Vendredi 15 septembre : (suite)
Dire que nous étions déjà en train de choisir si nous prenions un "Pisco Sour" ou une bonne bouteille de vin blanc chilien... Finalement, comme nous venons de passer devant une sandwicherie "La Lucha", la même chaîne que celle d’Arequipa, nous y prenons des sandwiches au chicharrón (celui avec les tranches de patates douces) avec des jus de papaye et une seule et énorme barquette de frites. La serveuse nous apporte alors avec notre commande différentes sauces : celle au poivron jaune (le condiment national au Pérou) est très bonne !
Comme presque tous les magasins de Trujillo ferment jusqu’à 15 heures et qu’une chape de nuages continue de recouvrir la ville, nous retournons à l’hôtel nous reposer un peu (Anne-Marie pique même un petit somme), en espérant que le soleil fasse ensuite une petite apparition. Que diable, Trujillo est tout de même surnommée la ville du printemps éternel, nous ne devrions pas avoir la même météo qu’à Lima où il fait tout gris l’hiver. La couche de nuages n’a pas l’air si épaisse car au loin, le soleil semble bien avoir percé mais ce n’est pas le cas sur la ville. Nous ne ressortons de l’hôtel que vers 16 heures et après avoir refait un tour de la "Plaza Mayor" et quelques photos dans le centre-ville en mode désespoir, nous errons dans les ruelles à la recherche d’un restaurant pour ce soir. Mais nous tombons sur un os : les cevicherias ne sont ouvertes que le midi, comme un grand nombre de petits restaurants. Et le soir, il ne reste que des sandwicheries (salades, hamburgers et autres sandwiches) ouvertes, bof, bof, bof !
Par dépit, nous cherchons alors un endroit où nous pourrons au moins boire un bon "Pisco Sour" et le "Guide du Routard" conseille la "Casona Deza" pour ce cocktail préparé au shaker. De plus, l’adresse est recommandée pour ses plats italiens, ça sera mieux q’un hamburger ! Quand nous arrivons dans ce bar situé dans une vieille maison coloniale, la dame derrière le comptoir nous demande si c’est pour boire ou manger ? En lui répondant pour manger, si cela est possible, elle nous conduit dans une grande et très jolie salle à manger, vide ! Les tables sont dressées mais nous sommes les seuls clients. Elle nous dit alors d’attendre un peu, que le serveur va arriver... Il y a de forte chance qu’elle est allée à cet instant l’appeler au téléphone car il devait encore être chez lui. Il ne tarde cependant pas à arriver et il est très sympathique. Il semble un peu surpris, mais ravi, de voir des touristes visiter son pays alors que lui n’est jamais allé à Cusco que nous considérons comme un des plus beaux endroits au monde...
Mais c’est vrai que même située dans le même pays, Trujillo est finalement bien éloignée de l'ancienne capitale de l’empire inca.
Pour en revenir au repas, après un très bon "Pisco Sour" (préparé au shaker car nous n’avons pas entendu de mixeur), nous mangeons de très bonnes pâtes aux fruits de mer : pour Anne-Marie, des pâtes aux crevettes avec une sauce à la crème et pour Christophe, des pâtes à l’encre de seiche avec une sauce au poivron jaune et aux fruits de mer ! En plus, c’est copieux, nous ne prenons donc pas de dessert.
Météo de la journée :
Gris, gris, et gris, toute la journée... Dans la ville de l’éternel printemps, ce n’était vraiment pas de chance ! Mais nous avons quand-même pris un léger coup de soleil sur la figure (et l’altitude n’y est pour rien).
Samedi 16 septembre : Couleurs cachées !
Le bruit des klaxons nous réveille vers 7 heures du matin mais nous ne descendons prendre le petit-déjeuner qu’à 8 heures. Vers 9 heures et demie, nous rejoignons la "Plaza Mayor" où nous partons en quête d’un distributeur automatique pour retirer quelques soles. Ce seront certainement les derniers que nous retirerons avant la fin du voyage.
Nous avons ensuite presque une heure à attendre avant le début du tour et comme il n’y a pas de banc accessible sur la place, vu que celle-ci est fermée pour cause de travaux, nous entrons dans la cathédrale pour nous asseoir... Nous n’en profitons même pas pour faire une petite prière pour le retour du ciel bleu. Eole ne semble vraiment pas vouloir disperser les nuages accrochés au dessus de la ville pour permettre à Hélios de régner en maître aujourd’hui... Zut, ce ne sont pas les bons dieux pour le pays ! Il faudrait plutôt parler d’Inti, le dieu du Soleil inca qui semble encore nous bouder aujourd’hui. En tous cas, nous éviterons de parler de Kon, le dieu inca du vent et de la pluie : déjà qu’il se met à pleuvoir dès que nous évoquons le nom de Cha’ac, le dieu de la pluie des Mayas, ça serait ennuyeux de nous mettre aussi l’autre Kon à dos ! (oui, le jeu de mot est nul, désolé !).