Dimanche 17 septembre : (suite)
A 1 heure et demie, c’est donc le départ pour le site archéologique de Pachacamac, accompagné par une guide qui parle assez mal français. Après avoir traversé des quartiers bien chics, puis des quartiers bien moins chics, nous traversons finalement une zone industrielle avant d’arriver au site. Derrière une raffinerie de pétrole, à côté du chantier d’un futur et immense musée archéologique, se trouve l’entrée du site de Pachacamac. Nous sommes passés devant quand nous avons rejoint Nasca mais nous n’avions rien vu.
Après avoir visité le musée du site, au pas de course (car le site ferme à 16 heures ; ce qui est un peu dommage car le musée expose de belles œuvres), nous commençons la visite par la Mamacona, le temple construit par les Incas pour héberger les jeunes femmes choisies pour le culte du Soleil (c’est à dire pour les sacrifices humains). Il n’est cependant plus possible de le visiter aujourd’hui car un tremblement de terre l’a fragilisé en 2007. Nous reprenons ensuite la voiture pour continuer la visite du site car celui-ci est immense : 460 hectares et plus de 50 structures architecturales en adobe et en pierres !
En fait, le site a commencé à être utilisé dès le 3ème siècle après J.C. par la civilisation Lima qui a construit ici les premiers temples comme le temple de Pachacamac que l’on ne peut plus visiter aujourd’hui. Le seul temple auquel il est encore possible de faire le tour à pied, est la haute colline de terre surplombant la mer, dominée par le temple du Soleil construit par les Incas (mais, une fois encore, ce temple du Soleil ne ressemble pas à celui d’Hergé). Malheureusement, il ne reste plus grand chose de ce temple, en partie ravagé par des pseudos-archéologues qui cherchaient avant tout de l’or, et par des graffitis laissés par des visiteurs indélicats ayant mis à mal l’enduit rouge qui recouvrait originellement les murs et dont il ne reste aujourd’hui plus que quelques lambeaux.
Pour revenir à Miraflores, il nous faut affronter (à nouveau) d’immenses bouchons. La circulation au Pérou est vraiment une calamité. A 17 heures, alors que nous sommes presque de retour à notre hébergement, la guide nous propose d’aller visiter le musée de l’Or qui est certes un musée incontournable à Lima, mais nous nous refusons sa proposition car elle parle tout de même assez mal français (mais c’était fort sympathique de sa part de nous le proposer). Puis, nous préférons louper cette visite que la faire à vitesse grand V (et nous commençons aussi à saturer en visites de musée).
Du coup, après avoir déposé nos appareils photo dans la chambre, nous retournons à pied au grand centre commercial en bord de mer pour acheter une petite peluche de cuy affublé d’un bonnet péruvien et du Pisco. L’offre du petit supermarché où nous en trouvons est bien vaste et qui plus est, la même marque de Pisco est disponible en plusieurs déclinaisons. Nous ne savons pas lequel choisir bien qu’Anne-Marie ait retenu le nom de la marque conseillée par le serveur du musée du Pisco à Cusco, le "Pisco Pago De Los Frailes". Sur les conseils d’un vendeur, nous prenons finalement deux bouteille de 500 ml, une de "Pisco Puro Quebranta", fort en goût, et une de "Pisco Acholado", celui qu’il faut pour le "Pisco Sour" (à moins que ce soit le contraire car nous ne sommes pas encore au point côté Pisco péruvien).
Après être retourné déposer nos bouteilles dans la chambre, nous repartons aussitôt à la recherche du restaurant "la Cabrera" qui est en sorte la succursale d’un restaurant de "Buenos Aires" que nous avons particulièrement apprécié en 2014, lors de notre voyage en Argentine (nous avons trouvé la pub de ce restaurant sur le plan remis ce midi par le serveur du restaurant "Mama Olla"). Quand nous arrivons à 7 heures moins le quart devant le restaurant, celui-ci est fermé mais il y a de la lumière et des serveurs passent de temps en temps dans la salle. Nous nous disons qu’il va certainement ouvrir à 7 heures mais au bout d’un moment, nous commençons à nous poser des questions. Anne-Marie finit par attirer l’attention d’un serveur mais celui-ci lui fait signe que c’est fermé ! La mort dans l’âme, nous retournons alors vers la place Kennedy où nous découvrons une rue horrible, la "Calle de las Pizzas", bordée de restaurants touristiques : buffets à volonté, musique à fond la caisse et photos des plats placardées en 4 par 3 sur les devantures. Non, nous ne pouvons tout de même pas fréquenter un de ces restaurants pour notre dernier dîner au Pérou !
Nous essayons finalement un des restaurants repérés le premier jour du séjour, le "El Parquetito" : c’est aussi un restaurant touristique car il est envahi de groupes de touristes mais nous remarquons que les guides y mangent avec leurs clients. C’est peut-être signe que la cuisine de ce restaurant ne dénature pas trop la gastronomie péruvienne ? En plus, les serveurs se mettent en 4 pour nous trouver rapidement une table de 2, même si elle est coincée au milieu de grandes tablées.