Vendredi 11 novembre : (suite)
Le vol vers la Nouvelle-Orléans est en surbooking. Les agents de la compagnie cherchent 4 volontaires pour partir le lendemain, contre une prime qui commençait à 400 $ au début des appels et qui a grimpé jusqu’à 700 $ quelques minutes avant le début de l'embarquement. Cela nous ne nous intéresse pas du tout car nous avons hâte de rejoindre notre destination.
L'embarquement s'effectue en fonction du numéro de zones mais aucun numéro de zones ne figure sur nos cartes d'embarquement Air France. Christophe passe donc se renseigner de l'agent de Delta Airlines qui lui imprime de nouvelles cartes, même si ça ne sert plus à rien car l'embarquement est déjà presque fini. L'appareil est un vieux Mc Donnell Douglas MD-88, mais équipé de la Wifi pour accéder au programme de divertissement à bord (les films) sur son appareil mobile (à condition d'avoir téléchargé l'application Delta Airlines que nous n’avons donc pas). Après un temps de vol relativement court, nous arrivons au dessus de la Nouvelle-Orléans au coucher du soleil et nous survolons le lac Pontchartrain juste avant l'atterrissage.
Juste avant de récupérer nos sacs en soute, nous essayons de retirer quelques dollars au premier ATM que nous croisons. Anne-Marie essaie avec sa carte bancaire mais au moment de la demande d'autorisation, l'opération est annulée alors que retentit une curieuse sonnerie à proximité de nous. Christophe essaie avec sa carte : pas mieux ! Pendant que Christophe attend la livraison de nos sacs (le collier en plastique qui retient ensemble les anses d'un des sacs a disparu, étrange ?), Anne-Marie essaie de trouver un autre ATM qui refuse autant d'obtempérer, avant de passer changer des euros, au moins pour pouvoir prendre le taxi et rejoindre l'hôtel. La file d'attente pour le taxi est longue, bien longue. Anne-Marie découvre alors qu'elle a reçu des SMS sur son téléphone (l'étrange sonnerie à l'ATM, c’était son téléphone). Les retraits sont bloqués par notre banque pour éviter les fraudes internationales. En attendant de monter dans un taxi, Anne-Marie téléphone donc à la banque pour faire débloquer sa carte (il faudra à l’avenir penser à appeler la banque quand nous voyagerons à nouveau en dehors de la zone euro).
Finalement, la file d'attente est vite passée. A NOLA (New-Orleans, Louisiana), les taxis sont soumis à un forfait pour le trajet entre l'aéroport et le centre-ville (auquel il faut rajouter un petit pourboire). Cela évite les embrouilles comme les détours pour augmenter le prix de la course (en plus, juste avant de monter dans le taxi, on nous a remis un formulaire à remplir en cas de problème, pré-rempli avec le numéro du taxi). La circulation est assez dense, les voies de la highway sont multiples, ça fait un peu peur à Christophe qui devra prendre le volant dans quelques jours. Quand nous arrivons dans le quartier français, par la rue Toulouse, le décor nous séduit bien plus : les bâtiments, anciens, sont bas, les rues faiblement éclairées par quelques lanternes au gaz. La ville est alors énigmatique, nous avons hâte de la découvrir.
A la réception de l'hôtel, il y a un peu de monde, si bien que nous patientons un bon petit moment avant de récupérer la clef de notre chambre située en rez-de-chaussée, dans l'une des maisons anciennes qui forment l'hôtel autour d'un patio et d'une petite piscine (l’eau est un peu fraîche). Le lit de la chambre est assez impressionnant : le dessus du matelas est au moins à un mètre de haut, il faut faire de l'escalade pour aller se coucher (d'accord, c'est une boutade, mais il faut sauter pour monter dans le lit). En ouvrant nos sacs qui ont voyagé en soute, Christophe découvre alors une notice dans le sac qui a perdu son collier en plastique : la TSA l'a ouvert pour vérifier quelque chose à l'intérieur (ils sont un peu paranoïaques car nos sacs venaient de traverser l'Atlantique dans la soute d'un avion).
Nous retournons ensuite à la réception de l'hôtel pour demander où nous pourrions manger vite fait, sans tomber dans le fast-food style "Mc Do". Ils nous indiquent une épicerie où nous nous rendons. Elle propose des plats à emporter mais cela nous semble peu pratique (nous n'allons pas manger dans la rue, ni dans la chambre) et nous décidons alors d'aller manger des pâtes dans le restaurant italien situé juste en face de l’épicerie : le Mona-Lisa (le meilleur restaurant que nous ayons fait à la Nouvelle-Orléans) à la décoration assez particulière (des portraits, divers et variés, de Mona Lisa). Nous ne prenons qu'un seul plat (chacun) : "Pasta Alfredo" aux crevettes et "Shrimp Scampi" (des pâtes). Les assiettes sont copieuses, savoureuses, c'est parfait pour ce premier repas. Nous en avons pour 32 $ hors service et nous laissons 40 $ en tout pour le pourboire (il faut ajouter entre 10 % et 20 %). Il est 8 heures et demie (du soir) quand nous sommes de retour à l’hôtel et nous ne tardons pas à nous endormir, bien fatigués par cette longue journée.