Vendredi 23 décembre : (suite)

Avant de rentrer au bungalow, nous nous arrêtons au restaurant "O Z'Epices" pour vérifier la réservation de ce soir qu'Anne-Marie a faite par mail. Mais il est inutile de commencer à en parler maintenant... De retour au bungalow vers 10 heures du matin, l'eau n'est toujours pas revenue, nous utilisons donc la piscine pour tremper un peu. Elle est fraîche... Nous finissons ensuite de préparer notre matériel de plongée et quand tout est prêt, nous descendons de notre nid d'aigle à midi moins le quart, pour aller manger chez Dada. Nous sommes les premiers arrivés au restaurant. Après un punch Dada pour accompagner les sublimes accras servis avec de la salade de papaye verte, nous nous délectons de la fricassée chatrou (poulpe). Elle est excellente (le contraire aurait été étonnant). Les morceaux de poulpe sont fondants à souhait, c'est un délice ! Et cette fois, nos estomacs sont d'aplomb pour un dessert : banane flambée, qui est aussi bonne que le reste du repas !

Après ce très bon repas, nous reprenons la voiture pour rejoindre le club de plongée. Nous découvrons alors que nombreux sont les touristes qui se rendent en Guadeloupe pendant les congés de fin d'année. Il n'y a plus de place de stationnement libre sur le parking à proximité du club. Christophe dépose alors Anne-Marie avec le matériel de plongée et repart se garer devant "Chez Dada". La place que nous venions juste de libérer est même déjà prise. Heureusement, en 5 minutes, Christophe est de retour à pied au club de plongée.

A 2 heures, c'est le départ pour la plongée. Nous nous rendons au jardin de corail, nous allons pouvoir saluer Cousteau ou, tout au moins, sa statue qui repose par 10 mètres de fond du côté de la pointe Carangue. Comme nous n'avons plus plongé depuis mars dernier, le directeur de plongée nous a limité la profondeur : pas plus de 20 mètres ! Mais Christophe se loupe un peu : pour observer un magnifique poisson coffre nid d'abeille, il descend, 20 cm trop bas... Juste 30 secondes... (Heureusement, on ne nous en tiendra pas compte). Cette plongée de 50 ans pour Christophe est un vrai bonheur : poisson ange français et platax font partie des poissons les plus remarquables. Puis, ça fait du bien de chausser les palmes à nouveau en dehors de la piscine municipale où nous nous entraînons régulièrement. 53 minutes après nous être immergés, nous sommes de retour sous le Yaisa. Comme il nous reste encore suffisamment d'air, nous continuons d'explorer les patates de corail à proximité, histoire de sortir (avec 40 bars) après 60 minutes de plongée.

De retour au club de plongée, nous vérifions le planning des plongées des prochains jours, avant de remonter au bungalow. Nous croisons alors Jack, le jovial propriétaire des lieux et mari d'Ellen. C'est un sympathique gaillard, très bavard car nous passons un long moment à discuter ensemble, en particulier de la météo très arrosée de ces derniers jours (alors qu’ils n'ont pas eu beaucoup d'eau les mois derniers, durant la saison cyclonique). Jack nous raconte aussi sa virée à la mairie pour faire rétablir l'eau (qui est donc enfin revenue), elle semble avoir été épique. Comme Christophe a retrouvé un chèque (il fallait un chèque de caution et un chèque pour payer le solde, mais Anne-Marie a laissé son chéquier à la maison, en ne prenant qu'un seul chèque avec elle), Ellen passe ensuite le récupérer. Il ne nous reste plus qu'à nous préparer pour le dîner d'anniversaire de Christophe, prévu au restaurant "O Z'Epices" (à propos, à titre informatif, nous serions restés à Toulouse, nous serions allés au restaurant "Leriche de Saveurs", un très bon restaurant antillais à Toulouse).

A 7 heures et demie (c'est tôt, mais nous sommes encore sous le coup du décalage horaire, Anne-Marie commençait même à s'endormir), nous arrivons au restaurant et nous passons la commande : 2 ti'punch au miel - Bologne, une grande bouteille d'eau gazeuse et une demi-bouteille de vin blanc Entre-deux-mers. Pour accompagner ces liquides, en entrée, c'est tartare de thon pour Christophe et délice de croustillant (deux morceaux de poisson, un petit nem, une petite brochette de lambi et une quenelle de légumes) pour Anne-Marie. Ensuite, le serveur nous apportent les légumes du plat principal : flan au giraumon, beignet d'aubergine, chips de banane et gombo farci à la vanille (légume que nous avons découvert en Louisiane, nous n'y avions jamais fait attention avant ce voyage). Les deux langoustes que nous avons choisies dans le vivier avec l'aide du chef Jimmy Bibrac (car c'est toujours difficile de savoir quelle quantité nous aurons au final dans l'assiette) lors de notre arrivée, arrivent ensuite, toutes grillées, avec un petit pot de sauce qui va bien (ce n'est pas une sauce chien, ni une vulgaire mayonnaise, mais cette sauce allait très bien avec la langouste). Elles sont excellentes ! Pour parfaire le repas, même si nous n'avons plus faim, nous prenons quand-même un dessert (servi avec une grosse bougie étincelante et la musique...), un "faire plaisir" : sous un dôme de chocolat, chantilly et glace abricot-pays reposent sur un fond de gâteau au chocolat (sans gluten, mais cela nous importe peu), tout un programme !