Jeudi 20 août : (suite)

Alors que nous avons passé plus d'une semaine sans croiser grand monde, nous sommes de retour à la civilisation : les vendeuses d'artisanats de la région se sont installées en nombre près du point de vue pour proposer leurs sculptures en bois (et autres objets) aux touristes qui sont aussi bien nombreux... En fait, c'est juste le contraste avec la semaine passée car l'affluence de ce site touriste ne représente même pas un centième de ce que l'on peut voir à Palavas-les-Flots au 15 août !

Second arrêt à "Lowveld View", l'accès est gratuit : il faut dire que ce point de vue est bien moins intéressant que le précédent mais la couleur verte de la roche à flanc de falaise nous intrigue. Ce sont peut-être des lichens ou de l'oxyde de cuivre ? Par contre, aux "Bourke's Luck Potholes", c'est bien plus cher : 20 rands par voiture et 30 rands par personne, soit 80 rands en tout. Il faut dire que les aménagements de ce site touristique sont assez conséquents : pour passer au dessus de l'étroit canyon, plusieurs ponts ont été construits. Le site tient donc son nom des marmites qui ont été creusées dans la roche orangée du canyon par l'eau en tourbillonnant, donnant un aspect mouvementé et assez impressionnant à la roche, avec de jolis dégradés de couleurs. De plus, nous arrivons à la bonne heure : il faut que le soleil soit encore assez haut pour que ses rayons atteignent encore le fond du canyon (disons que s'il avait été un peu plus haut, ça aurait été mieux) mais pas trop quand-même (sinon, la lumière aurait trop dure), cruel dilemme...

Par contre, il nous reste maintenant à peine 200 rands, il nous faut trouver un distributeur de billets avant de continuer les visites. Et forcément, la ville la plus proche où nous aurons la chance d'en trouver un est Graskop. Nous rejoignons donc au plus vite cette ville où nous avons notre hôtel pour les trois prochaines nuits. Celui-ci est un peu vieillot, le papier peint doit dater des années 70, même si chaque chambre est décorée différemment par un artiste sud-africain contemporain. Nous avons la chambre "cintres" : des dizaines de cintres accrochés entre eux par des colliers plastiques recouvrent le mur derrière le lit. Quant à la fenêtre, elle date carrément des années 60 : simple vitrage avec une armature en métal qui conduit parfaitement bien le froid. Heureusement qu'il y a un épais rideau devant ! Cela dit, entre le rideau et la fenêtre, on peut stocker des bouteilles au frais car il n'y a pas de réfrigérateur dans la chambre. En fait, ce n'est pas si mal, c'est surtout qu'après Makalali, ça fait un choc psychologique !

Nous récupérons ensuite de l'argent au distributeur automatique mais nous n'avons plus envie de reprendre la voiture pour continuer la visite du canyon ou des chutes d'eau des environs qui risqueraient d'être à l'ombre ou en contre-jour. Nous trainons donc en ville entre les magasins de souvenirs et le supermarché. Pour le pique-nique de demain et d'après-demain, nous achetons au marché des avocats (des bons gros avocats au marché, 12 rands les 4), et du biltong. Nous rentrons ensuite à l'hôtel profiter un peu d'internet : ça fait 8 jours que nous n'avons plus eu d'accès internet, nous étions en manque ! Nous recevons donc avec retard la réponse d'"African Eagle" quant à notre question sur les péages automatiques d'autoroute : heureusement, nous n'avions rien à faire (mais la réponse n'est pas si claire que ça) !

Pour le dîner, nous pouvions réserver à l'hôtel (avant 18 heures) mais c'était un menu unique (et surprise), ça ne nous enchantait pas trop car nous comptions initialement manger à la maison du pancake, le restaurant réputé de Graskop. Problème : ce restaurant est fermé ce soir (d'accord, le pancake est souvent associé à petit déjeuner ; mais à "Cape Town" en 2002, nous avions mangé des pancakes salés, le soir). A part un potentiel restaurant situé dans une rue non éclairée (nous évitons donc de nous y rendre à pied), nous ne trouvons que le restaurant Canimambo ouvert ce soir à Graskop : cuisine du Mozambique et portugaise (même si la viande grillée peut tout à fait rentrer dans la catégorie cuisine sud-africaine) ! En fait, c'est plutôt pas mal, voire très bien. La musique est sympa et dans l'assiette, c'est délicieux, surtout le morceau de filet de bœuf, servi avec un gratin de pomme de terre, qu'a pris Christophe. Anne-Marie est un peu jalouse car son rumsteak, servi avec un œuf au plat par dessus et des frites (une sorte de "lomo à la pobre"), fait un peu moins envie. Un petit reproche : le verre de caipirinha que nous avons pris à l'apéro est tout petit (mais il n'était pas cher non plus). Par contre, le milk-shake à l'Amarula (intitulé "Pedro Amarula" : crème glacée et Amarula passé au mixer) du dessert est très, très bon !

Météo de la journée :
Après une nuit venteuse, il fait tout gris au réveil. Vers 10h30, retour de quelques éclaircies et vers 12h30, il n'y avait plus de nuages quand nous sommes arrivés aux "Trois Rondavels", même si c'était toujours tout brumeux à l'horizon. Après, grand soleil ! Le soir, il faisait frais à Graskop (1.500 mètres d'altitude).