Lundi 21 novembre : (suite)
Nous reprenons ensuite la voiture pour essayer de faire le tour du lac. Nous tentons d’abord par le nord, ce qui permettrait de passer au plus vite sur la rive ouest du lac et de ne pas avoir le soleil de face, mais la route ne tarde pas à être bloquée par une barrière, impossible d'aller plus loin. Cependant, nous nous arrêtons quelques minutes près de cette barrière pour faire quelques photos des marais et d'une aigrette toute blanche. Vers le sud, la route qui longe les rives du lac, se termine au niveau de la "Prairie highway", impossible donc de faire le tour du lac en voiture. Mais, un peu avant d’arriver sur cette highway, une passerelle piétonnière en bois s'enfonce dans les marais. Elle semble plus ou moins fermée (car en mauvais état) mais un petit groupe de personnes vient d'en sortir. Nous nous y risquons quand-même. La balade est rapide et permet de passer dans les marais, au pied des cyprès aux branches couvertes de mousse espagnole. La passerelle débouche alors une centaine de mètres plus loin, près d'un parking situé à la bifurcation avec la "Prairie Highway". De là, part un sentier de randonnée qui longe la rive du lac. Après une bonne demi-heure de marche sur ce sentier, nous faisons demi-tour. Le soleil est maintenant trop bas, il n'y a plus assez de lumière. Puis, même si ce sentier de randonnée suit le bord du lac, il est impossible de le voir vraiment, les cyprès le cachent.
Nous rejoignons ensuite l'"Holiday Inn express" de Pont Breaux, situé à 100 mètres de l'interstate I-10. Un chat, équipé d'un collier auquel est accroché une carte-clef électronique d'hôtel, fait office de portier. En fait, il nous attend surtout pour pouvoir passer les portes automatiques de l'hôtel et sauter derrière le comptoir de la réception. Nous récupérons alors une chambre donnant sur l'arrière de l'hôtel et les marais. Nous n'entendons, heureusement, aucun bruit en provenance de l'autoroute.
A 18 heures, nous nous rendons à pied au restaurant tout proche de l'hôtel, le "Landry’s seafood". C'est une chaîne de restaurants (qui appartient au même groupe que les restaurants "Bubba Gump Shrimp Co.") mais la cuisine est bonne, ça ne semble pas (totalement) être du réchauffé au micro-onde. Nous avons pris un "stew", un ragoût avec des moules, des écrevisses, des crevettes et des morceaux de poissons, cuisiné avec une bonne sauce aux tomates, poivrons et oignons. Servi avec un bol de riz, le plat, à 25 $, est énorme (pas besoin de dessert ce soir) et goûteux. C'était donc très bien car nous n'avions pas envie de reprendre la route ce soir.
Météo de la journée :
Grand ciel bleu ! Il faisait toujours un peu frais mais au plein soleil, c'était convenable et nous n'avons pas eu froid sur l'"airboat", en plein courant d'air...
Mardi 22 novembre : Dans les marais...
Ce matin, c'est pancake au petit-déjeuner ! Une machine les fabrique toute seule, deux par deux. Il faut juste savoir où poser son assiette à la sortie de la machine pour éviter que les pancakes tombent sur la table. Christophe est ensuite impatient de rejoindre le lac Martin, pour faire des photos en attendant le tour à 10 heures du matin. A 9 heures un quart, nous arrivons au lac et nous avons donc largement le temps de faire des photos des cyprès au bord du lac. Bien évidement, à 10 heures, c’est le départ du "swamp tour" dans une longue barque aluminium, équipée de sièges tournants, deux par rangée. Nous avons donc largement de la place pour nous installer confortablement. Le guide, qui fait aussi office de pilote, a un accent d’enfer. Nous avons du mal à comprendre tout ce qu’il dit en anglais, même s’il connaît 5 mots de français : "la tortue, il est parti" ! Il connaît aussi le mot "fesse" car nous sommes passés devant des arbres dont les troncs avaient la forme de fesses. Heureusement pour nous, des Québécois sont installés juste devant nous et l’une des Québécoises, vivant en Louisiane, traduit pour sa famille, ce qui permet d’en profiter un peu.
Commence alors le grand tour du lac dans le sens antihoraire, en se faufilant entre les troncs des cyprès et leurs racines qui remontent à la surface comme des chandeliers, au milieu des lentilles d’eau qui recouvrent toute la périphérie du lac. L’observation d’animaux est ininterrompue : cormorans faisant sécher leurs ailes sur des branches, grandes aigrettes toutes blanches, élégants hérons cendrés ou rangées de tortues alignées sur des troncs émergés et qui retournent aussitôt à l’eau quand on veut les prendre en photo (d’où "la tortue, il est parti").