Lundi 2 novembre : Zawag bleu !

A 8 heures du matin, nous rejoignons le bureau du "Coco Palm Garden" pour payer le solde du séjour (le bureau est fermé le samedi après-midi et le dimanche toute la journée) et à 8 heures et demie, nous chargeons notre matériel de plongée dans la voiture : direction "Angel City", un des sites que nous avons préférés en 2013 ! Après avoir rejoint la bouée du site en surface, nous descendons le long du premier tombant avant de traverser, en restant 5 mètres au dessus, la bande de sable d'une dizaine de mètres de large qui sépare le deuxième tombant du premier. Le second récif, formé de grosses patates de corail, foisonne de vie : poissons anges français, royaux ou des Caraïbes, poissons papillons, poissons perroquets, spirobranches, crevettes... Alors que nous explorons ce récif depuis une vingtaine de minutes, deux gros barracudas passent à proximité de nous. Ils sont vraiment très impressionnants ! Puis, alors qu'Anne-Marie est concentrée sur une photo de mérou ou de pterois, trois autres barracudas, plus petits, passent à leur tour (mais pas aussi près que les premiers). Après 60 minutes de plongée, nous sortons de l'eau, pilepoil dans l'alignement de la bouée avec la plage, bien joué !

De retour à l'appartement, nous changeons la batterie de la Go Pro et nous en profitons pour vider sa carte mémoire, histoire de regarder un peu ce que donnent ces premières minutes de film. Ca a l'air pas trop mal côté couleurs, le filtre rouge permet d'avoir de bonnes images, sans éclairage d'appoint, dans les eaux cristallines de Bonaire. Par contre, les séquences de 10 secondes sont un peu courtes, ça va être difficile de les monter (et en dessous de 10 secondes, c'est impossible d'en faire quoique ce soit). Il ne reste alors plus qu'à préparer à manger : escalopes de poulet avec des pommes de terre à la Bourguignonne, d'après ce qui est inscrit sur le sachet ! Nous ne savons pas s'il s'agit de la vraie recette des pommes de terre à la Bourguignonne mais ce sont des pommes de terre persillées et aillées, tout simplement.

Après le repas, nous repassons à "Port Bonaire" reprendre 4 blocs de plongée pleins (Anne-Marie vérifie alors le taux d'oxygène des blocs pendant que Christophe retourne à l'appartement déposer sa montre) et nous rejoignons ensuite le site de "Oil Slick Leap" au nord de Kralendijk. Le premier point positif de ce site est sa mise à l'eau : un ponton et une échelle permettent une mise à l'eau aisée. Second point positif : il n'y a pas besoin de nager longtemps pour atteindre le tombant : ça descend sec, à moins de 10 mètres de l'échelle. Seul petit hic : nous ne sommes descendus qu'à 18 mètres ce matin, nous ne pouvons pas descendre plus profond cet après-midi alors que le tombant lui descend facilement dans les 40 mètres. Nous croisons un carrelet paon en début de plongée, avant de recroiser la faune sous-marine habituelle de Bonaire. Par contre, quand nous décidons de faire demi-tour et de remonter vers le haut du tombant, dans les 12 mètres de profondeur, un gros poisson perroquet de minuit, un zawag bleu, passe devant nous. Même s'il ne se laisse pas trop approcher, ce gros poisson perroquet est quand-même très imposant !

Nous repassons ensuite à l'appartement pour goûter (les crêpes chaudes sont en effet bien meilleures) avant de repartir à "Bachelor's Beach" pour une plongée de crépusculaire. A 5 heures et demie, nous nous mettons à l'eau et après une centaine de mètres de nage, nous nous immergeons au niveau de la bouée. Nous croisons alors deux tarpons sur le sable mais ils ne restent heureusement pas accrochés à nos palmes. Un énorme banc de petits poissons blancs passent ensuite devant nous et peu de temps après, nous observons un long moment un poisson "24 heures", puis un chevalier ponctué juvénile, des serpentines, des poissons trompettes, des poissons lézards, une petite murène tachetée, un petit diodon, etc... Anne-Marie pense voir un tout petit poulpe, mais celui-ci se cache très rapidement dans une infractuosité du récif. Par contre, peu après, un jeune barracuda arrive tout droit vers nous, ou pour être exact, tout droit sur le phare allumé de Christophe qui se demande bien ce qu'il faut faire quand ce prédateur n'est plus qu'à un mètre du phare ? A seulement quelques dizaines de centimètres, le barracuda finit par dévier sa route et repartir tout doucement, absolument pas préoccupé par notre présence.