Samedi 22 août : (suite)
Sur la route du retour, toujours en longeant la rivière Sabie, des voitures sont encore arrêtées sur le bord de la route. Christophe ralentit mais nous pensons que ça doit encore être des babouins. Un véhicule de safari qui roulait devant nous, fait alors demi-tour un peu après le bouchon, avant de revenir vers nous. Finalement, ce ne sont peut-être pas des babouins, mais que regardent-ils donc ? Alors que nous ne sommes plus qu'à 4 ou 5 mètres du point focalisant les regards des passagers du véhicule de safari, nous ne distinguons toujours rien de particulier, jusqu’au moment où un léopard se lève du bas-côté de la route et s'en éloigne, sous les branchages... A peine, avons nous le temps de prend une photo, au travers du pare-brise, que nous ne le voyons déjà plus. La vision a été subliminale, mais c'est déjà ça de pris ! Peut-être l’avons-nous fait fuir, mais vu le nombre de voitures arrêtées, ça aurait été étonnant.
Anne-Marie reprend ensuite le volant au point de pique-nique Nkuhlu et un peu plus loin, nous tombons sur un nouveau bouchon : c’est une lionne, sur la rive ! Elle s'arrête alors sur un gros rocher et par chance, elle n'est plus si loin de nous (mais à une quarantaine de mètres quand-même). Nous ne sommes finalement pas si mal placés. La lionne s'est ensuite remise en marche, en direction du nord. Entre ceux qui essaient un peu de la suivre (comme nous), ceux qui ne bougent pas, espérant peut-être revoir la lionne ou qui la voit peut-être encore, ceux qui essaient de passer sur la troisième voie de la route (alors qu'elle n’en possède que deux), c'est devenu un peu le bordel dans les parages ! Pourtant, Anne-Marie fait deux fois demi-tour et retraverse trois fois le bouchon pour essayer de revoir la lionne mais cela semble peine perdue ! Malheureusement, nous ne pouvons pas attendre, nous avons encore de la route pour ressortir du parc et retourner à Graskop, si possible pas trop tard. Il nous faut repartir, à contrecœur mais, en guise de consolation, nous venons de revoir les "Big Five" dans la même journée, ce n'est pas mal, quand-même !
Les derniers éléphants que nous observons, un peu avant de ressortir du camp, n'apprécient pas spécialement notre présence. Le jeune adolescent qui est en train d'arracher des branches au bord de la route, secoue alors nerveusement les oreilles, barrit fortement et fait mine de charger ! Christophe qui le filme depuis la banquette arrière de la voiture, demande aussitôt à Anne-Marie d'appuyer sur l'accélérateur... Nous ne sommes pas Marvel, nous n'avons pas son sang froid et nous n'allons pas tester si ce n'était que de l'intimidation. Le dernier animal observé de ce séjour sud-africain est une belle girafe, un peu avant la porte de sortie ! Ca y est, c'est fini (mais au moins, nous avons amorti un peu plus la "Wild Card"), nous venons de faire 160 km de plus dans le parc Kruger (80 km dans un sens et forcément 80 km dans l'autre sens ).
Christophe reprend alors le volant pour remonter à Graskop où nous retrouvons le soleil juste avant qu'il se couche. A Graskop, c'est le gros bordel de chez gros bordel : des courses de motos (ou plutôt des runs) ont été organisées dans la grande rue et les ouvriers agricoles des environs se sont déplacés en nombre pour venir entendre les ronflements des grosses motos et picoler un peu, beaucoup (il y avait quand-même pas mal de viande avinée dans les rues de Graskop).
Ce soir, au restaurant Canimambo, c'est un peu le bordel aussi. Ils ont vraisemblablement été débordés toute la journée et les serveurs n'ont plus toute leur tête ce soir car ils nous oublient un peu. Alors que nous avions commandé une "piña colada" pour l'apéro, celle-ci arrive après le plat. Heureusement que nous avons commandé du "mutton chacuti", un délicieux ragoût de mouton avec une sauce à la noix de coco qui ne se marie heureusement pas trop mal avec la noix de coco du cocktail... Mais, ça sera quand-même le premier jour sans Savanna ! Quant au dessert, il n'y a plus de crème glacée pour le milk-shake à l'Amarula. Nous nous rabattons donc sur un dessert citronné pas spécialement exceptionnel (au fait, il n'y a pas de carte de dessert au Canimambo : le serveur arrive avec un plateau où sont présentés tous les desserts du jour).