Mercredi 16 novembre : (suite)
Après avoir visité le premier étage de l'habitation principale et avoir traversé le petit potager (en goûtant au passage une mandarine satsuma), nous arrivons près d'une ancienne cabane d'esclaves, construite selon les préceptes du code noir. Cela permet à Julia d'aborder la guerre civile américaine et les lendemains de cette guerre où les anciens esclaves n'avaient pas vraiment d'autres choix que de revenir travailler dans les plantations, payés des misères, en jetons qui n'avait valeur que dans la plantation. Les planteurs ont donc pu continuer de s'assurer une main d'œuvre bon marché... (A titre informatif : la loi du 4 février 1794, ou 16 pluviôse an II, décrétant l'abolition de l'esclavage dans l'ensemble des colonies françaises, n’a concrètement été appliquée qu’en Guyane, Guadeloupe et à Saint Domingue. La loi du 20 mai 1802 de Napoléon Bonaparte ne restaure donc pas l'esclavage dans ces colonies puisque l'abolition y est déjà appliquée, mais le maintient officiellement en Martinique, d’où était originaire Joséphine de Beauharnais, à la Réunion, Maurice, Rodrigues, Tobago, Saint Martin et à Sainte Lucie. Il faut attendre 1848 pour l'abolition définitive de l'esclavage en France, via le décret du 27 avril 1848 soutenu par Victor Schœlcher. Quant aux USA, la guerre de Sécession, ou guerre civile, a eu lieu entre 1861 et 1865...)
La visite de "Laura plantation" se termine un peu après 3 heures de l'après-midi. Nous profitons du petit abri du parking de la plantation pour pique-niquer avant de retourner vers "Oak Alley plantation". Anne-Marie avait repéré un parking le long de la levée, près de la plantation. Nous faisons alors une balade (à pied) sur la piste cyclable qui suit la ligne de crête de la digue et passe donc devant "Oak Alley plantation", en offrant une magnifique vue sur l'allée de chênes et le manoir en enfilade. Nous continuons ensuite cette balade jusqu'à la plantation suivante, "Joseph plantation", mais celle-ci n'a pas le charme de sa voisine. Nous revenons alors à la voiture, en regardant passer les barges sur le Mississippi. Il est presque 16 heures quand nous reprenons la route pour rentrer à l'hôtel en longeant la rive du Mississippi, en traversant les terminaux pétroliers, ce qui nous prend à peine une demi-heure. Nous ne ressortons pas le soir, nous restons dans la chambre pour manger un sandwich et nos myrtilles avec du yaourt grec.
Météo de la journée :
Un peu de brouillard le matin, puis, grand ciel bleu !