Lundi 26 décembre : (suite)

De retour au ponton du club de plongée, Christophe s’aperçoit que son couteau de plongée s’est décroché de son gilet stabilisateur. Il ne lui reste que les deux vis et la barre en plastique qui permettaient de le fixer à la poche du gilet. C’est l’année où l’on perd nos couteaux... A propos, pour le dîner, nous faisons réchauffer au micro-onde le jarret de Noël que nous avons acheté vendredi dernier : la couenne est bien épaisse, il faut un bon couteau pour arriver à la couper ! Puis, la viande est assez ferme, cet achat n’est pas une réussite ... Par contre, l’avocat et l’ananas que nous avons acheté sur le marché à Basse-Terre, sont excellents (heureusement, vu le prix ).

Météo de la journée :
Pire qu'hier, beaucoup plus d'averses. En résumé : passages d’éclaircies et de grosses averses.

Mardi 27 décembre : Barracudas droit devant !

7h45, départ de la plongée pour les sources chaudes (ou d'eau chaude). Ca bouge trop du côté de la bouée cyclonique, le bateau est poussé trop près des rochers, si bien que celui-ci est finalement amarré à l'aquarium, comme avant-hier. C'est donc presque la même plongée qu'il y a deux jours, sauf que cette fois-ci, nous avons le caisson photo et que nous cherchons la source chaude la moins profonde qui se trouve vers les 18 / 20 mètres dans un grand trou. Nous la trouvons mais elle n'est vraiment pas très chaude, Christophe ressent à peine la différence de température en passant la main par dessus. L'eau est à peine diffractée, ça ne rendra rien en photo, ni en vidéo. Par contre, côté poisson, nous ne sommes pas déçus : poissons porcs-épics, carangues, gros vivaneaux et plein de mérous avec une tâche noire sur la queue, des mérous de Nassau que nous n'avions pas observés en si grand nombre en novembre 2014 et les années précédentes. Et cerise sur la gâteau, en fin de plongée, de retour sous le bateau, nous observons un tout mignon petit diodon et, dans un trou, un poulpe (qui est la dénomination de chatrou avant de finir dans la fricassée ) qu'Anne-Marie a eu la chance de repérer.

Après la plongée, nous remontons au bungalow pour finir nos restes de jarret de Noël, avant de redescendre au club de plongée à 13 heures. Nous sommes donc bien en avance pour la plongée de 14 heures. Le bateau de 13h30, le Démélou, n'est d'ailleurs même pas encore parti car deux clients sont toujours au restaurant. Nous en profitons donc pour embarquer sur le Démélou et plonger un peu plus tôt. Nous nous rendons au jardin de corail et nous profitons du fait qu'il n'y a pas de courant pour partir plein est (d'habitude, nous prenons la direction de la pointe Carangue). Nous arrivons alors dans un champ de gorgones plumes, en bord de tombant, dissimulant des stations de nettoyage. Un jeune barracuda (60 cm environ de long, de couleur assez claire) s’y fait d'ailleurs dorloter. Il ne bouge pas d'un centimètre et se laisse relativement approcher. Bien évidemment, quand nous arrivons à moins de 2 mètres de lui, nous avons dû franchir le seuil de sécurité et il s'en va, en nous surveillant du coin de l'œil. Mais aussitôt que nous sommes à nouveau suffisamment éloignés de la station de nettoyage, il y retourne se faire astiquer les écailles. Et 5 mètres après cette première station, nous arrivons sur une autre, occupée par un énorme barracuda, d'au moins un mètre de long et couleur bien plus foncée que le premier. Il est immobile, la gueule grande ouverte pour profiter pleinement des soins dentaires que lui prodiguent les petits labres nettoyeurs.

Après ces deux premières observations extraordinaires, nous longeons ensuite l’arête du tombant en direction de la pointe Carangue. Après un thon furtif, des carangues gros yeux moins furtives, Christophe aperçoit deux beaux poissons anges français qui évoluent en couple. Mais Anne-Marie les délaisse pour courser un beau platax qui rejoint alors ses congénères. Tout un banc évolue dans le bleu, c’est magnifique !

Le jardin de corail est un site fréquenté par les clubs pour effectuer leurs baptêmes de plongées, mais en s'éloignant à peine d'une centaine de mètres des mouillages, nous venons de faire de très belles observations. De retour vers le bateau, sur la langue de sable où est posée la statue de Cousteau, nous croisons une petite murène tachetée en pleine eau et nous nous attardons ensuite à observer les vives tropicales (ou des Caraïbes) qui fouillent le sable. Les années précédentes, nous n'avions jamais observé ces poissons qui sont présents en nombre cette année. Nous passons enfin une dizaine de minutes sous le bateau à fouiller les patates de corail, histoire d'arrondir le temps de plongée à 70 minutes .