave. Nous commandons donc un assortiment de côtes d’agneau, de viande de bœuf et de viande d’alpaga, le camélidé cousin des lamas, cuit sur pierre de lave. Anne-Marie a choisi en accompagnement des pommes de terre sautées et Christophe a préféré prendre une pomme de terre au four. Et oui, la pomme de terre est incontournable au Pérou. Ce n’est pas mauvais du tout ! La viande d’alpaga ressemble un peu au veau et elle possède de grandes vertus diététiques : elle est très nutritive avec un faible taux de cholestérol (voilà une idée, ouvrir un ferme d’alpagas, au sommet du Mont Blanc car cet animal ne vit en bonne santé qu’à plus de 4.000 mètres d’altitude ). Un bon vin rouge chilien aurait été un bon accompagnement mais nous sommes restés à l’eau gazeuse. Nous prenons en dessert, une mousse au trois chocolats mais il ne s’agit de chocolat noir, chocolat au lait et chocolat blanc mais de trois variétés de chocolats cultivées au Pérou (les trois chocolats sont donc noirs).

Météo de la journée :
Globalement, il a fait beau et chaud, malgré un léger voile nuageux présent dès la fin de matinée (notamment sur le Misti). Par contre, dès que le soleil s’est couché, la température est tombée en flèche (même pas froid, n’est-ce pas Anne-Marie ?).