Mercredi 13 septembre : (suite)
Après le repas, nous faisons un tour dans le marché artisanal de la gare, avant de retourner chercher nos sacs à l’hôtel et de revenir à la gare à 14 heures passées d’une dizaine de minutes, pour attendre le train. Après avoir fait vérifier nos passeports en échange d’un coup de tampon sur nos billets, quelques minutes avant le début de l’embarquement, nous nous mettons au hasard dans une des files d’attente que viennent de former les employés de la compagnie. Devant chaque porte d’accès au quai, une file par voiture, de C à G, vient d’être formée mais comme nous sommes dans la voiture B, nous ne savions pas où attendre (mais finalement, la file C était la bonne option). C’est donc parti pour quelques heures de train à destination de Poroy (une ville en banlieue de Cusco), au son du klaxon que le chauffeur du train utilise beaucoup. D’accord, nous sommes dans la voiture B, c’est à dire proche des deux motrices et vue l’indiscipline des conducteurs automobiles péruviens, le chauffeur du train est bien obligé d’annoncer longtemps à l’avance son arrivée aux passages à niveau. Mais là, c’est à outrance, surtout lorsque nous traversons un village possédant des passages à niveau tous les 100 mètres. Le conducteur du train semble alors être débout sous son klaxon et les passants le long de la voie doivent se boucher les oreilles avec les mains pour supporter cet incessant vacarme infernal !
A la gare de Poroy, Esteban nous attend comme prévu. Il a garé son mini-van près de la sortie du parking mais celui-ci est fermé par une grande barrière et il y a fort à parier qu’il a fallu attendre que tous les passagers du train quittent la gare avant que la barrière soit ouverte. C’est alors la foire d’empoigne entre les chauffeurs pour savoir qui arrive à se glisser le plus vite hors du parking ! Ca tente à gauche, à droite... Une horreur qui ne s’arrête même pas après la sortie du parking car la circulation à Cusco est toujours aussi folklorique. Il nous faut presque 50 min pour parcourir 12 km ! Un contretemps que nous avons mal estimé samedi dernier en réservant le restaurant.
Puis, histoire de perdre encore plus de temps, la réceptionniste de l’hôtel parle mal l’anglais (l’exception qui confirme la règle) et avec difficulté, elle nous dit que les sacs que nous avons laissés à la consigne dimanche matin, seront livrés dans notre chambre (la même que la première fois). Comme rien ne vient, après plusieurs minutes d’attente, Christophe retourne donc à la réception et la réceptionniste lui redemande alors les tickets de consigne que nous venons de lui laisser... Elle ne s’en était donc pas occupée ! Qui plus est, le garçon d’hôtel en charge de la consigne semble avoir disparu...
Et quand ce dernier finit par réapparaître, ce n’est pas le cas d’un de nos sacs qu’il ne retrouve pas ! Heureusement, Christophe qui vient de rentrer dans le local de la consigne pour aider, le retrouve tout de suite.
Après une douche très rapide, nous arrivons à 9 heures moins le quart au restaurant Pachapapa où nos cochons d’Inde sont déjà en train de griller dans le four à bois. Nous pouvons même aller les photographier à la sortie du four. Quand ils sont enfin cuits (nous avons attendu une dizaine de minutes pendant lesquelles nous avons eu le temps de siroter un "Pisco Sour"), le serveur nous amène une des bêtes entière dans un plat décoré avec des poivrons et de la salade. C’est juste pour refaire des photos car elle va ensuite repartir en cuisine pour être découpée. Le serveur nous demande alors si nous voulons la tête et Christophe s’empresse de lui réponde "peut-être non !". Quelques minutes plus tard, le serveur revient donc avec deux assiettes contenant chacune, deux pattes avant, deux pattes arrière et les côtes où il n’y a pas grande chose à manger, si ce n’est la peau croustillante à souhait. Les pattes sont donc ce qu’il y a de meilleur sur ce délicieux et gros rongeur. Même si nous nous régalons (surtout Anne-Marie), nous n’en ferons tout de même pas notre ordinaire. Les accompagnements sont aussi très bons : salade verte, gratin de pommes de terre et un petit poivron farci. Le poivron vert servi à Christophe ne pique presque pas alors que le poivron rouge d’Anne-Marie est bien plus fort.
Nous partageons ensuite un seul dessert à deux : une délicieuse tarte aux trois laits qui ressemble à du gâteau de riz, mais avec du quinoa à la place du riz, accompagnée d’une boule de sorbet à la fraise. L’addition est bien salée mais c’était bon et ce n’est pas un repas que nous ferons tous les jours (juste une remarque en passant : dans les restaurants touristiques comme le Pachapapa, ils ont rarement d’eau gazeuse locale, c’est à dire la "San Luis" qui est pourtant très bonne et peu onéreuse, et proposent plutôt des eaux européennes comme la Badoit, c’est fort dommage).
Météo de la journée :
Gris en début matinée, puis l’éclaircie tant attendue est enfin arrivée, timidement. Vers 8 heures et demie, une moitié de la vallée était sous le ciel bleu et l’autre sous les nuages. Quand nous avons repris le train, c’était tout bleu au dessus d’"Aguas Calientes" mais nous ne saurons jamais comment c’était au "Machu Picchu" car il y avait quand même quelques nuages accrochés sur les plus hauts sommets.