Jeudi 17 novembre : (suite)
Après avoir erré un peu en ville, nous nous rendons ensuite à la "Rosalie house" pour la visiter (de l'extérieur, c'est la plus jolie de la ville, avec des colonnes blanches et des murs en briques rouges). A 11h05, nous arrivons trop tard, la visite a déjà commencée. Il nous faut attendre la suivante, ce que nous faisons en nous asseyant sur un banc dans le grand jardin adjacent au manoir, en bord de falaise, avec une magnifique vue sur le Mississippi. Bien évidemment, à midi, la visite débute. Cette fois, il va nous falloir comprendre la visite en anglais, car il n'y a pas de feuilles explicatives en français, mais le guide fait l'effort de parler lentement pour que nous le comprenions bien. Cela dit, c'est à peu près les mêmes explications qu'à "Oak Alley plantation", à quelques exceptions près, comme la collection de poupée, celle de robes, les 3 pianos du grand séjour qui pouvait être séparé en deux, la vaisselle... Au premier étage, dans l'une des chambres, le guide nous apprend que le général Grant (de l'Union) avait réquisitionné le manoir lors de la guerre de sécession pour en faire son quartier général. Il faut avouer que le général Grant avait du goût car la vue depuis la terrasse (en cyprès de Louisiane) du premier étage, donnant sur le Mississippi, est magnifique. La visite se termine par la cuisine, toujours installée à l'extérieur du manoir. La visite était intéressante, mais pas forcément indispensable après nos visites de "Oak Alley plantation" et "Laura plantation".
Nous rentrons ensuite pique-niquer dans la chambre d'hôtel avant de repartir vers 2 heures de l'après-midi. Nous passons faire un tour au grand office du tourisme situé en face de notre hôtel (où nous récupérons des dépliants touristiques, dont les plans des trails de la ville), avant de nous rendre au musée afro-américain. Mais celui-ci est fermé, au moins pour la journée, mais peut-être aussi pour l'hiver, ou même définitivement. Notre programme de l’après-midi tombe alors à l'eau. Nous avions repéré une micro-distillerie de rhum, nous nous y rendons donc mais celle-ci n'ouvre pas avant 5 heures du soir, tant pis (puis, cette visite semble totalement inintéressante pour des personnes ayant déjà visité la distillerie Neisson en Martinique, ou la distillerie Bologne en Guadeloupe, en pleine période coupe des cannes et donc de distillation, car dans cette micro-distillerie, tout est moderne comme les cuves en inox bien brillantes).
Nous nous rendons alors à l’un des derniers points d'intérêt de Natchez : "Grand Village". Il s'agit d'un site archéologique où vivaient les indiens Natchez avant l'arrivée des Français (après, les Natchez ont attaqué les Français qui n'ont pas spécialement apprécié la traîtrise des indiens et les ont décimés en grande partie et déportés pour le peu qu'il restait). Mais concrètement, ce sont juste trois monticules de terre avec quatre panneaux explicatifs sur la vie des indiens Natchez, rapportée par les explorateurs français. Ca ne vaut même pas le détour (il y avait bien, avant, une reconstitution d'une hutte Natchez mais celle-ci a été détruite pour permettre sa reconstruction future).
Nous rentrons donc à l'hôtel pour profiter de la Wifi et préparer au mieux les prochaines étapes : Natchitoches mais aussi et surtout le tour en "airboat" dans le bassin d'Atchafalaya car nous venons de découvrir que Thanksgiving ne tombe pas le 25 novembre, comme l'année dernière mais le dernier jeudi du mois de novembre, c'est à dire le 24 cette année, date où nous serons encore en Louisiane et où nous ne pourrons pas faire grand chose. Le programme qu'avait établi Christophe pour la deuxième semaine du séjour doit être revu !
Vers 18 heures, nous nous rendons à la "King's tavern", située juste à coté de la micro-distillerie de rhum (que nous ne visiterons pas, c'est définitivement acté quand nous découvrons le prix de l'entrée : 8 $ par personne). Ce soir, nous avons envie de boire un cocktail. Anne-Marie se commande un "rum milk punch" et Christophe choisit un "sister margaret" avec de la tequila, du jus de citron et de la liqueur d'orange. Ils sont très bons mais ils ont aussi un goût de trop peu (la quantité servie était petite mais suffisante, il faut reprendre la voiture après, au milieu des fous du volant). Pour le plat, nous avons commandé deux "crawfish potpie", c'est à dire une sorte de tourte aux écrevisses, cuisinée avec des petits légumes et une petite sauce délicieuse, et servie avec une bonne salade. C'est excellent mais là encore, la portion servie ne correspond pas aux normes américaines telles que nous les avions connues en 1999. Comme nous avons encore un peu faim, nous commandons un dessert. Après qu’Anne-Marie ait choisi, Christophe ne sachant que prendre, dit “the same” au serveur... Sauf que quelques minutes plus tard, le serveur n'apporte qu'un seul dessert, gigantesque (pour le sucre et la crème glacée, les portions sont restées les mêmes qu'en 1999), ce qui est, finalement, largement suffisant pour deux (caramel et crème glacée chocolat : 3.000 calories avalées à chaque bouchée). Pour le repas, nous en avons pour 72 $ (avec le pourboire), l'alcool coûte cher...