Poisson scorpion feuille blanc
Mardi 15 mars : Première trempette !
A une heure du matin, le téléphone d’Anne-Marie se met à sonner... Nous aurions dû éteindre cet engin de malheur, briseur de nuit ! Comme il n’est que 18 heures en France, Christophe a bien du mal à se rendormir. Il y parvient quand-même vers les 6 heures du matin et le réveil sonne à 6 heures et demie...
A 7 heures du matin, nous sortons donc nos sacs et caisses bleues dans le couloir devant la porte de la chambre. Nicolas et Julien (le seconde guide de palanquée du séjour) sont déjà à l’œuvre pour faire le ramassage et charger le 4x4 qui partira avant nous. Après le petit-déjeuner (un buffet avec des plats occidentaux et asiatiques), nous attendons dans le hall de l’hôtel où les participants du séjour arrivent au fur et à mesure. Un peu avant 8 heures, une énorme averse s’abat sur Kuta. C’est une grosse pluie tropicale et persistante qui nous semble de mauvais augure : la saison des pluies n’est pas terminée ? Nicolas et Julien essayent de nous rassurer : la semaine dernière, il n’a pas plu !
A 8 heures, le groupe se scinde en deux pour embarquer dans les minibus. Première étape : le bureau de change. Celui-ci est bien ouvert mais les employés n’ont pas encore reçu l’argent ! Normalement, ce n’est qu’une question de minutes mais les "5 minutes" balinaises semblent être pires que le quart d’heure toulousain. Nicolas prend donc la décision de ne pas attendre (car ces "5 minutes" pourraient facilement se transformer en 30 minutes d’attente) et de continuer vers un autre bureau de change
Ouf, ce second bureau de change est approvisionné en billets. Nous décidons alors de changer 250 euros et nous récupérons trois millions, six cent milles roupies et des cacahouètes. Une machine est nécessaire pour recompter les nombreux billets de 100.000 roupies (qui sont les plus grosses coupures) que compose la liasse d’un centimètre d’épaisseur !
Nous continuons ensuite notre route vers les hauteurs de l’île. La circulation est très dense. Des centaines de scooters se faufilent entre les voitures et les camions. Franchement, avec la conduite à gauche et une interprétation très libérale du code de la route (doubler sur une ligne blanche, sans visibilité ne pose aucun problème), essayer de conduire à Bali (même un scooter), pour un touriste occidental, semble être suicidaire ! Heureusement, les Balinais roulent doucement et ça finit toujours par passer sans le moindre problème (et notre chauffeur, Ketut, maîtrise bien cette conduite particulière). Quant au paysage, d’abord urbain, un temple est implanté tous les 50 mètres ! Ce n’est qu’en attaquant les premières pentes que les rizières commencent à s’intercaler entre les maisons et les temples...
Vers 10 heures du matin, nous arrivons aux niveaux de grands lacs. Le bus bifurque alors vers l’est et suit une ligne de crête : au sud, les lacs et les nuages bien nombreux (mais il ne pleut plus) et au nord, encore quelques nuages éparses mais ils laissent largement entrevoir du ciel bleu et la côte septentrionale de Bali, celle qui borde la mer de Bali où nous allons plonger cet après-midi. Nicolas nous fait remarquer qu’il a rarement eu une vue aussi dégagée à cet endroit, espérons que ce soit un bon présage ! Nous faisons alors une petite halte sur un promontoire surplombant les lacs "Danau Buyan" et "Danau Tamblingan", histoire de vidanger les vessies et d’acheter de quoi les remplir à nouveau. Un Balinais montre des animaux "exotiques" : deux grandes roussettes, un iguane et un serpent. Même si ces animaux ne semblent pas souffrir de maltraitance (les roussettes ne sont même pas attachées, elles pourraient être libres de partir comme bon leur semble), nous ne faisons pas de photo de ces animaux pour ne pas promouvoir ce genre d’activité (cet homme semble s’occuper correctement de ses animaux mais d’autres pourraient avoir moins de scrupules).