Samedi 12 novembre : (suite)
A chaque temps morts (pendant la diffusion de publicités à la télévision), des animations se déroulent sur le parquet : des danses de "pom-pom girls", des spectacles d'écoles du coin, des chanteurs, des jeux publicitaires avec des morceaux de sucres géants à propulser dans des tasses avec des cuillères géantes, ou des bombardements de T-shirts. Certaines animations ont lieu dans les gradins : des spectateurs doivent faire des grimaces lorsqu’ils sont filmés et diffusés sur l'écran géant ou, comme aujourd'hui, c'est la journée des vétérans, il faut applaudir les vétérans filmés dans les gradins (et, avec les guerres où ont été impliqués les USA, nombreux sont les vétérans qui ont déambulé aujourd’hui en ville, souvent avec des membres en moins ; allez, on ne râle pas, sans les Américains en 1945, difficile de dire ce que serait l'Europe aujourd'hui).
L'ambiance pendant les temps de jeu est aussi assez particulière. Les commentaires du speaker du match sont super-chauvins. Il fait monter la pression quand les Lakers ont le ballon (et ils l'ont souvent) et des supporters brandissent alors alternativement des panneaux où sont inscrits "D" et "fence" (pour inciter les Pelicans à passer en défense, même si les joueurs doivent faire abstraction de tout le bordel régnant autour du parquet). Des ballons de baudruche longs ont même été distribués aux spectateurs situés derrière les paniers où doivent marquer les Lakers et ces ballons sont agités frénétiquement par les spectateurs lorsqu'un joueur des Lakers essaie de marquer une pénalité. Mais tout cela n’a pas servi à grand-chose car à la fin du match, à 8 heures et demie, les Lakers gagnent avec 26 points d'avance sur les Pelicans.
Après le match, Anne-Marie entreprend un long tour de la boutique : elle voudrait bien s'acheter quelque chose mais les articles ne semblent pas de très bonne qualité pour le prix demandé (il faut bien payer la licence NBA)... Christophe doit alors demander un temps mort pour abréger les souffrances ! Nous reprenons ensuite le tramway pour retourner au quartier français (il est heureusement vite arrivé) et nous rejoignons alors le "Napoléon's house" : jabamlaya à moins de 7 $ mais les cocktails sont à 8 $. Nous buvons donc pour plus cher que nous mangeons. Le "bourbon punch" au lait n'est pas mauvais (bien que servi tardivement, nous avions presque fini les plats) mais les portions servies ne sont vraiment pas trop généreuses, tout juste suffisantes. Le dessert (moins de 6 $), "bread pudding" au chocolat / raisins secs, servi avec une boule de crème glacée, n'est pas mauvais mais pas excellent. 50 $ en tout avec le service, bof...
Avant de rentrer à l'hôtel, nous passons par la rue Bourbon où, à 10 heures du soir, règne déjà une atmosphère de beuverie géante, ou de bordel à ciel ouvert, avec les prostituées aux portes des bars, les ivrognes qui titubent dans la rue ou qui picolent sur les balcons des bars, en jetant des colliers de carnaval aux passants, et, le plus important, au milieu de la rue, les évangélistes tous les 50 mètres, brandissant d'énormes croix et des pancartes aux slogans du genre "Dieu vous sauvera !" (ou autres délires psychotiques). Les évangélistes se tiennent généralement à 4, dos à dos, pour éviter les mauvais coups qu'ils pourraient se prendre par derrière. Bref, nous n'aimons pas vraiment cela, nous ne tardons pas à revenir vers la rue Royale pour éviter cette ambiance malsaine (au passage, nous avons fait 18 km de marche aujourd'hui).
Météo de la journée :
Un peu nuageux le matin, découvert en début d'après-midi et recouvert le soir (partiellement). Un peu frais dès que le soleil est couché.
Dimanche 13 novembre : A toute vapeur !
De bon matin, nous reprenons notre randonnée urbaine au hasard des rues du quartier français, ou presque au hasard car nous repassons quand même devant la plus vieille maison de style créole français de la Nouvelle-Orléans, avant de partir en reconnaissance pour repérer un bar recommandé par un ami pour son ambiance musicale (nous n’allons pas quitter la Nouvelle-Orléans sans aller écouter du jazz). A 9 heures du matin, nous nous rendons au quai du bateau à roue à aubes, le Natchez, pour récupérer nos billets (nous avions réservé par internet mais il fallait tout de même récupérer les billets avec le bon d’échange). Il nous vaudra revenir à 11 heures du matin pour l’embarquement. Le départ est prévu une demi-heure plus tard.
Nous nous promenons alors sur la rive du Mississippi, jusqu’à l’aquarium. Christophe a prévu de le visiter demain pour y voir des alligators blancs. Ca sera peut-être les seuls alligators que nous verrons du séjour car dans une semaine, quand nous arrivons dans les bayous du pays Cajun, les services météorologiques prévoient une température de 3 °C durant la nuit. Les alligators risquent alors de s’enfoncer dans la vase, au fond des bayous, pour hiberner. Mais c’est la grosse déception : l’aquarium est fermé le lundi, alors que le Guide du Routard mentionne une ouverture tous les jours ! C’était la seule attraction que Christophe n’avait pas vérifié sur internet.