Mardi 3 novembre : (suite)
Ce soir, nous sortons en ville : nous allons manger au restaurant péruvien "Plazita Limeña". Christophe pensait se délecter d'un "pisco sour" mais il n'y en a pas ce soir. Nous prenons donc deux "piña colada" glacées qui ont un effet assez surprenant : elles sont très bonnes mais en aspirant le mélange glacé avec la paille, ça nous fait comme une barre aux sinus (qui sont pourtant bien rincés à l'eau de mer, vu le temps que nous passons sous l'eau). Heureusement, cet effet désagréable passe très vite. En entrée, nous prenons une assiette de ceviche avec des beignets de calamar et de poisson, que nous partageons à deux. Les morceaux de poisson du ceviche sont posés sur des rondelles de pomme terre mais Il y a plus de pommes de terre que de poisson. Ce n'est pas mauvais tout de même mais nous avons quand-même mangé meilleur ceviche au Chili. Pour la suite, nous avons commandé le même plat du jour : "Land & Sea", c'est à dire un gros steak de bœuf avec des gambas grillés, servi avec un accompagnement au choix (pomme de terre au four pour Anne-Marie et purée pour Christophe) et trois belles tranches d'avocat, tout fondant à souhait. C'est très bon (bien que trop salé, comme souvent dans les restaurants de Bonaire) mais c'est aussi très copieux. Nous avons du mal à finir ! Après avoir payé l'addition (83 $US quand-même, mais l'entrée était en trop, un plat, par personne, aurait largement suffi), nous marchons un peu dans Kralendijk, histoire de digérer un peu.
Avant de nous endormir, nous remplissons nos carnets de plongée : c'est important de le faire au fur et à mesure car nous voyons tant de (belles) choses en plongée, que nous avons déjà du mal à ne pas tout mélanger rien qu'avec les plongées de la journée. Nous nous endormons vite car nous sommes bien fatigués : nous nous imposons une cadence bien trop importante, nous avons à peine le temps de souffler entre les plongées, les courses, la route, la préparation du matériel photo... Il faut nous organiser autrement pour arriver à nous reposer un peu !
Météo de la journée :
Orageux le soir, quelques éclairs au large, au moment de nous mettre à l'eau à "Bachelor's Beach". Sinon, dans la journée, quelques passages nuageux et belles éclaircies. Il a fait humide et chaud (mais pas de pluie).
Mercredi 4 novembre : Et de 500 !
Nous quittons l'appartement à 8 heures et demie et nous passons prendre 4 blocs de plongée pleins à "Port Bonaire" pour réaliser, dans la matinée, une "Two Tank Dive", c'est-à-dire deux plongées successives, séparées par une heure d'intervalle, en changeant de site entre les deux plongées. Nous avons décidé de procéder ainsi pour éviter de perdre du temps sur la route, par exemple, en devant faire un grand tour de Bonaire rien que pour une seule plongée au nord. Ainsi, avec cette nouvelle organisation, nous aurons tout l'après-midi pour ne faire qu'une seule plongée, ça nous laissera largement le temps de nous reposer.
Par contre, après avoir traversé Kralendijk, nous avons du mal à gagner du temps car nous sommes coincés derrière un convoi de Renault Twizi, ces véhicules électriques ayant une forme mutante entre un scooter à toit rigide et une Smart Fortwo à la carrosserie compressée dans le sens de la largeur. Ces engins sont conduits par des touristes fraîchement descendus de leur paquebot de croisière (nous voyons parfois dépasser un bras muni d'un appareil photo par une portière) et ils suivent un vrai scooter qui doit être celui de leur guide pour cette "excursion". Le problème est qu'ils roulent au pas. Bien évidemment, quand la première ligne droite arrive, Christophe essaie de les dépasser, exactement au moment où les conducteurs de ces spoutniks à 4 roues trouvent enfin la pédale d'accélérateur ! Il ne reste plus que la méthode sud-africaine pour finir de les dépasser avant le virage suivant (lire le récit du voyage précédent en Afrique du Sud pour comprendre ).
Nous avons prévu la première plongée à "1000 Steps", le site nommé ainsi en référence au grand escalier qui mène du parking à la plage. Justement, en arrivant sur le parking vers neuf heures et demie, celui-ci est plein à ras bord. Un grand groupe de belges est en train de se préparer à plonger. Nous attendons donc un peu qu'ils se mettent à l'eau mais il faut beaucoup de temps à un groupe de cette taille pour le faire. Quand nous nous immergeons à notre tour au dessus du tombant, certains de ces plongeurs belges n'en sont encore qu'au canard alors que d'autres sont déjà 10 mètres plus bas. Nous décidons donc de suivre le tombant dans la direction opposée à celle des belges, c'est à dire vers la droite.