Samedi 2 septembre : (suite)

Nous passons ensuite au bureau de "Peru Adventure Tours" qui est tout proche du couvent, pour payer le solde de l’excursion dans la réserve nationale de "Salinas y Aguada Blanca". L’employée est un peu tatillon avec nos billets en dollars américains, tous droits sortis de notre banque en France : certains ont une trace de stylo et ils pourraient être refusés par les banques péruviennes. De toute façon, nous n’en avons pas d’autre, elle est obligée de les accepter. Par contre, en parlant de billets, il nous faut refaire le plein de soles. Nous lui demandons alors où trouver un distributeur automatique ? Près de la "Plaza de Armas" (par l’autre rue qui y mène, il n’y a pas d’ATM dans la rue du couvent) ! Malheureusement, quand nous trouvons enfin un distributeur, celui est en panne mais heureusement, il y en a d’autres, juste en face, à l’intérieur d’un vieux bâtiment colonial. Comme aucune enseigne pataugeuse ne dénature les façades pour préserver l’architecture coloniale de la ville. Il faut bien chercher mais il y a bien des distributeurs automatiques à Arequipa .

Il est maintenant presque 11 heures du matin, nous mettons alors le cap sur le marché "San Camilo" que nous avons découvert quelques semaines auparavant dans l’émission "Les nouveaux explorateurs" (sur Canal +). L’allée principale du marché est extraordinaire : les étalages de fruits sont immenses, vertigineux même ! C’est vraiment impressionnant de découvrir toute cette diversité de fruits. Dans une autre allée, en circonférence du marché, c’est le nombre de variétés de pommes de terre, et autre tubercules, qui nous surprend ! Le marché compte aussi des allées où sont vendus des objets artisanaux ou des chapeaux, mais l’allée qui nous intéresse finalement le plus est celle des vendeuses de jus de fruits frais ! Elles sont toutes alignées les unes à côté des autres, perchées au dessus de leur monticule de fruits. Contrairement au présentateur de l’émission "Les nouveaux explorateurs", nous ne tentons pas le completo qui est un mélange de jus de fruits et de bière . Anne-Marie tente un mélange de jus de mangue, de fraise et de lait, mais Christophe préfère rester sur une base de jus d’orange avec de l’ananas et de la mangue. Les jus sont pressés en direct devant nous et ils sont délicieux ! Pour 10 soles, nous avons droit à un premier grand verre de jus, et un second remplissage du verre car il en restait encore suffisamment dans le mixer pour remplir à nouveau le verre.

Nous commençons à avoir faim ! Nous pourrions manger dans le marché, les échoppes proposant à manger sont légions mais contrairement à celles des vendeuses de jus de fruits, les allées devant ces échoppes sont étroites et ils y passent beaucoup de monde. Ca ne serait pas trop pratique d’y manger, tout en surveillant nos appareils photos (dans les guides, il est conseillé de faire attention aux pickpockets dans le marché ; bien que nous n’ayons pas repéré de comportement suspect). Puis, les billets qui nous restent sont des billets de 100 soles, pas spécialement appréciés par les petits commerçants au Pérou (mais ce sont les seuls billets donnés par les ATM).

Nous décidons donc de rejoindre une des adresses recommandées ce matin par la guide, près de la "Plaza de Armas" : le restaurant la Lucha, spécialisé dans les sandwiches au chicharrón. C’est d’ailleurs pour ça qu’Anne-Marie se commande un sandwich au lomo et fromage alors que Christophe prend celui au chicharrón, composé avec des tranches de patate douce au fond du sandwich. C’est délicieux ! En entrant dans ce fast-food, nous avons goûté à la boisson au maïs violet (de la chicha, non fermentée), mais ce n’est pas notre tasse de thé. Puis, nous venons de boire un grand jus de fruits frais au marché, nous n’avons pas soif, nous n’avons rien pris à boire avec les sandwiches (à noter que ce restaurant propose aussi des jus de fruits frais).

Nous repassons ensuite dans notre chambre d’hôtel pour prendre le grand angle, objectif bien utile pour les photos d’architecture et nous retraversons alors sur la "Plaza de Armas" pour visiter le cloître de l’église de la Compañia. En fait, ce cloître est devenu aujourd’hui un petit centre commercial mais les façades n’ont pas été dénaturées et les enseignes de magasins sont très discrètes. L’endroit, incontournable pour tout visiteur passant à Arequipa, est donc très plaisant. C’est d’ailleurs, notre impression pour tout le centre-ville d’Arequipa : il a été très bien préservé, même si, parfois, il ne reste que les façades qui peuvent, par exemple, cacher un parking (mais on ne voit rien de la rue, cette préservation du patrimoine architectural est vraiment exemplaire).