Lundi 14 novembre : A bicyclettes...
Et c’est reparti pour une grande journée ! Réveil à 7 heures du matin et départ de l’hôtel, après le petit-déjeuner, à 8 heures moins le quart. Après un petit détour par la rue Royale et la plus vieille maison de style créole français de la Nouvelle-Orléans (aujourd’hui, le ciel est bleu, c’est bien mieux pour les photos), nous nous rendons à l’office du tourisme au croisement de la rue St Philippe et de la rue Decatur, là où nous avions réservé le tour guidé avant-hier et où nous avions vu qu’on pouvait louer des vélos. Sauf qu’à 8 heures et demie, il est encore trop tôt. Il nous faut revenir vers 9 heures, 9 heures 10. Nous refaisons alors un tour dans le quartier français et nous passons devant le "Preservation hall", l’endroit où il faut aller écouter le jazz d’après le Guide du Routard, ce que nous comptons bien faire ce soir (après, il sera trop tard et nous ne pouvons tout de même pas quitter la Nouvelle-Orléans sans avoir écouté du jazz).
A 9 heures 10, nous sommes bien évidement de retour à l’office du tourisme mais il n’y a toujours personne pour la location de vélo. L’employé en charge des informations touristiques nous donne alors des adresses d’autres loueurs. Mais à peine sommes nous sortis de l’office, que cet employé nous courre après : la personne s’occupant des locations de vélo vient d’arriver ! Le tarif des activités en Louisiane est uniformisé (comme en Islande, mais heureusement, pas au tarif islandais) : que ce soit pour un tour guidé ou une location de vélo (et plein d’autres "activités" que nous découvrirons par la suite du séjour), c’est 25 $ par personne, sans les taxes, ce qui fait pour nous deux 55 $. L’employé de l’office du tourisme nous conseille alors un itinéraire : monter jusqu’au "City Parc" par "Esplanade ave." (ce que nous comptions faire), puis prendre "Carrollton ave." pour rejoindre la magnifique avenue Saint-Charles qui traverse le "Garden District" (que nous comptions visiter, mais sans trop savoir comment le rejoindre depuis le "City Parc"). Cela nous semble un bon programme pour la journée, c’est parti !
Par contre, côté vélos, ce n’est pas trop le top car ils n’ont pas de frein, ou pour être exact, ils freinent par rétropédalage, comme ceux que nous avions loués à Amsterdam et qui nous avait laissé un très mauvais souvenir. Il faut dire que c’est très peu pratique, rien que pour démarrer, c’est quasi-impossible de remonter la pédale pour commencer avec son pied d’appel. Quant au freinage, c’est catastrophique, ça ne freine pas aussi bien qu’avec nos VTT, à nous. En plus, la selle n’est pas réglable en hauteur, nous sommes pliés en 4 sur ces engins dont le poids est loin d’être négligeable.
Mais le pire est à venir : 200 mètres après le départ, Anne-Marie déraille et sans chaîne, il n’y a plus de frein du tout. Il ne reste plus qu’à freiner avec les semelles de chaussure sur la chaussée, ce qui est loin d’être performant. Le bon sens aurait voulu que nous retournions changer ce vélo, mais Christophe remet la chaîne en place et prend ce vélo qui ne déraille plus par la suite, jusqu’au point de notre circuit le plus éloigné des locaux du loueur. Par esprit de contradiction, cet engin se remet alors à dérailler, très régulièrement, à chaque trou dans la route (et ils sont nombreux aux USA). En fait, la roue arrière est montée de travers (et c’est impossible de la démonter sans outil), la chaîne n’est pas assez tendue et saute au moindre soubresaut (en plus, la roue frotte contre la béquille quand elle est en position relevée, il faut donc l’abaisser un peu, mais pas trop, pour ne pas trop être ralenti par ce frottement).
Après la rue de Chartres et le déraillement d’Anne-Marie, nous remontons donc "Esplanade ave." qui est assez sympathique au début, bordée de belles maisons historiques, comme celle d’Edgard Degas, le peintre impressionniste français. Nous arrivons alors assez rapidement devant le musée d’art de la Nouvelle-Orléans qui marque l’entrée du "City Parc". Nous sommes un peu perdus car nous n’avons comme plan que celui des transports en commun et nous ne savons pas où passer pour entrer dans le parc. Nous descendons alors de vélo pour remonter une rue en sens interdit qui mène, après un pont, derrière le musée d’art, c’est à dire au début du parc. C'est la partie la plus agréable du parc, avec son atmosphère de bayous du pays Cajun. Des gens donnent à manger à des ibis blancs qui arrivent en masse et un peu plus loin, des tortues sont alignées sur le tronc d'un arbre à moitié immergé.
Nous continuons ensuite notre balade en suivant la rive de ce bayou (même s'il ne s'agit pas d'un véritable bayou) et nous arrivons alors rapidement à la bordure occidentale du "City Parc" qui est matérialisée par "Marconi Drive". Le parc est assez étroit, en vélo, on le traverse très rapidement. Nous remontons ensuite vers le nord et nous ne tardons pas à trouver un plan du parc sur "Roosevelt Mall Drive". Nous repérons alors comment passer par l'intérieur du parc, en empruntant un souterrain pour traverser la highway 610 qui sépare le parc en deux. Nous remontons ensuite la "Zachary Taylor Drive" vers l'est mais des travaux bloquent le passage, demi-tour. Cependant, nous ne tardons pas à revenir à la bordure orientale du "City Parc" matérialisée par "Wisner blvd" qui a l'avantage d'être longé par une piste cyclable qui slalome sur la rive d'un véritable bayou, le bayou St john.