Samedi 31 décembre : Les dernières de l'année, en beauté !
5h30, le réveil sonne... Et à 6h10, nous sommes au club de plongée, ou plus exactement en train d'attendre dans la voiture garée sur le parking devant le club de plongée car celui-ci est encore fermé. Nous dégoûtons donc les moniteurs de plongée quand ils commencent à arriver une dizaine de minutes après notre arrivée. Il faut dire que nous étions prêts, alors entre attendre dans le bungalow ou devant le club, ça revenait du pareil au même, à la différence près qu'une fois stationné sur le parking, le risque qu'un événement (genre un chauffard qui double sans visibilité une file de voitures) survienne pour nous empêcher d'être à l’heure au rendez-vous, passait d'improbable à totalement improbable. Nous ne voulions surtout pas louper la plongée sur l'épave de l'Augustin Fresnel .
Après une vingtaine de minutes de navigation, le Démélou est amarré au dessus de l'épave. Quand nous nous mettons à l’eau, nous nous rendons aussitôt compte que les conditions sont parfaites : la visibilité est excellente et il n'y a pas de courant du tout. De la surface, nous apercevons sans mal l’Augustin Fresnel dans toute sa longueur, posé sur le sable à 30 mètres de profondeur. Pendant la descente, Anne-Marie observe et photographie un barracuda mais Christophe ne le voit pas, il est concentré sur la Go Pro pour filmer toute la descente. L'épave, coulée en 2003, est bien concrétionnée, les éponges ont envahi les coursives extérieures, se fixant sans mal sur le bastingage et autres superstructures. Nous faisons alors un premier tour de l'épave, par l'extérieur et en passant par l'hélice. Au niveau de la proue, deux poissons anges français se laissent facilement approcher. Il faut juste faire attention à ne pas les suivre car le sable s'est creusé devant la proue et on peut vite se retrouver par 32 mètres de profondeur (même si le briefing avant plongée indiquait qu'on ne pouvait pas descendre sous les 30 mètres). Après ce premier aperçu, nous entamons un nouveau tour de l'épave, en nous focalisant sur les coursives extérieures et nous rentrons même dans l'épave en empruntant une coursive qui la traverse de part en part. Par contre, nous ne rentrons pas dans les espaces étroits où il serait nécessaire de faire demi-tour. Cette plongée est vraiment très sympathique et sa profondeur raisonnable nous permet de ne faire que 7 minutes de palier (ou un peu plus, pour celle qui est descendue à 32 mètres en suivant les poissons anges français
).
De retour au club de plongée, nous profitons du temps de regonflage des blocs de plongée pour manger un petit gâteau, avant de repartir pour la plongée de 10 heures (nous n'allons pas avoir beaucoup de temps d'intervalle surface mais nous comptons limiter la profondeur de la seconde plongée). Pour cette toute dernière plongée de l'année, nous allons au jardin de corail. Nous commençons par prendre la direction plein est, pour retourner aux stations de nettoyage mais comme il y a un léger courant, Christophe bifurque légèrement vers la droite, en direction de la pointe Carangue, pour avoir le courant de face. Christophe aperçoit alors la statue de Cousteau sur la droite, bien que nous soyons légèrement en dessous. Nous continuons ensuite vers la pointe Carangue et à un moment, Christophe croît reconnaître le sable de la piscine, vers les 15 mètres de profondeur. Nous suivons alors cette langue de sable, en conservant les rochers main droite. Puis, croyant que nous passions entre les deux îlets (à tord car nous aurions dû normalement remonter dans un mètre de profondeur), nous trouvons un passage entre les rochers dans les 6 mètres de profondeur et nous débouchons alors sur une falaise sous-marine. Là, c'est clair, nous ne savons plus du tout où nous sommes ! Anne-Marie se met alors à suivre une palanquée, espérant que celle-ci retourne à un bateau (mais sans savoir où se rend réellement cette palanquée). Christophe est rassuré quand il reconnaît la langue de sable de la statue de Cousteau, quelques mètres plus bas. Nous retournons bien au jardin de corail mais nous ne savons pas, du tout, par où nous sommes passés alors que nous avons fait cette plongée au moins une vingtaine de fois !
Cela dit, dans notre périple, nous avons quand même fait pas mal d'observations, capitaine, thazard, poisson ange français, etc...Quand nous émergeons à côté du Démélou (nous l'avons quand même retrouvé), il pleut à verse et il fait froid. En attendant que toutes les palanquées remontent, nous grelottons presque dans nos combinaisons 3mm. Heureusement qu'il y a un petit verre de planteur pour nous réchauffer !