Lundi 14 novembre : (suite)
Sur la rive opposée de ce bayou, les imposantes demeures de luxe ont certainement dû avoir les pieds dans l'eau en 2005, durant les inondations dues à l'ouragan Katrina. Arrivé au nord du parc, il ne nous reste à peine un kilomètre à parcourir pour atteindre une grande levée. Derrière celle-ci se cache le lac Pontchartrain. C'est justement lui qui avait débordé lors de l'ouragan Katrina et avait inondé une très grande partie de la Nouvelle-Orléans. Le lac est pourtant immense, la quantité d'eau qu'avait dû déverser Katrina devait être énorme pour faire déborder un lac de cette taille. Vers l'ouest, nous apercevons le grand pont qui traverse le lac, celui que nous avions survolé avant l’atterrissage à l’aéroport international, vendredi dernier. Mais la rive nord du lac est trop éloignée pour nous permettre de distinguer l'autre extrémité du pont.
Nous retraversons alors le "City Parc" mais en voulant emprunter une route différente pour le retour, nous nous retrouvons sur "Marconi Drive" qui est une grosse 2x2 voies, pas très sympathique. Nous retournons ensuite derrière le musée d'art où nous espérons trouver de quoi manger. Dans les locaux de ce qui semble être un ancien casino, le snack "Morning call" propose quelques plats comme du jambalaya, que choisit Christophe, ou des hot-dogs, le choix d'Anne-Marie avec des beignets. La jambalaya est très bon, bien garni avec des gros morceaux de blanc de poulet, bien meilleur que celui du restaurant "Napoleon's house". Les beignets sont aussi très bons. Finalement, ce snack est une bonne adresse pour manger sur le pouce dans les parages (et pas trop cher, 22 $ pour un jambalaya, un hot-dog, 3 beignets et deux Coca-Cola).
Après ce repas, nous continuons notre balade en suivant la "Carrollton ave.", une très gosse avenue. Au début, c'est encore agréable d'y circuler à vélo mais entre "Canal Street" et l'échangeur avec l'interstate I-10, se situent des gros centres commerciaux avec des grands parkings et des fast-foods divers et avariés (où ça sent la grosse friture bien grasse). Ce n'est alors pas très plaisant de traverser en vélo ce tronçon où les voitures roulent assez vite. Heureusement, nous revenons assez rapidement dans un quartier bien plus séduisant, aux abords de la première station de la ligne de tramway n° 12 "St Charles". "Carrollton ave." est alors bordée de chênes, c'est vraiment bien plus sympathique. Pour nous remettre de nos émotions, Anne-Marie passe dans un supermarché pour acheter une bouteille d'eau et trouve une bouteille de Coca-Cola à la vanille qu'elle achète pour goûter. C'est certainement de la vanille de synthèse, mais ce n'est pas mauvais.
Après "Carrollton ave.", nous remontons l'avenue Saint-Charles. C'est une magnifique avenue, très sympathique, bordée d'anciennes maisons à gauche et d'églises à droite (même les écoles ont leur église, l'instar du Sacré-Cœur). Pour noircir légèrement le tableau, la route est un peu pourrie et nombreux sont les trous qui font dérailler le vélo de Christophe, mais c'est tout de même bien agréable de parcourir cette belle avenue en vélo.
Juste après avoir croisé "Washington ave.", Christophe vérifie sur le plan si nous arrivons dans le "Garden District" : nous y sommes ! Il nous faut d'ailleurs tourner à droite dans "Washington ave." pour entrer au cœur du quartier et en découvrir les anciennes maisons. Après le cimetière Lafayette (nouveau déraillement et freinage semelles de chaussure), nous tournons à gauche dans "Coliseum street", pour remonter cette rue jusqu'à la "1st street". Cet itinéraire nous fait alors passer devant de belles maisons anciennes, dont celle où a été tourné le film "L’étrange histoire de Benjamin Button" (le haie devant la maison a bien poussé depuis le tournage du film, la maison est donc un peu difficile à reconnaître).
La maison de Benjamin button
De nombreuses maisons sont en rénovation dans ce quartier très chic de la Nouvelle-Orléans où ses habitants roulent, pour les plus pauvres, en Corvette. Nous croisons aussi une Ferrari et les mères de familles vont chercher leur progéniture à l'école avec leurs voitures familiales : Audi Q7, ou autres gros SUV de luxe équivalents. Il faut bien ça pour ces petits chérubins .