Jeudi 29 décembre : (suite)
S’en suivent nos premiers tours de roue. L'assistance électrique aide bien mais quand nous abordons la grande côte, qui débute derrière le club de plongée, sur la route en direction du Pain de Sucre, la pente est bien trop importante (60 mètres de montée en 500 mètres) pour nous permettre de la grimper au guidon de ces engins. Il nous faut donc mettre pied à terre et pousser ces lourds vélos (heureusement, dans les montées plus raisonnables, le moteur électrique pousse fort ; si bien que nous ne mettrons plus pied à terre par la suite, malgré des côtes impossibles à monter VTT).
Quand nous arrivons à la plage du Pain de Sucre (notre plage, à nous en 1998), il y a déjà pas mal de monde mais il est tout de même possible de poser nos serviettes à un mètre de distance de celles de nos voisins. Nous en profitons pour nous baigner et explorer en masque / tuba les fonds environnants. Mais à 11 heures du matin, certainement après l'arrivée du bateau en provenance de St François (là où sont implantés tous les gros hôtels de Guadeloupe), de nombreux touristes sont arrivés. Des olibrius posent alors leurs serviettes quasiment sur les nôtres, les sandales de Christophe sont même restées derrière leurs serviettes. Heureusement, nous avions prévu de repartir... Quand nous quittons la plage, celle-ci est déjà saturée mais, le temps de remonter le chemin jusqu'à la route, des dizaines de personnes sont encore en train d'y descendre. Sur la route, c'est aussi le foutoir : entre les fourgons des tours organisés, les scooters et les voiturettes de golf électriques, il n'y a plus de place pour circuler sans encombre. Remonter sur les vélos n'est donc pas si simple avec tous ces véhicules qui arrivent sans cesse en sens inverse (d'autant plus qu'il n'y a pas de bas coté, juste un grand fossé en béton le long de la route). Anne-Marie tombe même de vélo (heureusement, sans rien se casser).
Heureusement, après avoir traversé le bourg et pris la direction de la plage de Pompière, ça redevient plus calme. Nous nous arrêtons alors au niveau du restaurant "La douceur de l'île" (que nous avons toujours appelé, sans savoir pourquoi, "La douceur des îles") pour en regarder la carte. La patronne (qui ne nous a pas reconnue même si nous y avons souvent mangé en 1998, quand le restaurant était encore au bourg ; mais nous ne l'avons pas revue depuis 2011), vient alors à notre rencontre pour vanter le restaurant (ils ont maintenant un concurrent, en bord de route, alors que leur restaurant est un peu en retrait de la route). Nous lui répondons que nous ne doutons pas que c'est un bon restaurant, que nous savons cela depuis 1998 et que nous allons donc revenir y manger.
Nous faisons alors un rapide saut à la plage de Pompière, pour prendre quelques photos, avant de revenir à midi pétante au restaurant. Le menu (aujourd'hui à 17 euros) n'a pas changé, ce qui est parfait pour nous qui revenons une fois tous les 36 du mois. Bien évidemment, nous commandons en entrée du pâté de poisson, la délicieuse spécialité de la maison et nous enchaînons avec du poisson grillé, une darne de daurade coryphène (Christophe qui hésitait avec la fricassée chatrou, a vite changé son choix quand il a appris ce qu'était le poisson grillé), servie avec une très bonne purée antillaise (ignames, banane et lard fumé) et du gratin de christophines. En dessert, l'excellent flan coco maison s'impose de lui-même, il est toujours aussi bon ! Avec deux planteurs en apéritifs et une bouteille d'eau gazeuse, nous en avons pour 42 euros, ce qui est très raisonnable. En plus, nous avons été relativement vite servi (ce qui n'est pas le cas de personnes arrivées après nous ; il faut dire que le restaurant vend aussi des sandwichs à emporter, ce qui perturbe un peu le service ; puis, attendre d’être servi au restaurant, quelque soit le restaurant, est habituel aux Antilles, alors cool, zen, Lexomil, ce sont les vacances ).
Après ce repas, nous retournons directement à la plage de Pompière pour nous baigner et nous reposer un peu à l'ombre des palmiers. La plage est grande, il n'y a pas trop de monde, ça va très bien. Puis, l'eau y est aussi plus chaude qu'à la plage du Pain de Sucre (la baie est quasiment fermée). Vers 3 heures moins le quart, nous reprenons nos montures électriques pour terminer notre petit tour des Saintes, en passant par la baie du Marigot et à proximité de l'anse Mire. En repassant devant le débarcadère, une longue file s'est déjà formée. Nous rendons donc au plus vite les vélos, avant de nous mettre dans la file d'attente (en ayant, au passage, acheté des glaces Paradis, une production locale de Guadeloupe, 5 euros des deux grosses boules de glace). Heureusement, il s'agissait de la file d'attente pour un bateau en partance pour St François mais aussitôt cet embarquement terminé, deux nouvelles files d'attente se reforment rapidement pour le bateau à destination de Trois-Rivières. L'une des files est réservée à aux excursionnistes de "CTM Deher T.O." qui embarquent en priorité. Le problème est que la seconde file d’attente est déjà bien longue devant nous, allons-nous pouvoir quitter les Saintes ?