Samedi 7 novembre : Le temps d'une escale !
Durant la nuit, le ventilateur n'a pas pu tourner à cause d'une coupure de courant et avec la chaleur, nous n'avons pas trop bien dormi. Heureusement, cela ne nous empêche pas de nous immerger à 9 heures du matin à "Alice In Wonderland", un site de plongée situé quelques centaines de mètres au sud d'"Angel City". Il s'agit aussi d'un site avec un double récif de corail, séparé par une bande de sable, sauf qu'ici elle est à 30 mètres de profondeur et qu'elle est relativement large. Nous la traversons en pleine eau, 5 mètres au dessus du sable, mais quand nous atteignons le second récif, à 25 mètres de profondeur, nous sommes encore 3 mètres au dessus du récif. Heureusement, celui-ci est un plus haut vers le nord. Anne-Marie aperçoit alors une grosse murène verte mais celle-ci se cache presque aussitôt, Christophe n'a pas le temps de la voir. Nous observons ensuite un gros poisson porc-épic, avant de retraverser la large et interminable bande de sable... L'aiguille du manomètre descend vite en palmant aussi profond.
En fait, nous aurions dû rester sur le premier récif car nous y retrouvons une vie foisonnante. Dans notre champ de vision, nous avons trois gros poissons porcs-épics, l'un à 20 mètres de profondeur, l'un à 15 mètres et le dernier à 10 mètres. Un baliste océanique passe ensuite rapidement à côté de nous, puis un banc de grogneurs espagnols, accompagné de poissons bourses grafitti et de poissons trompettes, s'agite devant nous. Malheureusement, après seulement 3 quarts d'heure de plongée, il nous faut déjà remonter (nous avons consommé trop d'air en traversant la bande de sable).
Après avoir fait quelques courses pour remplir le réfrigérateur jusque lundi prochain, nous repartons au centre de Kralendijk pour manger chez "Julian's". En ce samedi midi, il y a bien moins de monde qu'en semaine. Nous commandons des délicieuses "pasta alfredo" aux grosses crevettes, avant de finir le repas par une part de gâteau à la banane pour Christophe et une glace à la fraise pour Anne-Marie. Ce restaurant est vraiment très bon, dommage que n'ayons pas le temps de venir y manger plus souvent (mais nous sommes venus à Bonaire pour un séjour plongée, pas un séjour gastronomique).
Pour ne pas perdre de temps sur la route, nous avons décidé de plonger à Windsock, le site de plongée presque situé dans l'axe de la piste de l'aéroport. Justement, nous nous mettons à l'eau au moment où le vol United Airlines UA 1422 de 14h40 est en train d'atterrir, un peu en avance. On pourrait croire que ce site n'est pas terrible du fait de sa proximité avec l'aéroport mais pourtant, dès la mise à l'eau, nous croisons une petite tortue ! Ensuite, nous croisons un poisson porc-épic, des poissons anges pas trop farouches, des crabes flèches en quantité, des grandes crevettes nettoyeuses, un poisson "24 heures", des petits mérous, une serpentine, etc, etc... C'était une plongée bien sympathique et, même si nous n'avons pas retrouvé la bouée au retour (elle est accrochée par 5 mètres de fond sur le sable et nous ne l'avons pas vu depuis le haut du tombant qui est dans les 10 mètres de fond), nous ressortons pratiquement devant l'endroit où nous nous sommes mis à l'eau. Alors que nous nous sommes déséquipés et que notre matériel de plongée est rangé dans la benne du pick-up, nous attendons quelques minutes que le vol United Airlines UA1420 redécolle après son escale (il est en retard).
Pour la troisième plongée de la journée, nous avons prévu une plongée de nuit, bien évidemment, à "Bachelor's Beach". Nous nous mettons à l'eau à 6 heures moins le quart et le temps de nager jusqu'à la bouée, il fait déjà presque nuit. Nous croisons alors quelques poissons perroquets prêts à faire leur bulle de mucus pour passer la nuit, des gros pterois et un petit diodon avant que 2 ou 3 tarpons commencent à tourner autour de nous. Ils passaient à moins d'un mètre de nous, avant de repartir gober les petits poissons qui se trouvaient par malheur dans le faisceau de nos phares de plongée. Les tarpons nous ont accompagnés jusque dans 50 cm d'eau, c'est à dire presque entre les jambes des baigneurs nombreux en cette soirée de week-end. Heureusement qu'ils ne se doutent pas que de gros prédateurs, de plus d'un mètre de long, sont en train de chasser entre leurs jambes.