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LOUISIANE du 11 au 26 novembre 2016
Voyage du 11 au 26 novembre 2016
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Remarque importante : dans nos recits de voyages, nous indiquons des restaurants, des hébergements, des agences de voyage, des clubs de plongée, etc... Simplement, nous avons été satisfaits (ou pas) par les prestations offertes par ces établissements et nous voulons faire partager nos expériences. Ceci n'est pas de la publicité pour ces établissements, ce n'est que notre avis personnel !

Mercredi 16 novembre : (suite)

L’objet en verre qui ressemble à une carafe à vin, mais avec un fond troué, est un attrape-mouche : on versait de l'eau sucrée à l’intérieur et les mouches, par l’odeur alléchées, étaient alors coincées à l’intérieur de cette nasse de verre, recouverte d'une dentelle pour cacher les cadavres de mouche. Le chandelier en forme de tire-bouchon : il permettait aux chaperons, garants des bonnes mœurs de l’Amérique puritaine, de fixer le temps de visite des courtisans auprès des jeunes filles de la famille. Quand la bougie atteignait le bord du chandelier, cela signifiait que la visite étaient terminée mais le tire-bouchon permettait au chaperon de faire remonter la bougie (et donc, de prolonger le temps de visite) ou de la redescendre au fond du chandelier (et donc d’abréger la visite). Dans la salle à manger, nous découvrons le grand "ventilateur, climatiseur, chasse-mouches", suspendu au plafond au dessus de la grande table. Ca ressemble à un grand éventail, en bois, actionné par une corde et un esclave via une poulie (on en voit un dans "Django Unchained", même si nous pensions que c’était une grosse blague de Quentin Tarantino). L’été, un bloc de glace était ajouté au dispositif pour rafraîchir la pièce. Lors du passage dans l’une des chambres, nous apprenons qu’un ananas était offert aux visiteurs à leur arrivée, en signe de bienvenue. Mais si un matin, le visiteur un peu trop collant découvrait un nouvel ananas, cela signifiait qu’il devait partir !

Après cette visite guidée forte intéressante, nous passons faire un tour dans une grange où est projeté un film vantant les mérites du sucre (mérites aujourd’hui controversés par les nutritionnistes mais, visiblement, pas par l’industrie sucrière américaine) avant de refaire une dernier tour sur la grande allée de chênes et de visiter la boutique de souvenirs. Nous quittons "Oak Alley plantation" vers 11 heures et demie et nous arrivons à "Laura plantation" un quart d’heure plus tard. Grace au Guide du Routard, nous bénéficions d’une réduction de 10 % sur l’entrée (18 $ au lieu de 20 $ par personne). La prochaine visite, en français, est à 13 heures. Nous attendons donc (en regardant les souvenirs dans la boutique puis, en grignotant des noix de pécan enrobées de chocolat blanc que vient d’acheter Anne-Marie ; celles aromatisées au rhum étaient meilleures).

A 13 heures, donc, Julia est notre guide pour les deux 2 heures de visite très intéressante d’une des premières plantations installées en Louisiane. Heureusement que cette visite se fait en français, car la guide passe en revue toute la tumultueuse histoire de la famille créole qui a fondé cette plantation, de Guillaume Duparc et Nanette Prud'homme, jusqu'à Laura Locol, une des dernières de la lignée ayant habité dans cette plantation (qui s'appelle "Laura plantation" en son honneur ; avant, la plantation était connue sous le nom de "Habitation Duparc"). Déjà qu'en français, nous avons du mal à retenir tous les noms et liens de parenté, malgré les photos de presque tous les protagonistes, en anglais, ça aurait été la catastrophe. Nous apprenons aussi ce que signifie créole en Louisiane (dans les Antilles Françaises et en Guyane, quand on parle de créoles, cela fait généralement référence aux descendants d'esclaves, donc des noirs, nés dans ces îles ou territoires) : un créole est quelqu'un né en Louisiane, parlant français et de religion catholique mais sans référence à sa couleur de peau (un créole de Louisiane peut donc être banc, noir ou métis, maître ou esclave).

Après Laura Locol, la plantation a été abandonnée mais une association formée par des fermiers du coin, sous l'impulsion de deux artistes de la Nouvelle-Orléans, l'a rachetée et restaurée. C'est durant ces travaux de restauration que les couleurs d'origine de l'habitation principale ont été découvertes. Contrairement aux plantations que nous avons visité hier et ce matin, le manoir de style créole ne possède pas de colonnades blanches typique du style "greek rivival", mais une grande varangue en façade, peinte de différentes couleurs vives. C'est un peu déconcertant mais séduisant (cela d'ailleurs dû aussi séduire François Bourgeon, l'auteur de l'excellente bande dessinée "Les Passagers du Vent", pour son tome 6 "La Petite Fille Bois-Caïman" dont l'action se déroule en Louisiane).

Autre aspect intéressant du manoir : sa cave (qui est en rez-de-chaussée) ! Dans cette partie de Louisiane, le sol est meuble (c’est le delta du Mississippi, aucun socle rocheux n’est atteignable avant des dizaines de mètres de profondeur), impossible de faire de vraies fondations. Les piliers en briques qui supportent le premier étage, s'élargissent donc en pattes d'éléphant, jusqu'à se rejoindre à 2 m 50 sous terre. La maison flotte donc en quelque sorte ! C'est une technique importée en Louisiane par des esclaves d'origine sénégalaise. De plus, le bois utilisé pour la construction est du cyprès de Louisiane, un bois résistant mais très léger (et résistant au feu).

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