La "Huaca de la Luna"
Vendredi 15 septembre : Trujillo sous grisaille !
En raison d’une arrivée tardive de l’appareil à Trujillo (hier au soir), nous en profitons pour faire la grasse matinée jusqu’à 8 heures et demie du matin (même si nous sommes déjà réveillés depuis un bout de temps par les klaxons retentissant dans la rue, alors que nous avons quand-même une chambre dans un des derniers étages de l’hôtel). Après avoir déjeuné, nous rejoignons la "Plaza Mayor" qui est donc en travaux. C’est dommage car la cathédrale et les bâtiments coloniaux qui l’entourent sont bien jolis. Mais, à peine sommes-nous arrivés sur la place que nous nous faisons racoler par des rabatteurs d’agence de voyage. Aucun prix n’est indiqué sur le dépliant tendu par la première femme mais nous acceptons de suivre le second qui n’a pourtant pas plus de prix indiqué sur son dépliant. Son agence de voyage est toute proche et ses prestations, prévues de 10h30 à 19 heures, sont intéressantes et pas trop chères, juste 65 soles par personne (sans les entrée aux sites archéologiques). Prendre un taxi nous coûterait peut-être plus cher car les deux sites que nous tenons à visiter sont situés de part et d’autre de Trujillo. En plus, nous pourrons profiter des services d’un guide anglophone, même si nous subirons les désavantages d’une excursion organisée en groupe (même s’il devrait s’agir d’un petit groupe d’une dizaine de personnes). Et cerise sur le gâteau, nous devrions finir l’excursion à Huanchaco, un village de pêcheurs tout proche, pour le coucher du soleil... Nous acceptons donc, bouclant ainsi le programme de demain, en espérant que les prévisions météorologiques seront meilleures qu’aujourd’hui !
Nous visitions ensuite la cathédrale qui ressemble à la Chapelle Sixtine, certes revisitée, notamment grâce aux peintures de son plafond, avant de faire quelques tours en ville pour essayer de trouver le musée archéologique. Cela nous donne l’occasion de découvrir l’attraction locale (en dehors des travaux et des taxis ) : la Marinera, une danse typique du Pérou. Ces jours-ci, à Trujillo, se déroule un festival international de "paso doble" (qui s’apparente à la Marinera) et différents couples dansent au son d’un orchestre en pleine rue, c’est bien sympathique ! Après ce petit intermède culturel, nous finissons enfin par trouver le musée archéologique dont l’entrée est à seulement 5 soles. Pour ce prix-là, on pourrait imaginer qu’il n’a aucun intérêt et pourtant, c’est tout le contraire car nous découvrons de très belles céramiques datant de la civilisation Moche (ou Mochica) et des sculptures en bois de la civilisation Chimú (celle qui a construit Chan-Chan) dont Hergé s’est très visiblement inspiré pour créer l’idole de l’"Oreille Cassée". Bien évidemment, la collection du musée comprend aussi quelques momies aux crânes déformées tout en longueur (comme celles des momies mayas), sinon ça ne serait pas un musée péruvien
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Après le musée archéologique, nous visitons le marché de Trujillo qui est assez intéressant, à l’exception des boutiques des vendeuses de jus de fruits car leurs jus sont déjà pressés et ce, peut-être, de longue date (pour éviter une petite tourista, il est peut-être préférable de s’abstenir d’en boire). L’avantage de ce marché est qu’il n’est absolument pas dévoyé par le tourisme, c’est donc l’endroit où il est possible de découvrir le quotidien des Péruviens, leur sympathie (sans que celle-ci soit intéressée par l’argent) et leur humour... D’ailleurs, un poissonnier, au large sourire, nous propose de nous vendre du poisson, pour rire bien évidemment (mais nous aurions peut-être dû accepter pour nous préparer nous-même un ceviche avec son poisson frais) !
Vers midi, vu que nous n’avons pas repérer de restaurant nous intéressant (il y a beaucoup de sandwicheries au centre de Trujillo, ou des petits restaurants typiques mais où manger un ceviche, du poisson quasi cru, ne nous tente pas), nous repassons à l’hôtel pour chercher dans nos guides de voyage. Dans le "Lonely Planet", Anne-Marie trouve l’adresse d’une cevicheria située pas très loin de notre hôtel : le "Mar Picante" (ils ont deux adresses à Trujillo, dont une proche du centre-ville). Le problème est qu’en arrivant devant ce restaurant, après une quinzaine de minutes de marche, celui-ci est en travaux et donc fermé (certainement à cause des dévastations causées par "El Niño").